• Développeur : SEGA
  • Editeur : SEGA
  • Site Web : PAL
  • Version testée : Xbox One
  • Classification :
    Sigle âge 7 ans et plus
    Francaise : 07/11/2017
    Americaine : 07/11/2017
    Japonaise : 07/11/2017
  • Existe aussi sur Switch, PS4, PC
  • PEGI :

Sonic Forces

Rédigée par

2017, le grand retour de Sonic?

Après un épisode 2D très réussi, qui a su trouver son public cet été, le succès sera-t-il au rendez-vous pour son penchant 3D ? Développé par la Sonic Team, Sonic Forces a la lourde tâche de faire oublier le cauchemardesque Sonic Boom et de contenter ses fans qui n’ont rien eu à se mettre sous la dent depuis 7 ans.

Rapide mais flemmard

Des phases sublimes qui défilent à toute allure !

La première chose qu’on peut dire, c’est qu’on est en terrain connu, on reprend les vieilles recettes, qui ont fait le succès de Sonic Colors et Générations, d’ailleurs une partie de la communication autour du jeu est basée sur cette filiation. (Speed)Run dans des couloirs  pour sonic moderne, en vue de dos ; et vue de profil pour sonic oldschool, plus axé plateforme : en soit, la formule a déjà été testée, et marche toujours ici, peu de prises de risque pour le fond. Mais c’est sur la forme que le jeu commence à plancherOn se trouve étonnement face à un jeu qui reprend les mécanismes des jeux mobiles, avec des parties extrêmement courtes (rarement plus de 2 minutes 30) et des missions journalières, comme pour nous inciter à revenir dessus régulièrement.  Les missions ne sont pas assez nombreuses, et en deux heures, vous aurez parcouru le jeu au moins une fois. Très décevant, car même si la replay value est importante, l’effet de surprise et de découverte disparaît avec la fin de ce premier run. Si vous voulez un minimum de challenge, je vous conseille de jouer directement en mode difficile car le jeu ne présente pas de difficulté majeure à part peut être son boss de fin… et encore.

Tout comme les bons points des volets dont il s’inspire, Sonic Forces en conserve aussi les mauvais et la maniabilité lors des phases 2D se trouve être plutôt délicate, avec des passages qui ne devraient pas poser de problèmes en apparence et sur lequels on va finalement bloquer. Cette imprécision vient de la vitesse très importante de sonic, qui la conserve en partie pour ses phases de plateforme. Heureusement on finit par s’y faire, et ce problème s’estompe au cours des parties. Les parties courtes ne sont pas forcément à voir que comme un défaut car elles encouragent le joueur à traverser à nouveaux les niveaux pour y dénicher toutes les pièces rouges et atteindre le meilleur score possible, nous récompensant grassement d’items pour la nouvelle recrue.

Sonic sous-traite

Ici ce n’est plus Sonic, c’est Nana !

Et la nouvelle recrue, c’est vous, joueur, qui devez venir en aide à la bande à Knuckles, sous la forme d’un avatar que l’on crée en customisant un animal préalablement choisi. Chaque animal nous donnera un bonus spécifique : l’oiseau permet un double saut, le chien permet de reprendre avec quelques rings après un K-O, etc. L’apparence initiale de votre avatar reste relativement simple avec peu de paramètres pour sa création, mais c’est la customisation de celui-ci qui se révèle bien plus sympathique avec de très nombreux accessoires que l’on débloque tout au long du jeu, en réussissant des missions en Rang S, par exemple. A vous les baskets Mega Drive ou la tenue de chevalier par exemple. Si cet aspect du jeu nous laisse quelque peu frustrés de ne pas jouer Sonic davantage, il reste bien réalisé et plaira sans aucun doute aux jeunes joueurs. Testé et approuvé par ma fille, avec son avatar chat tout rose !

Les gros points forts du jeu sont ses aspects artistiques avec une direction artistique absolument superbe, mise en valeur par une technique plus que correcte, que ce soit sur Nintendo switch ou sur consoles de salon avec respectivement 30 et 60 fps : le jeu reste fluide et lisible malgré la vitesse grisante de SonicC’est parfois frustrant, d’ailleurs, de ne pas pouvoir profiter plus du travail effectué sur les environnements et les scènes que l’on traverse en quelques secondes. La musique est également très réussie, avec des styles musicaux variés allant de l’électro au rock et au classique. Les morceaux sont agréables et collent parfaitement aux scènes qu’ils illustrent. Pour finir sur les points positifs, l’histoire prend une place plus importante dans cet épisode, avec un contexte plus sombre, et l’apparition d’anciens personnages, qui n’auront malheureusement qu’un rôle figuratif. Les dialogues sont toujours orientés pour les enfants mais on retrouve souvent une petite note d’humour à la sonic. Comme lorsque Sonic moderne se trouve pour la première fois face à Sonic Oldschool : « Oh, on s’était pas vus depuis des générations !! ». Un petit mot sur le DLC offert, qui n’apporte pas grand chose. Il permet de vivre une préquel de l’histoire, dans 3 niveaux déjà visités, mais avec Shadow cette fois-ci et qui devrait rallonger la durée de vie du titre d’au moins 10 minutes… Mention spéciale au personnage de Rouge doublé en francais par la voix de Cuddy dans Docteur House.

Mauvais timing !

La formule est à revoir

Sonic Forces bénéficie d’une drôle de date de sortie : entre Sonic Mania, qui nous prouve que l’on peut faire de la plateforme bien plus précise avec Sonic, et Super Mario Odyssey qui atteint des sommets en matière de game design et profite d’une grande durée de vie, ce n’était donc sans doute pas la meilleure période, et il aurait été surement plus judicieux d’attendre davantage les fêtes de fin d’année. Toujours est-il que malgré les défauts cités plus haut, avec son fun et ses parties courtes, on se retrouve presque avec la sensation de jouer à un jeu d’arcade made in Sega, ce qui se révèle être plutôt plaisant. Sonic Forces n’est pas un grand jeu, mais il n’est pas mauvais non plus et c’est bien ça le problème, peut-être que la formule actuelle n’est pas la solution idéale et qu’il faudrait chercher d’autres pistes pour que les joueurs ne se lassent pas au prochain épisode, en espérant ne pas les avoir perdus d’ici là.  A noter que le jeu est vendu au prix de 40 euros dans une version physique contenant 6 cartes illustrées, un bon point.

L'avis général

  • Fun et Fan service à gogo
  • L’avatar bien pensé
  • Direction Artistique au top
  • Bande son
  • Bonne technique (60 fps XOne et PS4/ 30fps Switch, constant)
  • Très court
  • Aucun challenge niveau difficulté
  • Peu de nouveauté
  • Gameplay parfois imprécis
Mitigé, c’est le mot qui vient à l’esprit pour parler de ce Sonic. Ni bon ni mauvais, il permet de passer un bon moment malheureusement trop court, sans laisser non plus un souvenir mémorable, la faute à quelques défauts qui l'empêche de briller. Il vient, sans effort, rattraper un Sonic Boom catastrophique. Les fans du hérisson ainsi que les enfants devraient l’apprécier sans mal, mais pour les autres, on leur conseillera d’abord de craquer sur Sonic Mania.