• Développeur : Frozenbyte
  • Editeur : Frozenbyte
  • Site Web : PAL
  • Version testée : PC
  • Classification :
    Francaise : 17/05/2016
    Americaine : nc/nc/nc
    Japonaise : nc/nc/nc
  • Exclusivitée
  • PEGI :

Shadwen

Rédigée par

Shadwen est une ninja/assassin/mercenaire qui cabriole à tout va ayant pour objectif de tout simplement tuer le roi. Tâche qui s’avérerait relativement bidon au vu de ses talents en discrétion et autre tranchage de carotide (ou de la non-réactivité des gardes) ainsi que de la plus grosse particularité du gameplay sur laquelle nous reviendrons plus tard, à savoir le contrôle du temps. L’objectif du jeu est simple : mener à bien votre régicide tout en vous trimbalant une gamine un peu trop collante de niveaux en niveaux.

Je vous ai suivi parce que je vous aime

Grosse physique

Grosse physique

En guise de mise en situation, vous incarnerez tout d’abord l’enfant susnommée au design plus que douteux, ce qui vous apprendra à vous “cacher” des gardes et à traverser les niveaux “discrètement”. Puis viens le tour de Shadwen, héroïne au charisme de moule et aux expressions inexistantes, faisant virevolter sa tresse à travers un niveau qui va vous apprendre à utiliser le grappin pour attirer des objets et faire du bruit pour distraire les méchants. Là, vous remarquez que le temps s’arrête lorsque vous êtes immobile. Il s’agit de la mécanique principale du jeu, vous proposant ainsi de pouvoir planifier vos actions, afin d’effectuer ces dernières de manière méthodique et esthétique (ou pas), tout cela dans le but d’éviter le game over, à la fois inexistant et omniprésent. En effet, il est impossible de traverser un niveau si un garde vous capte ou déclenche l’alarme à cause d’un cadavre vous conduisant ainsi au game over. MAIS ce n’est pas la fin de la partie pour autant car vous disposez d’un bouton magique. Et oui, on vous parlait de manipuler le temps, et bien lorsque le soi-disant game over apparaît, rien de plus simple que de presser ce petit bouton autant de temps qu’il le faudra pour vous remettre dans une situation passée plus confortable en remontant le temps.

Là où l’idée de bloquer le temps pour permettre au joueur d’anticiper ses mouvement était plutôt une bonne idée, lui donner la possibilité de manipuler le temps à volonté brise complètement cette mécanique de gameplay.

"Je suis cachée et tu ne me trouveras JAMAIS." Non vraiment... jamais...

« Je suis cachée et tu ne me trouveras JAMAIS. » Non vraiment… jamais…

Là où l’idée de bloquer le temps pour permettre au joueur d’anticiper ses mouvement était plutôt une bonne idée, lui donner la possibilité de manipuler le temps à volonté brise complètement cette mécanique de gameplay. Le simple fait de limiter le nombre d’utilisation (ex : Prince of Persia) aurait pu alimenter la mécanique sans la rendre inintéressante. Qui dit nombre d’utilisation illimitée, implique un certain je-m’en-foutisme pour le joueur, qui ne sera pas puni si sa tentative échoue. Ainsi on se retrouve à tenter tout et n’importe quoi jusqu’à ce que ça passe de manière plus ou moins légitime étant donné la quantité impressionnante de bugs du moteur physique ou encore du doute quant à l’existence d’une IA chez les gardes, rendant ainsi le choix de la difficulté du jeu juste inutile.

Au paradis du bug

Graphiquement le jeu a une patte plutôt sympathique malgré le manque d’expression des différents personnages. Les éclairages sont de qualité et l’ambiance sonore n’est pas mauvaise. Là où ça pêche sévèrement, c’est sur le très très TRÈS grand nombre de bugs de collisions. L’immersion est complètement altérée et devient inexistante en grande partie à cause de cette quantité de problèmes. En plus de n’offrir qu’une fausse difficulté, vous vous retrouverez souvent coincé avec votre grappin ou encore confronté à des situations improbables où les PNJs mourront contre les murs car vous avez eu le malheur de tirer à la force de vos bras une pauvre caisse en bois contre eux. Ajoutez à cela des “cachettes” à considérer comme magiques si on veut trouver une excuse au manque de respect accordé à ces dernières par les développeurs, étant donné leur étroitesse ainsi que l’incapacité des gardes à voir votre bras, votre dague ou encore plus simplement votre tête dépasser de ces buissons maraboutés.

"Oui des corbeaux..."

« Oui des corbeaux… »

Vous l’aurez compris, Shadwen aurait pu être un bon jeu d’infiltration, mais le manque de maîtrise du gameplay, un scénario quasi inexistant et une absence de rigueur concernant l’IA font de ce jeu un cas que l’on pourrait presque considérer d’école tellement il est l’exemple de ce qu’il ne faudrait pas faire pour ce genre de jeu. Après Trine 3, Frozenbyte nous offre un jeu qui entre parfaitement dans la continuité de sa décadence et sombre dans un abîme des plus sombres. Pensez à votre sécurité, ne faites pas ça chez vous.

L'avis général

  • Shaders et éclairages plutôt jolis
  • IA aux fraises
  • Modèles 3D
  • Histoire sans saveur
  • Bugs de collision à foison
  • Cette gamine ultra reloue
Si on devait définir rapidement Shadwen, on pourrait dire que c’est un jeu plein de bonnes intentions mais qui malheureusement est desservie par une histoire plus qu'anecdotique faisant office d’excuse pour un gameplay exotique non-maîtrisé. A réellement éviter pour le bien de votre âme et de votre porte-monnaie.