After Burner est un jeu de shoot mettant le joueur aux commandes d’un avion ultra-puissant. Nous devons nous frayer un chemin entre les hordes d’ennemis qui nous font face par vagues incessantes. Bourrin mais fun à souhait ! After Burner fait partie des classiques d’une époque révolue. Excellent et innovant à sa sortie, il a su trouver son public sans difficulté. Le second épisode nous revient aujourd’hui dans une version 3D auto-stéréoscopique sur 3DS.
Hé mais c’est un peu fouillis là-haut
Le premier contact se fait via un menu peu intuitif et pas très beau. Certes, cela reste un menu, mais c’est tout de même l’une des premières choses que l’on voit quand on lance le jeu. Qu’importe, on ne demande rien de sensationnel à l’écran-titre d’un jeu qui a déjà vingt-huit ans sur le dos, mais on veut savoir immédiatement si le vieux jeu est obsolète ou s’il envoie encore la pâté.
Le gameplay est simple, efficace mais perfectible. On se rend très vite compte que le tir principal est quasiment inutile. Seuls les missiles font des dégâts, le problème étant que le stock est limité jusqu’au rechargement entre chaque niveau. À partir du moment où vous manquez de missiles, le scoring se fait moins vite, et le gameplay passe de « J’explose tout devant moi » à « J’essaye d’éviter les tirs ennemis ». La lisibilité est le second problème du jeu. C’est effectivement un peu fouillis. On peine à voir tout ce qu’il se passe à l’écran, entre les ennemis qui foncent sur vous, leurs tirs, les vôtres, les missiles, sans oublier le décor, en fond, qui défile à grande vitesse. Il n’est pas du tout rare de se faire avoir par un missile planqué derrière un appareil ennemi, ou camouflé par une explosion ou de la fumée.
Ils sont bien trop nombreux ! Je ne veux pas mourir !
La difficulté étant plutôt corsée, le Game Over arrive vite, d’autant plus que le nombre de vies est assez limité. Finir les vingt-trois niveaux sans perdre une seule vie s’avère être un challenge essoufflant. Cependant, comme il est possible de continuer comme bon nous semble, traverser tous les niveaux se fait finalement assez rapidement malgré les nombreux Game Over. Finir le jeu une première fois permet de débloquer un mode spécial permettant de refaire les niveaux avec un pouvoir supplémentaire : le Burst. Il s’agit d’un ralenti permettant d’éviter et de détruire ses adversaires. Son usage est limité puisque le Burst doit être rechargé. Même si la fonction s’avère fort pratique, cela reste un peu gadget.
Les joies de guerroyer en 3D
3D After Burner II possède un nouvel atout dans sa manche qui, comme son nom l’indique, est la 3D. Un travail remarquable a été fait à ce niveau là et le tout fonctionne très bien. On aurait pu avoir peur que cela rende le jeu encore plus fouillis mais il n’en est rien, la 3D ajoutant une belle profondeur à l’ensemble, comme si le jeu d’origine était conçu pour ça. Bref, que du bon de ce côté là et cela fait réellement plaisir. Cette version 3DS est aussi agrémentée de petits bonus inédits, tels que la vue cockpit arcade. Sympathique, mais sans grand intérêt, d’autant plus que cela masque davantage la lisibilité qui n’avait pas vraiment besoin de ça. En somme, on l’utilise deux minutes avant de revenir à la vue classique.
Au final, le prix, l’ajout de la 3D, et le côté défouloir du jeu prendront assez facilement le pas sur le reste. Les nostalgiques vont quoiqu’il en soit adorer.
L'avis général
- Une 3D qui donne un très bon rendu
- Un jeu rétro pas cher pour les nostalgiques
- Un défouloir explosif
- Fouillis et brouillon
- Contrôle difficile de l'appareil
- Demande un temps d'adaptation
- Douleurs à la main droite au délà des 20 minutes de jeu
- Extrêmement court si on ne fait pas de scoring