• Développeur : Maxis
  • Editeur : Electronic Arts
  • Site Web : PAL
  • Version testée : PC
  • Classification :
    Sigle âge 12 ans et plus
    Francaise : 07/03/2013
    Americaine : 07/03/2013
    Japonaise : nc/nc/nc
  • Exclusivitée
  • PEGI :
    Online Game

SimCity [Bêta]

Rédigée par

Depuis 1989, la saga de jeux de gestion urbaine SimCity créée par Will Wright est la cause de nombreuses nuits blanches chez les joueurs. Après SimCity Societies sorti en 2007, on retrouve la licence avec bonheur et impatience grâce à la beta fermée du prochain opus, intitulé sobrement SimCity.
Emplois fictifs, abus de biens sociaux, détournement de fonds publics, drogue et putes… Etes-vous prêt à devenir le meilleur des maires ?

 

PREMIERES MESURES

La beta ouvre ses portes sur une ville déjà bien établie mais désertée par son maire. Le but est d’apprendre rapidement les rouages de ce nouveau SimCity. On commence par vous demander de construire une route pour permettre aux habitants et aux touristes d’entrer et sortir de la ville. Apparemment l’ancien maire est parti avec la route… On ne sait jamais, un carré de bitume ça peut servir…
 

Bref, vous enchaînez les quelques actions demandées par votre adjointe et en quelques minutes vous êtes fin prêt à bâtir votre propre ville. La vraie démo commence mais ne durera qu’une petite heure, Electronic Arts (éditeur) et Maxis (développeur) ayant fait le choix de n’offrir que des sessions de soixante minutes. Pas de temps à perdre, on commence par relier notre carré de terre à la route la plus proche, histoire d’attirer les premiers pèlerins qui s’installeront dans la cité naissante.
 

La beta n'ouvrait l'accès qu'à un terrain plat, mais on nous promet des paysages divers et variés

A chaque instant, l’interface vous indique les taux de demandes en résidents, magasins et industries. Tout comme dans les anciens SimCity, ces trois pans de votre activité sont les trois principaux. Ils serviront d’indicateurs au développement de votre cité et devront être minutieusement calibrés en fonction de vos aspirations de maire. En effet, il est possible de spécialiser les activités de la ville dans six domaines différents : l’exploitation de gisements, l’extraction de pétrole, le jeu, le business, la technologie, et enfin la culture.
 

Bien sûr, vous devrez surveiller l’alimentation en électricité, le ramassage des déchets, la fourniture d’eau, etc. tout en ayant une parfaite maîtrise du budget. Une tâche complexe mais rassurez-vous, comme tout Maire vous êtes entouré de conseillers qui vous guident selon leur spécialité. L’un d’eux vous demandera de construire des logements pour accueillir de nouveaux habitants, un autre vous avertira lorsqu’un quartier de la ville ne sera pas assez propre, etc. De plus, un tableau vous synthétise les entrées et sorties d’argent pour chaque heure dans de nombreux domaines (résidences, commerces, industries, parcs, routes, énergie, eau, éducation, police, pompiers, etc.). Ce sont ces rentrées mensuelles d’argent qui vous permettront de lancer de nouveaux travaux. Enfin, si vous voyez le fond des caisses municipales ou au contraire si vous êtes plus riche qu’un Picsou, vous pouvez choisir de baisser ou d’augmenter le taux d’imposition. Attention toutefois à trouver le juste milieu entre la joie des résidents et la bonne santé des finances de la cité.
 

GÉRER SA VILLE AU QUOTIDIEN

Si vous voulez que votre cité soit prospère, vous devrez surveiller tous les rouages de celle-ci. Pour ce faire, vous disposez des Cartes de Données. Vous pourrez ainsi visualiser par exemple les zones les plus sécurisées, les plus côtées sur le marché immobilier, les plus touristiques, les plus saines, etc.
 

Manif' à la Mairie

Les Sims (vos résidents) ne se gêneront pas pour vous faire savoir ce qu’ils pensent de votre politique en tant que maire, et ce dans tous les domaines (gestion des besoins primaires, construction d’écoles, etc.). Chacune de vos décisions ont un impact sur l’apparence de votre ville. Si vos Sims sont heureux, votre taux de popularité augmentera. Au contraire, s’ils sont mécontents, ils manifesteront devant votre mairie. Enfin, si vous ne répondez pas à leurs attentes, vos citoyens abandonneront leurs maisons et des quartiers entiers se transformeront en trous à rats.
 

Il est très important de veiller à la bonne santé des Sims : cela agit sur le nombre d’habitants, la productivité, les rentrées d’argent, l’éducation, le nombre d’incendies, la criminalité, etc.
 

Une ville universitaire sans bars ni traces de vomi...

Pour chaque type de contenu (routes, hôpitaux, écoles, etc.), plusieurs choix s’offrent à vous. Bien sûr, plus la construction augmente vos atouts, plus elle est chère. Par exemple, développer l’éducation vous permettra d’avoir moins de criminalité et donc des Sims plus heureux. Cependant, il va falloir investir lourdement si vous comptez établir un campus universitaire dans votre belle cité. Au contraire, si vous pensez que le savoir n’est pas primordial pour le bien-être de vos citoyens, des écoles de quartier suffiront. Mais le plan de développement ne s’arrête pas là puisqu’il faudra également penser au placement des résidences par rapport aux établissements scolaires ainsi qu’aux bus scolaires et aux arrêts de bus dans le voisinage. Bref, n’espérez pas obtenir des effets mirobolants seulement avec la construction d’un immeuble.
 

Si le besoin s’en fait ressentir, il est possible d’agrandir une structure après sa construction. Par exemple, la caserne de pompiers construite il y a quelques temps n’est plus assez grande pour assurer la sécurité des riverains. Faites le ménage à côté de celle-ci et installez-y un bâtiment annexe.
 

EN DEHORS DE LA VILLE

Liez des villes avec des accords commerciaux

Etre maire dans SimCity ce n’est pas seulement se concentrer sur les quelques hectares d’une ville. Il est possible de diriger plusieurs villes voisines et de conclure des accords en elles. Par exemple, vous n’avez aucune source d’eau proche de votre cité alors qu’une ville voisine en a largement assez : de bonnes relations et quelques clics suffisent pour régler ce problème. Ces accords peuvent également être conclus avec des villes dirigées par d’autres joueurs.
 

Sachez également que plusieurs villes peuvent mettre au point un projet de construction d’envergure en dehors de leurs terres. Ces chantiers peuvent être de plusieurs types : énergétiques (champs de capteurs solaires pour alimenter les villes de la région en électricité), culturel (structure complexe demandant une grande instruction, améliore la santé des habitants et attire plus de nouveaux résidents), aéroport (touristes), centre spatial (améliore les ressources technologiques).
 

UN UNIVERS COMPLET ET PROFOND

Le gameplay propose de nombreuses possibilités mais il est également renforcé par un univers graphique très travaillé, notamment grâce au moteur GlassBox qui permet aux joueurs d’influer sur la vie des Sims et de gérer une ville tout en jouant avec d’autres. GlassBox simule le comportement d’une ville dans la réalité, du plus petit habitant à chaque bâtiment. Et on y croit. Les voitures sont soumises aux lois de la circulation, l’eau est acheminée par des tuyaux, et les incendies se répandent dans un périmètre réaliste. Chacune de vos décisions est également interprétées et influe sur la vie des habitants.
 

Chaque Sim a sa propre vie

Ajoutez à cette cohérence des paysages urbains détaillés (à condition d’avoir une bécane suffisamment armée, sinon vous pourrez toujours baisser les préférences d’affichage). Le placement de chaque élément est dôté d’une souplesse permettant de ne pas tomber dans la création compulsive de lotissements carrés. On voit les Sims se balader partout dans la ville et on peut cliquer sur chacun d’entre eux pour voir leur taux de bonheur et d’éventuelles remarques personnelles sur la gestion de la ville.
 

Pour la gestion du temps, vous disposez de trois vitesses (utile lorsque vous attendrez la relève des impôts) nommées comme dans les premiers SimCity : Turtle Speed, LLama Speed, Cheetah Speed (Vitesse Tortue, Lama, Guépard). On retrouve ici la référence aux lamas chère à l’équipe de Will Wright (apparemment cet animal fait marrer les développeurs, c’est pourquoi on le retrouve dans chaque épisode de SimCity mais aussi dans les Sims). Il y a donc fort à parier que des blagues sur les lamas seront à nouveau présentes dans cet opus.
 

L’ambiance sonore est soignée. On entend les bâtiments se construire et les gens vivre dans la cité, mais quelques détails hérités des jeux Sims viennent gâcher ce tableau comme le langage employé par les citadins qui devient très rapidement énervant ou encore des musiques d’ambiance dignes d’un ascenseur de HLM.
 

Enfin, on note que l’univers aurait pu être encore plus complet si Electronic Arts n’était pas tombé de nouveau dans une politique purement mercantile. En effet, le jeu sortira sous deux versions : une normale et une Deluxe. Cette dernière contiendra plus de bâtiments et de monuments comme la Tour Eiffel par exemple. Même si cela présage de futures extensions avec de nouvelles possibilités et donc un allongement de la durée de vie, cette stratégie commerciale pour la sortie du jeu donne surtout l’impression d’avoir le choix entre une version light et une version complète… Pourquoi ne pas sortir le jeu en une seule version avec tout dedans et faire des extensions plus tard ? Encore un héritage de la saga Sims… (Peut-être aurons-nous droit à des bâtiments dessinés par Katy Perry ? Genre des résidences roses bonbons avec des franges bleues et une barre de pole dance au milieu du salon…)
 

DEVENIR LE MAITRE DU MONDE

Conseil du Maire : "En cas de météorites, prenez un parapluie"...

Pour vous assurer que vous êtes un bon (ou même un mauvais) maire, SimCity propose toute une série de succès basés sur vos performances. Par exemple, vous obtiendrez une médaille pour avoir construit plus de 100 résidences, capturé le premier criminel, posé 20 arrêts de bus scolaires dans une même ville, ou encore pour avoir franchi le million d’habitants.
 

Des petits défis et des scénarii s’ajoutent également comme faire exploser le taux de natalité, augmenter la population à un nombre donné, etc.
 

Bien sûr, on retrouvera les catastrophes naturelles telles que le tremblement de terre ou la pluie de météorites pour pimenter les parties.
 

Enfin, il est possible de partager l’aventure avec ses amis pour mieux profiter des accords et surtout pour se tirer la bourre dans le tableau des meilleurs scores. Les possibilités sont infinies tout comme la durée de vie, à moins de ne se lasser d’être le maître du monde…
 

L'avis général

  • Une prise en main rapide
  • Une interface complète et simple d'utilisation
  • De nombreuses possibilités
  • Une interaction multijoueur prometteuse
  • Le langage Sims un peu "relou"
  • La musique d'ascenseur
  • Les contenus additionnels qui seront certainement nombreux et vendus à prix d'or
SimCity revient en force dans un opus coloré et aux possibilités presque infinies. Les villes prennent vie sous vos yeux même si vous êtes surtout occupé à vérifier que chaque quartier est correctement alimenté en énergie ou nettoyé par les services de la mairie. La possibilité d'orienter le développement de la cité vers des secteurs divers comme l'avancée technologique, l'exploitation de mines ou encore le jeu, a un réel impact sur le bonheur des habitants et la gestion de vos comptes. Les interfaces sont nombreuses mais fluides et rapides à prendre en main. Avec seulement des sessions d'une heure "from scratch", cette beta de SimCity a montré un énorme potentiel qu'on a hâte d'exploiter à sa sortie. On y trouve un habillage très familial, à l'image de la saga Sims. Attention toutefois à ne pas tomber dans les travers de cette dernière avec des DLC bidons à tout-va.