• Développeur : Konami
  • Editeur : Konami
  • Site Web : PAL
  • Version testée : PlayStation 4
  • Classification :
    Sigle âge 3 ans et plus
    Francaise : 17/09/2015
    Americaine : 15/09/2015
    Japonaise : 01/10/2015
  • Existe aussi sur PC, Xbox One, Xbox 360, PS3
  • PEGI :
    Online Game

Pro Evolution Soccer 2016

Rédigée par

Dans le jeu vidéo comme dans le football, on attend chaque début de saison avec impatience. Quelles sont les nouveautés ? Quels seront les grands débats de l’année ? Qui sera le grand gagnant ?
Nous voilà donc repartis pour une saison de football virtuel, avec un PES 2016 portant de nombreux espoirs sur ses épaules. L’année dernière, je concluais ma critique de PES 2015 avec un sentiment positif, présageant des suites de qualité sur la génération PS4 / Xbox One. L’édition 2016 de la licence de Konami va-t-elle marquer en pleine lucarne ou lustrer le banc ?
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Tout se passe sur le terrain

Toujours porté par le Fox Engine, il faut admettre que PES 2016 en met plein la vue. C’est d’ailleurs ce qu’on retiendra de cette mouture : du spectacle. Au-delà des améliorations graphiques habituelles avec des visages encore mieux modélisés (mais des yeux vitreux), on est rapidement saisi par l’ambiance.

Les tacles rudes ne sont plus sanctionnés systématiquement.

Les tacles rudes ne sont plus sanctionnés systématiquement.

Cette année, l’accent est mis sur l’action : le jeu au centre est moins posé, on joue rapidement, par petites touches ou directement avec des passes en profondeur souvent dévastatrices. Les appels de balle sont plus nombreux et plus variés, les joueurs contrôlés par l’intelligence artificielle ne se contentant pas de faire des appels vers l’avant lorsqu’on le leur ordonne via la manette. Maintenant, vos coéquipiers prennent des initiatives et n’hésitent pas à apporter leur aide, se démarquer, ou s’engouffrer dans une brèche de la défense adverse. Cet instinct du buteur est d’autant plus efficace que les joueurs physiques, notamment les attaquants stars, sont avantagés avec une protection de balle difficile à déjouer et des frappes puissantes et précises. Mais les défenseurs ne sont pas en reste, notamment grâce à des tacles glissés bien plus efficaces et beaucoup moins sujets aux cartons qu’auparavant. Heureusement, car il arrive que le gardien de but fasse quelques erreurs inexplicables, provoquant chez vous une rage aussi soudaine que violente car vous venez de prendre un but gag juste parce que Môssieur le gardien de but a préféré cueillir des fleurs derrière la ligne de corner… Gageons que des ajustements seront réalisés lors des prochaines mises à jour.

Le jeu bénéficie d’animations plus fines et de collisions encore plus précises.

La modélisation des visages est impressionnante, en particulier pour les meilleurs joueurs.

La modélisation des visages est impressionnante, en particulier pour les meilleurs joueurs.

On passe généralement très (trop ?) vite de la défense à l’attaque et vice-versa. Les passes sont trop précises pour être vraies, en particulier si vous ne réduisez pas les assistances. Les tirs, quant à eux, sont encore un poil trop rectilignes et les frappes enroulées un peu trop téléguidées vers le petit filet. Par contre, on sent toujours aussi bien le poids du ballon et on prend un réel plaisir, peut-être même plus qu’avant puisque Konami nous a enfin libérés de cette agaçante inertie qui plombait la réactivité des joueurs dans les précédentes éditions.

Le jeu bénéficie également d’animations plus fines et de collisions encore plus précises que l’année dernière, notamment lors des tacles et des chocs en plein saut. On verra par exemple un joueur s’écrouler de façon réaliste après un tacle, ou bien tomber la tête en avant après une bousculade dans les airs. Cependant, si plus de granularité sur le moteur de collisions implique des améliorations, cela crée également de nouveaux cafouillages comme quelques chocs ou chutes improbables.

Les vestiaires ne changent pas beaucoup

Il est possible d'importer des images pour personnaliser des maillots.

Il est possible d’importer des images pour personnaliser des maillots.

Si le gameplay a subi un sérieux lifting, on ne peut pas en dire autant en ce qui concerne les licences. PES a toujours accusé un retard face à FIFA, et cette année le jeu d’Electronic Arts se dote même d’équipes féminines. Les licences du championnat anglais sont, quant à elles, toujours absentes. Mais il y a pire : les effectifs n’ont pas bougé. On est donc surpris de ne pas voir Di Maria au Paris-Saint-Germain ou Martial à Manchester United. Même les joueurs prêtés lors de la saison 2014/2015 ne sont pas retournés dans leurs clubs respectifs. Un patch arrivera sûrement très bientôt, mais en attendant, l’A.S. Monaco et l’Olympique de Marseille restent des clubs du haut de tableau (je sens que je vais me faire des amis)…

D’autres choses qui ne changent pas : les commentaires. Darren Tulett est toujours aussi insupportable et Grégoire Margotton nous ressort les mêmes phrases que l’année dernière, avec quelques petits ajouts anecdotiques et tout aussi insipides. On note tout de même un bel effort du côté des musiques accompagnant les menus, avec des styles variés mais jamais entêtants, et We Will Rock You de Queen dans la vidéo d’introduction nous rappelle les bons moments de PES 2.

Dans la Ligue des Masters, des joueurs pourront avoir un rôle important au sein du club.

Les menus de la Ligue des Masters adoptent le style journal, plus agréable.

Les menus de la Ligue des Masters adoptent le style journal, plus agréable.

On note également l’immobilisme des menus, mis à part ceux de la Ligue des Masters qui adoptent le style journal du menu d’accueil. Les options du plan de jeu ne bougent pas non plus mais se dotent d’une fonctionnalité Glisser / Déposer, parfaite pour gérer la position des joueurs sur le terrain.

La Ligue des Masters se pare de quelques options supplémentaires. Vous avez accès à des statistiques mensuelles pour chaque joueur (tirs, buts, passes réussies, etc.), permettant de déterminer lesquels sont les plus en forme. La gestion du budget et les recrutements n’évoluent pas mais des joueurs pourront avoir un rôle important au sein du club, lui offrant des bonus statistiques ou financiers. Par exemple, une star boostera les ventes de maillots et par conséquent votre budget, tandis qu’un joueur expérimenté pourra faire grimper les notes de ses coéquipiers en leur transmettant son savoir.

Le mode myClub, introduit l’an passé, ne bouge pas beaucoup. Il faut toujours construire son équipe en piochant des footballeurs au hasard. Toutefois, les prêts de joueurs ont été ajoutés et ces derniers bénéficient maintenant de points d’expérience.

L’après-match

Graphiquement, PES 2016 fait un grand pas en avant.

Graphiquement, PES 2016 fait un grand pas en avant.

En résumé, PES 2016 propose un gameplay plus arcade que l’année précédente, avec des joueurs puissants, des tacles durs rarement sanctionnés, des phases de jeu sans répit, des frappes spectaculaires et un gardien parfois aux fraises. La sortie du jeu ayant été avancée de deux mois par rapport à l’année dernière, on excusera la non-actualisation des effectifs à condition qu’une mise à jour arrive très bientôt. Cela n’empêchera pas PES d’être toujours en retard sur FIFA en ce qui concerne les licences mais le gameplay sera très certainement ajusté, lui aussi, pour laisser place à des gardiens un peu moins largués. Bref, ne boudons pas notre plaisir car les sensations, manette en main, sont bien là en plus d’une nette amélioration graphique.
 

Images et jeu PS4 fournis par l’éditeur.

L'avis général

  • Du spectacle
  • La réactivité des joueurs
  • Des animations encore plus pointues
  • Un gameplay à la fois abordable et technique
  • Les graphismes
  • Peut-être un peu trop arcade
  • Les commentaires
  • Quelques licences encore absentes
Après un formidable retour en 2015, la licence PES continue d’avancer. Dans l’ensemble, on prend vraiment du plaisir avec cette mouture 2016 qui nous offre un gameplay plus arcade tourné vers l’action avec des joueurs puissants et des tacles rudes. On passe aussi très rapidement de la défense à l'attaque et inversement. Et même si PES accuse toujours un gros retard sur FIFA en ce qui concerne les licences, les bonnes sensations sont toujours là, en plus d’une véritable amélioration graphique.