Début 2006, le complètement barré Psychonauts débarque sur PC après avoir été distribué sur Xbox et PS2 en septembre 2005. Le soft est le fruit du travail de Double Fine Productions, la société de développement de Tim Schafer. Qui est Tim Schafer ? Bah rien qu’un des plus grands noms du jeu d’aventure, qui a fait ses preuves chez LucasArts, reconnu pour la qualité des univers qu’il met en place et l’ambiance qui se dégage de ses jeux. On notera des titres tels que Monkey Island et le réputé Maniac Mansion : Day of the Tentacle. Cette fois, il troque la souris et son clic contre un jeu de plates-formes aventure en 3D. Les jeux de Schafer étant toujours un peu barrés et sous acide, quoi de mieux pour lui que de partir dans un trip psychique à la sauce loufoque ? C’est ce qu’il fait avec Psychonauts, et il le fait bien.
Je veux m’introduire dans l’esprit des gens !
Les psychiques sont des personnes dotées de pouvoirs fabuleux. Pouvant s’introduire dans l’esprit des gens, ils sont potentiellement capables du pire comme du meilleur. Les psychonautes quant à eux, sont en quelque sorte des soldats de l’esprit, une catégorie de psychiques qui ont décidé de servir le bien et d’aider les gens à avoir l’esprit clair. Dans Psychonauts, vous incarnez le jeune Razputin (Raz), issu d’une famille de gitans. Ce pauvre Raz en a ras-le-bol de se faire exploiter par son père dans le cirque familial, et décide de fuir sa chère roulotte pour devenir un psychonaute ! On se retrouve alors dans un camp d’entrainement sous la tutelle d’un pseudo-général, caricatural à souhait, du nom d’Oleander. Votre entrainement de psychonaute commence dans son esprit, et c’est ici qu’on entame le meilleur. Notre héros va vite découvrir que la folie apparente du camp d’entrainement n’est pas bénigne et qu’un complot se prépare. Ouais le classique « je veux dominer le monde » MAIS complètement barré.
Mais vous êtes fou ? OH OUI !
Le jeu va vous envoyer dans différents esprits, plus ou moins tordus. Chaque esprit est distinct, et possède un level-design aux petits oignons, et c’est là une des plus grandes forces du jeu. Il faut se laisser transporter dans ces différents univers. Vos objectifs seront divers et variés : se rendre à une fête, grimper au sommet d’une tour ou encore détruire une ville. Vous aurez de quoi faire.Certains challenges sont bien corsés. Dans les esprits, vous obtiendrez la plupart du temps de nouveaux pouvoirs de psychique qui vous permettront de progresser. Tirer des rayons, léviter, un large panel de capacités vous est proposé. Il vous faudra également revenir de temps à autre dans certains esprits, récupérer des objets oubliés ou que vous ne pouviez atteindre avant d’avoir obtenu un pouvoir en particulier. La progression est donc assez linéaire, mais le camp dans lequel évolue notre héros est suffisamment vaste pour se sentir libre. Il est intéressant de s’adresser à tous les personnages étant donné la qualité des dialogues et du travail fait sur chacune de leurs personnalités (à noter que vous pouvez rencontrer quelques schizophrènes et autres sociopathes). Certains vous aideront quand d’autres vous donneront des quêtes annexes. Au final, on dispose donc d’un contenu assez large pour nous occuper une quinzaine d’heures.
Au delà du réel
Alors certes, au premier abord, c’est un jeu qui parait assez enfantin. Les dialogues n’étant jamais sérieux, on a la fâcheuse tendance à les prendre à la légère. Mais sachant qui les a écrits, on peut se douter qu’ils cachent tous quelque chose. En effet en cherchant un peu, certains personnages ont une histoire particulière que vous pouvez découvrir dans leur esprit et à travers les souvenirs que vous explorez. Les différents éléments qui composent les esprits alimentent la réflexion que l’on peut faire quant à leur histoire, et vous permettent de vous faire votre propre interprétation. Le thème du jeu, l’esprit, prend alors une toute autre dimension puisqu’il atteint le joueur et le touche bien plus loin que la manette.L'avis général
- Les dialogues géniaux
- Les personnages attachants
- Le gros délire psychédélique
- Trop court ? On en veut encore !