Il était une fois…
Sur la petite île de Meylor, tout le monde semble partager une vérité inébranlable : leur île est le seul morceau de terre existant au milieu de cet océan. Tout le monde, sauf votre ami le prince Kyllian (Kiefer dans sa version originale), l’héritier effronté qui n’hésite pas à braver les dangers, toujours en quête d’aventures. Il y a aussi Marribel, votre amie de toujours qui vous dénigre mais qui s’offusque de ne pas être au courant de vos agissements. Et puis il y a votre avatar, toujours aussi peu causant, fils du pêcheur star du village. C’est avec cette petite équipe que vous parvenez à pénétrer dans un mystérieux sanctuaire, vous propulsant sur une autre île…Tiens, tiens, le petite monde de Meylor se serait-il trompé ?
C’est après avoir secouru un village empreint de désespoir que la véritable quête débute : ramasser les tablettes de voyageurs pour les assembler tel un jeu de puzzle et vous téléporter dans le temps. Car après avoir accompli cette première quête, vous comprenez que c’est un saut dans le passé que vous avez effectué. Chaque nouvelle plaque reconstituée envoie les héros sur une île inconnue dans un passé plus ou moins lointain pour la sauver de sa destruction et lui offrir un futur dans le présent de cette fière équipe. Non, ça n’a rien de compliqué, changer le passé pour modifier le présent, ce n’est pas une nouveauté dans le monde du jeu vidéo. Cela dit, ça a le mérite de fonctionner.
L’exploration en deux temps
À l’heure actuelle, il existe deux phases pour l’exploration de chaque nouvelle île. La première est celle où notre petite bande de jeunes explorateurs arrive dans le passé pour résoudre les mystères qui entoure l’île découverte. Cela implique intrigue, donjon, combats et boss. La seconde, c’est de redécouvrir dans le présent l’émergence de celle-ci. S’agit-il de juste prendre des nouvelles ? Non, c’est l’occasion de retrouver des fragments de tablettes pour poursuivre l’aventure. Dans le présent, mis à part le fond des donjons et l’océan, le monde est en paix donc il s’agit avant tout d’explorer un monde pacifique. Difficile de dire si cette organisation en deux temps sera conservée sur toute la durée du jeu mais celle-ci pourrait faire dire à certains qu’elle casse le rythme de l’aventure.
Le temps est un point crucial dans l’histoire, mais le rythme donné au jeu est lui aussi assez particulier. Dragon Quest VII est très lent à démarrer puisque nous débutons par une longue phase d’exploration sur notre île d’origine. Les allers et retours se multiplient et il faut compter une bonne heure avant d’entrer dans le vif du sujet voire plus si nous nous attardons sur les interactions possibles dans les villes… Il y a beaucoup de dialogues, même de la part des PNJ qui changent en fonction de l’avancée de l’histoire. Il faut savoir que lors de sa sortie sur PlayStation il s’agissait du premier de la série sur CD Rom, support permettant d’inscrire bien plus de données que sur cartouche à l’époque. La première version pouvait faire tenir une bonne centaine d’heure… À confirmer si la version 3DS maintient cette durée de vie.
La quête secondaire du « Havre » nécessitant de dialoguer avec des PNJ du monde entier pour construire une île devrait permettre d’allonger la vie du soft, à confirmer. Par ailleurs, les fonctionnalités Street Pass/Spot Pass nous donnent la possibilité d’échanger entre joueurs nos tablettes de voyageur. Pas encore testé de notre côté, ce petit jeu devrait faire apparaître un donjon inédit ou une île supplémentaire. L’histoire avançant très lentement, il n’était pas rare de perdre le fil et de tourner en rond… mais le remake contourne ce problème grâce à une option qui déroule un résumé de votre périple. Un petit plus qui n’est pas de refus !
Dragon Quest est Dragon Quest
Monument du RPG sur PlayStation, Dragon Quest VII devient aujourd’hui grâce à son remake joliment réussi un incontournable du RPG sur la Nintendo 3DS.
Il est impossible de nier l’aura de la licence, notamment au pays du soleil levant, et de ce titre tant désiré par les joueurs européens. Monument du RPG sur PlayStation, Dragon Quest VII devient aujourd’hui grâce à son remake joliment réussi un incontournable du RPG sur la Nintendo 3DS. Si vous avez l’habitude de trépigner d’impatience entre chaque nouvel épisode de la série et que vous n’avez jamais eu la possibilité d’apprécier ce septième volet, cette nouvelle version revisitée et traduite (Hallelujah !) est une aubaine. La quête des vestiges du monde est à coup sûr une très bonne référence dans l’histoire de la franchise phare du J-RPG, encore faut-il être séduit par la recette Dragon Quest… Et c’est sans aucun doute cela qui m’empêche de prendre totalement plaisir avec ce titre. Je ne suis pas touchée par l’univers et le traitement assez en surface des personnages, plutôt simplistes en comparaison de la durée monumentale des jeux. Cela n’a d’autre effet que de me plonger dans une certaine lassitude. L’autre problème qui me gêne avec la série principale des Dragon Quest, c’est cette impression que d’un titre à l’autre, le gameplay bien que très efficace reste sensiblement le même, ce qui me donne l’impression de refaire encore et encore le même jeu.
Finalement, c’est davantage une histoire de goût et de sensibilité qui pourront empêcher certain d’adhérer ou de ne pas trouver intérêt à renouveler avec un autre Dragon Quest. Cela dit, en vue des quelques premières heures de jeu, il serait dommage de tourner le dos à ce très bon épisode si longtemps laissé inaccessible sur notre vieux continent et bénéficiant enfin d’une traduction ! De plus, il s’agit d’un véritable travail de remise au goût du jour avec un remodeling 3D complet de la part d’ArtePiazza, fluide, coloré ne gâchant en rien tout le charme des design d’Akira Toriyama. Seul bémol pour cette localisation, les mélodies en MIDI à la place des versions orchestrales de la version japonaise.
Il reste encore pas mal de choses à confirmer pour ce grand classique du J-RPG. Dans la critique à venir, nous reviendrons notamment sur la possibilité de personnaliser son équipe avec les 30 vocations possibles et les sorts et techniques à apprendre. Affaire à suivre…
Preview réalisée à partir d’une version dématérialisée fournie par l’éditeur.
L'avis général
- Le charme de Akira Toriyama
- Une localisation très attendue par les Européens
- Un gameplay aux petits ognons
- Un remodeling 3D complet par ArtePiazza
- Vous pouvez faire une croix sur la bande son orchestrale de la version japonaise
- La caméra parfois irritante