Lorsqu’on me parle de god games, jeux où l’on gère tout à la manière d’un dieu pour parler brièvement, je pense au fameux Sim City que votre serviteur découvrit à l’époque sur Super Nintendo (ce qui ne me rajeunit pas). Depuis, le genre a bien évidemment évolué et revient sous une forme atypique sur la dernière de Nintendo. Alors, c’est fun de modeler une planète ?
God game ambiance kawaii
Happy Birthday se démarque des autres jeux du genre comme Black and White, Populous et autres cadors du bac à sable numérique par son côté kawaii (aka “mignon” pour ceux qui l’ignorent encore). A la manière de Rare avec son Viva Pinata, Arc System works vous propose de créer un monde vierge de toute pièce avec un enrobage coloré.
C’est peut-être d’ailleurs le premier bémol, l’esthétique. Si le jeu de Rare avait un vrai parti-pris graphique, ici on oscille entre le très générique et le kawaii faiblard. Les animaux cartoon manquent souvent d’inspiration et les environnements à modifier semblent générés automatiquement. Au fur et à mesure, on fera apparaître des mammifères puis la civilisation avec ses huttes et compagnie, mais rien n’arrive à séduire et à charmer, là où la jaquette du jeu promettait une explosion des sens. Fake news ?
Un concept original mais redondant
Le coeur du jeu ici ne réside pas dans l’achat et la construction de bâtiments, le développement d’une économie ou que sais-je encore. Le concept tient à un mot : la terraformation. Autrement dit, la transformation de la terre sur laquelle on se trouve. Avec votre guide virtuel, Navi, vous pourrez donc faire baisser le niveau du sol ou l’augmenter ; ainsi, vous baisserez ou augmenterez la température.
On peut ainsi créer des lacs, des montagnes, des passages pour relier deux bouts de terre et ainsi de suite. Au fur et à mesure, les mammifères débarquent et tout le reste de la chaîne alimentaire. Si l’idée de modeler directement la terre, et donc la température pour créer un écosystème différent à chaque fois, est séduisante au début, tout devient vite redondant et ennuyeux.
En réalité, Happy Birthday se vit comme un jeu à petites sessions. Le joueur n’a que quelques actions possibles par cycle et si ces dernières sont épuisées, il doit attendre. On y joue donc un peu avant d’aller se coucher, histoire d’apporter quelques modifications et surtout voir comment a évolué notre monde car ce dernier continue de vivre sans nous. Nouvelle végétation ? Des dinosaures ? Trophée suprême : des hommes ?
L'avis général
- Le concept de la terraformation, amusant
- Une esthétique lambda
- Trop de limitations dans le concept