La série des Saints Row, c’est avant tout une histoire d’amusement, un humour léger et un imaginaire loufoque, mais c’est surtout un virage à 180 degrés.
Longtemps dans l’ombre d’un monstre de vente nommé GTA, les concepteurs de cette licence ont su abandonner une place de parking déjà prise, pour créer un univers inimitable. La licence Saints Row est à présent installée dans l’esprit des joueurs comme LA licence déjantée qui repousse les limites de l’exubérance et de la folie par une surenchère sans précédent. Saints Row 5 sera dévoilé courant 2020 et personne n’est prêt pour cette annonce.
Partons à la découverte de cette licence où nous irons dans les rues pour vivre un jour dans la peau de gangsters puis jusqu’à la Maison Blanche où le personnage sera élu Président des États-Unis d’Amérique.
Saints Row n'a aucune prétention hormis de faire découvrir une facette de la rue : les gangs.
L'histoire prend place dans la ville de Stilwater, le joueur anonyme se retrouve dans une guerre de gangs et, par chance, est sauvé par Julius, chef des Saints du quartier de la 3e rue. Votre but est simple : prendre le contrôle de la ville en éliminant les rivaux.
Bon nombre de joueurs parlent de Saints Row comme du petit-frère de GTA, d'autres pensent que cette licence se tourne bien plus vers un côté gangster caricatural. De plus, Saints Row possède une jauge de respect qui peut être remplie en accomplissant des missions annexes mais aussi par la personnalisation de l'avatar du joueur, chose que l'on ne retrouve pas chez son comparse.
Dans une interview pour The Sixthasis, Jim Boone, producteur des derniers épisodes, demandera « Le premier épisode était visiblement trop sérieux, n'est-ce pas ?".
C'est dans ce second opus que l'on peut remarquer les balbutiements d'un humour maintenant légendaire . Les développeurs décident de garder le paysage de la rue et des gangs tout en y ajoutant, avec parcimonie, des sursauts de folie.
L'histoire reste plus ou moins la même que celle du premier opus : Après avoir été trahi et avoir écopé d'années de prison, notre protagoniste anonyme est bien décidé à faire revenir son gang au sommet de la chaîne alimentaire de la ville de Stilwater. Pour cela, il va falloir créer des alliances et les briser.
S'il y a bien une chose très louable que Volition a embellie, c'est la personnalisation du personnage. À présent, les joueurs peuvent devenir une femme, décider de la démarche, de la voix, ainsi que de la forme du corps. Ce n'est pas tout, le tuning des voitures est bien plus poussé et la création des tags des gangs ajoute à cette implication du joueur dans son personnage et à sa vie de gangster.
C'est dans ce troisième opus que la série va définitivement trouver sa place dans le milieu du jeu vidéo. Un culte de la personnalité est créé autour du protagoniste, la couleur violette devient prédominante. Avant de véritablement découvrir ce nouvel univers, le joueur va devoir passer par une phase de création de personnage qui ferait pâlir n'importe quel MMORPG, personnalisation est parfois un peu trop présente hors de la création de personnage. Le but de ce Saints Row est que le joueur s'amuse, en ait plein la vue et se dise "je n'ai jamais rien fait d'aussi fou dans un jeu". Attention, bien que la légèreté soit de mise, la trame de fond reste une guerre de gangs, car les Saints qui étaient les Rois de Steelport ne sont plus que des inconnus et le joueur commence dans la rue dépouillé de tous les privilèges obtenus précédemment.
Saints Row 3 amène une véritable vague de fraîcheur chez les joueurs grâce à ce côté récréation spectaculaire, côté malheureusement variable au sein de l'histoire.
La première scène du jeu, portée par "I don't wanna miss a thing" et des blagues d'adieux, s'ouvre sur le protagoniste, Président des États-Unis d'Amérique, en train d'escalader une ogive lancée. Des aliens appelés les Zincs ont débarqué sur Terre pour plonger le joueur dans une Matrice de cette dernière, mais attention, l'action reste encore et toujours dans la sempiternelle Steelport.
Le fait que ce Saints Row ne se déroule pas dans la réalité apporte de nouvelles combinaisons comme des pouvoirs, des capacités jusque là improbables. Les développeurs ont eu la bonne idée d'agrémenter les scènes épiques avec une bande-son de qualité, comme si on était au cinéma. L'humour est toujours là, mais, malgré des idées les plus loufoques les unes que les autres et des références bien amenées, tout cela ne convainc pas forcément.
Comme dans le troisième opus, le scénario est laissé à l'abandon au profit de gunfight, beaucoup reprochent le manque de nouveauté, (Steelport encore...) mais surtout l'abandon du thème de la rue au profit d'extraterrestres. D'autres trouvent au contraire que les développeurs ont bien fait de passer à une autre échelle, que cela apporte encore plus de saveur à cette licence qui pousse toujours plus loin les limites du fun.
Disponible en meilleure qualité sous le nom de Saint Row IV: Re-elected.
Le personnage du Président est une fois de plus emmené dans les péripéties les plus folles grâce à Gat out of hell : pendant une séance de Ouija, les Saints appellent par erreur Satan qui souhaite que le Président épouse sa fille Jezabel. Votre but sera d'énerver Satan en accomplissant des quêtes données par Shakespear, devenu propriétaire d'une boîte de nuit, Vlad l'empaleur, Barbe Noire ou bien les Jumelles.
Les réactions des critiques sont plutôt mitigées concernant ce Saints Row Tout d'abord, il est très intéressant de pouvoir se balader de manière libre en Enfer grâce aux ailes. Par ailleurs, Gat out of hell est un stand-alone mais avec une petit durée de vie. (5-6 heures). Bien sûr, le fun et le loufoque sont toujours présents, mais ils se font bien plus discrets dans cet opus. Ce qui a le plus dérangé, c'est le manque cruel de narration ainsi que de véritables quêtes : celles proposées par les PNJ ressemblent plus à des quêtes secondaires. Au final, ce Saints Row est plus axé sur le fait de tout casser avec un apport de supers pouvoirs intéressants, mais le fond en lui-même reste très banal.