Les prémisses d’une série à succès
Au tout début, les français découvrent Pokémon Rouge et Bleu, un raz-de-marée dans les cours de récré… mais pas seulement ! Les jeux remportent un énorme succès grâce notamment au principe de collection et à l’affection mutuelle entre dresseurs et Pokémon qui créé un lien fort entre le joueur et les créatures. Chaque joueur possède ses propres Pokémon avec leurs niveaux d’expérience, leurs compétences et souvent même leurs surnoms, ce qui rend le jeu unique pour chacun des joueurs.
Quelques années plus tard arrive la troisième cartouche qui va de paire avec le premier lot et qui s’intitule Pokémon Version Jaune : Édition Spéciale Pikachu. Nintendo vogue sur le succès de sa campagne marketing et plus particulièrement de la série animée. La différence notable avec les autres réside dans le fait que le joueur n’a aucun choix dans les starters et se voit forcé de commencer l’aventure avec Pikachu. Ce dernier n’appréciant pas de se retrouver dans une PokéBall, il se retrouvera tout au long de l’aventure à vos côtés et vous pourrez l’interroger à tout moment. On y retrouve des mini-jeux comme Surfing Pikachu que l’on peut apercevoir dans l’introduction animée du jeu. Dans cette version la Team Rocket est dôtée de deux nouvelles recrues : Jessie et James accompagnés de leur Miaouss.
L’histoire est identique aux versions précédentes malgré quelques modifications pour le rapprocher du dessin animé. Le professeur Chen un peu âgé pour finir sa quête envoie son petit-fils Régis, éternel rival de Sacha, à la recherche des 151 Pokémon (car Mew existe bel et bien). Sacha est également chargé de cette mission et le professeur remet un Pokédex, sorte d’encyclopédie, aux deux jeunes héros, qu’il faut compléter tout en participant à la Ligue Pokémon. C’est au terme de huit affrontements contre des champions de la ligue que vous venez à bout de l’histoire, mais l’aventure ne se termine que lorsque tous les pokémon sont en votre possession. Autant dire que le jeu vous occupe aisément quelques dizaines d’heures.
Pokémon ! Achetez-les tous !
Eh bien non ! À ce prix là il est de rigueur de se demander si cet achat vaut réellement le coup, malgré les quelques ajustements réalisés par Nintendo pour en justifier le tarif. Cette version n’est d’ailleurs pas exempte de tout défaut puisqu’il s’agit d’un portage qui apporte avec lui forcément une dette technique de 20 ans. Plus que les graphismes qui avec un peu d’imagination peuvent faire rêver les plus nostalgiques des pixels ou ceux qui se fabriquent des images comme s’ils lisaient un livre, c’est surtout le rythme qui peut en rebuter certains. L’action est soutenue et il y a peu de temps morts, mais une certaine lenteur se fait sentir lors des dialogues ou des animations des personnages.
On peut se demander si à ce prix il n’est pas préférable d’opter pour une version de Pokémon X ou Y désormais trouvable à un tarif plus raisonnable et qui pioche justement très bien dans la nostalgie, mais avec une réalisation moderne et l’apport des Méga-Évolutions. Voire se tourner vers la multitude de RPG qui viennent de sortir ou qui arrivent cette année.
Parlons tout de même des ajouts qui pourraient en convaincre plus d’un. Il s’agit de la seule génération de Pokémon qui n’avait pu être associée à la Banque Pokémon à cause des limitations techniques de l’époque. C’est chose réparée grâce à l’ajout d’une fonctionnalité qui permet de transférer ses chers Pokémon sur la plateforme pour pouvoir les réutiliser dans les versions Soleil et Lune annoncées la veille de cette sortie. Un point appréciable puisque tout le temps passé à faire évoluer vos Pokémon seront autant d’heures de farming gagnées pour les prochains épisodes, sans compter l’affection qui se créé lors d’une longue aventure avec vos nouveaux compagnons de route. La possibilité de sauvegarder à l’intérieur du jeu a été conservée et se rapproche plus du système originel plutôt que des autres jeux eShop qui demandent d’effectuer des points de récupération. Dans les faits rien de réellement différent pour le joueur mais cela permet de garder une certaine authenticité. Enfin vous n’êtes surement pas sans savoir que le succès des premières versions est également dû à l’échange de Pokémon via le Câble Link et aux combats entre joueurs. Sachez que cette option est conservée grâce au mode multijoueur local de la console. De quoi justifier la présence de plusieurs versions du jeu quasi identiques mais avec chacune quelques Pokémon propres.
On se retrouve donc avec de bons jeux, des ovnis à leurs époques, mais qui accusent quelques faiblesses aujourd’hui et que l’on aurait préféré voir en remake (comme à l’époque GBA avec Rouge Feu et Vert Feuille) plutôt qu’en simple portage avec quelques ajustements. L’achat est donc seulement conseillé si le prix et l’ancienneté du titre ne vous dérangent pas. D’autres jeux dans le genre (y compris des Pokémon) pourraient toutefois faire aussi bien l’affaire.
L'avis général
- Les couleurs par rapport aux versions Rouge/Bleu
- Pikachu !
- La collection de Pokémon
- Le système de combat
- Le prix deux fois plus cher qu'un jeu GB
- La lenteur des animations
- La longueur de certains dialogues