Actuellement en beta fermée, Culture Games a eu l’occasion de jeter un œil à Nosgoth, un jeu en multi qui ne se veut ni MMORPG ni MOBA. Il se trouve que cet opus, s’inscrivant dans le background de la saga Legacy of Kain (n’en déplaise aux puristes), est un free-to-play qui surfe quelque peu sur la tendance. On y retrouve la base de l’histoire de LoK : Vampires VS Humains.
Un combat millénaire
Nosgoth vous propose des affrontements en 4 contre 4, humains contre vampires. Une manche s’achève lorsque 10 minutes sont passées (le cas le plus fréquent) ou qu’une équipe est arrivée à 30 kills. Premier détail important : vous ne pourrez pas choisir de jouer humain ou chauve-souris, car une partie se passe en deux manches, et vous l’aurez compris, dans l’une vous serez le prédateur et dans l’autre le chasseur. Chaque clan offre trois classes différentes, chacune possédant deux capacités spéciales. Vous aurez donc deux types de gameplay bien distincts à maîtriser si vous voulez sortir vainqueur de vos batailles, et c’est là un des gros défauts du jeu. Autant jouer vampire procure une réelle sensation de domination et de facilité à tuer, autant jouer humain est répétitif et frustrant.
Soif de sang
Ces créatures de la nuit ne ressemblent en rien aux vampires que l’on a l’habitude de voir et il faut le reconnaître, leur physique est plutôt « badass ».
En jouant vampires, vos attaques de base seront des claques au corps à corps, il vous faudra donc trouver le meilleur moyen pour vous approcher de votre cible. Les cartes de Nosgoth sont pour la plupart du temps des villages et il y a un bon nombre de bâtiments dans chacun. Vos capacités vampiriques vous permettront de voler et grimper au mur, vous offrant donc la possibilité d’exploiter la carte au maximum pour surprendre vos adversaires. La race des vampires vous propose trois classes : le tyran, la sentinelle et le saccageur (le « reaver »). Le tyran est le bourrin de service qui possède le maximum de vie et qui fonce dans les ennemis pour les perturber, pendant que ses alliés guettent le moment propice pour attaquer. La sentinelle a la possibilité de voler et d’embarquer les humains pour les faire chuter de haut afin de leur infliger des dommages ou les livrer aux saccageurs. Quant à ces derniers, ce sont les guerriers de l’ombre qui sautent sur leur proie à une distance phénoménale pour les lacérer.
Phénoménale c’est le mot, la compétence étant légèrement assistée afin de ne pas se louper. Le saccageur a également la possibilité de préparer le terrain en balançant une grenade qui va empoisonner une certaine zone ou encore rendre confus ses ennemis. Il vous faudra attaquer en groupe et de manière synchrone si vous souhaitez réussir à atteindre votre cible. Vous l’aurez compris, jouer un vampire c’est marrant. Malheureusement ce n’est pas le cas lorsqu’il s’agit de jouer plus ordinaire.
« Fuyez pauvres fous ! »
Si on peut trouver un vrai point positif à l’humain dans Nosgoth, c’est son design. Les trois classes, Chasseur, Scout et Alchimiste, sont graphiquement très jolies. Mais concernant le gameplay, vous risquez de déchanter rapidement. Un mot pour le résumer ? Distance. De la distance, encore de la distance… et c’en est triste. Le chasseur se ballade avec un arc et peut viser plus précisément à grande distance. Il a également la possibilité de tirer des flèches enflammées. Si en plus on ajoute à cela le fait que les vampires bougent à une vitesse dingue, tenter de les sniper relève du défi. Le scout a pour unique arme une arbalète absolument pas précise. Il peut également lancer des bolas pour emprisonner les ennemis, mais encore une fois toucher les ennemis au corps à corps est plus facile à dire qu’à faire, d’autant plus que le CàC est souvent fatal pour les humains. La seule classe intéressante est l’alchimiste puisqu’elle utilise une sorte de lance-grenades chimique ce qui la rend vraiment intéressante, d’autant plus qu’elle a la possibilité d’aveugler ses ennemis et mettre le feu sur une certaine zone. En jouant ces différentes classes, on a vraiment l’impression que les deux premières ont réellement un impact moindre. Jouer 4 alchimistes vous offrira souvent la victoire. En tant qu’humains, la stratégie de combat se résumera à rester groupés car souvent, un humain seul est un humain mort. Il vous faudra également viser le même ennemi afin de le tuer le plus vite possible et passer au suivant car un chargeur ne suffira généralement pas à descendre un ennemi (sauf pour l’alchimiste héhé).
Du surf sur la vague Free-to-Play
En partie, repérer vos ennemis sera assez facile, que ce soit en tant qu’humain ou vampire. Les bruits de pas et les grognements vous avertiront de l’arrivée des vampires et les traits de balles ou explosions vous montreront la position des humains. L’interface en jeu est assez succincte et indique en cas de grabuge l’emplacement de vos alliés. Les maps sont sympathiques et collent à l’environnement de la saga, même si certaines textures sont assez grossières. On ne remarque pas non plus les limites de la carte tellement on est concentré sur l’objectif, même s’il aurait été sympa d’ouvrir plus de bâtiments. Au niveau du menu principal, on accède facilement à une partie. L’accès se fait selon votre niveau, mais vos personnages ne s’améliorent pas. La seule chose qui peut augmenter est le nombre d’armes et de compétences à votre réserve. L’obtention de ces items se fait via une boutique (free-to-play oblige), dans laquelle tous les objets pourront être achetés avec la monnaie du jeu obtenue après vos parties ou grâce à votre carte bleue. A noter que vos différents achats (skins exceptés) ont une durée de vie de 8 jours. Les seules choses que vous paierez en euros purs seront des apparences pour vos différentes classes. En bref, un système de boutique free-to-play classique sans aucune dimension pay-to-win.
L'avis général
- Chara-Design original
- Sentiment de puissance du vampire
- Dynamique
- Répétitif (pas encore assez de modes de jeu)
- Gameplay des humains décevant