Le trailer de Far Cry 3 était assez séduisant. Plein de promesses de magnifiques paysages, de massacres de vils pirates, mais aussi d’une faune aussi variée que dangereuse. Pour être tout à fait honnête, je n’ai pas attendu la sortie de ce 3ème opus telle une petite pucelle qui attend impatiemment le dernier album de Justin Bieber. N’ayant pas joué aux deux premiers, je ne savais que vaguement à quoi m’attendre. Et je n’ai pas été déçue.
SE FAIRE DORER LA PILULE… RATÉ. YOHOHO
Nous voilà donc parachutés sur une île grouillante de pirates prêts à tout pour du rhum et des putes.
Notre héros Jason Brody, friqué et assez lopette sur les bords, va devoir sauver ses petites fesses de touriste américain, et celles de ses amis.
Une île infestée de pirates et d’animaux en tout genre (on se fera bien souvent mettre à mort par un tigre ou un crocodile embusqué, mais aussi par un dindon géant plus violent que ma belle-mère). Un tatouage faisant office d’arbre de compétences, des armes en veux-tu en voilà… Le genre d’aventure qui n’est pas pour me déplaire.
LE CHOIX DU GAMEPLAY
Le choix du gameplay est un des points forts de Far Cry 3. Vous pourrez en effet choisir entre l’infiltration ou le carnage pur et dur, sachant que vous gagnerez plus d’xp en infiltration qu’en bourrin. Pour cela, vous aurez accès à un arbre des compétences, à choisir entre mobilité, résistance, précision ou encore de nouveaux mouvements, comme tuer deux ennemis en même temps au couteau, etc.
Un point assez embêtant toutefois, l’expérience qui monte trop vite/facilement. Peu de temps après avoir commencé, quasiment tous les skills sont débloqués (y compris en difficulté « Warrior »), de même pour les objets craftables (on aura l’occasion de chasser les différents animaux pour augmenter notre sac, notre portefeuille ou nos munitions).
Ajoutons que la présence des nombreux QTE est un peu lourde. Oui, je veux bien appuyer de temps en temps sur CTRL, SPACE ou E. Mais lorsque l’on doit battre un boss et l’achever avec une simple pression de touche (et nul besoin de se hâter), on a légèrement l’impression que la victoire nous est volée. Et ça, c’est nul pour un guerrier.
LES NOMBREUSES POSSIBILITÉS QU’OFFRE LE JEU
Du côté des armes, il y en pour tout les goûts : une LMG pour les bourrins, un lance flamme pour les pyromanes (le feu se propageant en fonction du vent, attention où vous mettez le feu, petit fou inconscient, ou vous risquerez de mourir par votre propre pulsion destructrice), sniper, couteau, lance-roquette/grenade, arc (le tout customisable, avec possibilité d’y ajouter un silencieux, un zoom ou autre) et j’en passe, vous trouverez votre bonheur.
Pour les déplacements on appréciera aussi l’absence d’infranchissables, pas d’obstacles invisibles ou de montagnes impossibles à escalader. L’île peut être parcourue à pieds, en jeep, en deltaplane, en bateau ou encore grâce au « wingsuit » (assez jouissif) et à son parachute, nous laissant une grande liberté de mouvements. De plus, la possibilité de se téléporter via la map dans les postes libérés nous économise un temps précieux.
Parfois, vous aurez besoin de chasser des bestioles plus ou moins dangereuses pour ramasser leur peau et vous en faire des sacs, des stocks de munitions, des porte-seringues (de tout genres, elle vous soignerons plus vite, vous aideront pour la chasse ou amélioreront votre apnée). Des missions de chasse sur les tableaux des quêtes en revanche vous imposeront une arme pour chasser. Un shotgun pour une gazelle, oui très bien. Mais une machette pour tuer une fratrie d’ours s’avère un peu plus difficile…
DES QUÊTES, OBJECTIFS ET MINIS JEUX VARIÉS
La quête principale est intéressante et variée avec des missions d’infiltration, de bourrinage au lance-roquette, de sauvetage, etc. Et on est bien motivés pour foutre le merdier chez les pirates (c’est quand même important).
Les mini-jeux sont également très diversifiés, comme le lancer de couteaux, le poker, les courses, et les petites missions secondaires comme réduire en bouillie un chef de clan au couteau, les objectifs de chasse, etc.
Cependant, les objectifs comme ramasser les reliques, retrouver des lettres perdues et récolter les memory cards n’apportent pas vraiment de satisfaction à part l’obtention d’une petite somme à l’arrivée.
LES PETITS PLUS
Un détail, mais qui m’émerveille à chaque fois : la petite scène qui se lance lorsque votre personnage se procure des soins « faits maison ». A chaque blessure de nature différente correspond une façon différente de se soigner (si Jason tombe, il se remettra son poignet en place, s’il se reçoit une balle, il la retirera avec un couteau, etc. Oui, Jason devient un vrai mec, avec des poils et tout).
La gestion du feu, et sa propagation suivant le vent est très réaliste (si vous n’êtes pas déjà un peu pyro sur les bords, m’est d’avis que vous allez le devenir). Une mission assez fun en parlant de feu, vous demandera d’aller brûler des champs de cannabis sur une chanson reggae. Mais rester trop longtemps au milieu de tout ça va vous faire un drôle d’effet… Rastafari mon frère !
Question musique, quel bonheur de voir l’ambiance changer suite à une traque ou bien à une attaque de clan ennemi.
DE LA DIVERSITÉ OUI… MAIS PAS TOUJOURS
Toutefois, certains éléments assez répétitifs assombrissent notre petite balade sur l’île. Les objectifs, les quêtes (Wanted notamment qui consistent à assassiner un chef de clan au couteau) sont toujours les mêmes, les différentes classes d’ennemis (charger, sniper, lance molotovs, heavy, lance-flamme…) sont finalement assez peu nombreuses, ainsi que les skins des personnages (4 pour les villageois, 5 ou 6 pour les pirates et j’exagère à peine). Au final, on a l’impression de refaire exactement les mêmes missions ou de tuer le même pirate.
De même pour les tours à escalader (qui permettent de découvrir la map), au bout d’un moment libérer les vingtaines de tours tient plus d’une corvée (un peu comme faire la vaisselle) et on attend le dernier moment pour s’y atteler.
Question environnement, à la longue on ne favorisera plus que la téléportation de camp en camp, car une fois les premiers émois passés, la balade sur l’île devient ennuyante et une impression de vide s’installe. Seulement des camps, quelques routes, et des ruines occasionnelles.
FAR CRY 3, UN JEU ADULTE, BEAU ET IMMERSIF
Hormis ces mauvais points, on prend tout de même plaisir à jouer à Far Cry 3, ce nouvel opus étant assez bien foutu, autant au niveau du graphisme que du gameplay, avec ses personnages hauts en couleurs (le très charismatique Vaas, le Dr. Earnhardt…), et des doublages parfaits. L’univers n’est pas tout rose, assez adulte et dur puisqu’on y parle de viols , de meurtres (et on a un joli lance-flamme aussi, ne l’oublions pas). Malgré tout, le soft comprend quelques éléments répétitifs assez lassants et un peu trop de facilité côté gain d’xp et du crafting.
Note technique
Pour faire tourner ce petit bout de paradis en ultra, voire en very high, votre PC aura besoin d’une bonne, d’une très bonne config.
Je vous invite donc à aller voir sur le site « Can you run it? » et à aller faire un tour sur le guide technique de Far Cry 3 à cette adresse : https://www.clubic.com/jeu-video/article-527303-3-far-cry-3-guide-technique.html
L'avis général
- Beau et immersif
- Varié, certaines missions marrantes
- Le choix du gameplay
- Trop facile, même en difficulté "Warrior"
- Lassant sur la fin