Pokémon Rubis Omega
  • Développeur : Nintendo
  • Editeur : Nintendo
  • Site Web : PAL
  • Version testée : 3DS
  • Classification :
    Sigle âge 7 ans et plus
    Francaise : 28/11/2014
    Americaine : 21/11/2014
    Japonaise : 21/11/2014
  • Exclusivitée
  • PEGI :

Pokémon ROSA

Rédigée par

Il y a un poil plus de 11 ans, je suppliais le Père Noël de m’apporter une Game Boy Advance ainsi que Pokémon Saphir ou Rubis, au travers de la lettre que tous les enfants écrivent avec un soin religieux.
Il y a un poil moins de 11 ans, je jouais à la troisième génération de Pokémon pour la première fois, émerveillé par la révolution que cela représentait à l’époque, au moins pour moi.
Et voilà qu’aujourd’hui j’écris la critique des remakes de cette gen’, les bien-nommés Pokémon Saphir Alpha et Rubis Oméga, les yeux pétillants de ce mélange réussi d’ancien et de nouveau, de nostalgie et d’innovation. La vie est belle non ?

La redécouverte de la région de Hoenn

Pokémon X/Y avait propulsé la saga dans le magnifique monde de la 3D, et tous les dresseurs en herbe étaient déjà fous de joie à l’idée de pouvoir parcourir librement une région en trois dimensions, ainsi que de voir nos bébêtes préférées modélisées comme il se doit lors des combats.
Si de manière générale les graphismes de ROSA sont semblables à ceux de son prédécesseur, on peut remarquer pas mal d’améliorations diverses et variées. En effet, l’aliasing se montre un peu plus discret, et un travail considérable a été effectué sur les détails. On peut ainsi découvrir des effets de reflet sur l’eau et de lumière dans certains environnements, autant en phase d’exploration qu’en combat.

Les cinématiques apportent du dynamisme à la narration.

Les cinématiques apportent du dynamisme à la narration.

Les effets 3D sont également plus présents, avec des rotations autour de l’Atoll de combat par exemple, et des cinématiques, venant ponctuer les moments clés du scénario, vraiment bien réalisées et plaisantes à regarder. Certaines scènes sont magnifiques, comme la révélation des Primo-formes de Kyogre et Groudon, qui risque bien de vous émerveiller par sa mise en scène et sa musique.
En parlant de musique ! En règle générale, les musiques de tous les jeux Pokémon, voire des jeux Nintendo, sont très travaillées et importantes pour l’univers du jeu. Et on ne démord pas à la règle dans ROSA : les musiques originales ont été retravaillées, et certaines font vraiment leur effet, comme celle évoquée précédemment, ou encore le thème principal du jeu. Un conseil, jouez avec le son autant que vous le pouvez, le travail des compositeurs vaut très largement le détour, et mettra une bonne dose d’émotion dans votre partie.

Une vie de dresseur bien remplie

Primo-Kyogre, ou la classe ultime du paléolithique.

Primo-Kyogre, ou la classe ultime du paléolithique.

Loin de se cantonner au scénario des opus originaux, ROSA nous propose une version mise à jour et complétée de ce dernier. En effet les nouveaux éléments comme la Mega-évolution et la Primo-résurgence ont été insérés dans l’histoire, nous proposant même une explication à ces phénomènes. Cela permet de rendre l’univers plus cohérent, ce qui est un bon point pour la série, puisque les Mega-évolutions étaient un peu sorties de nulle part avec X/Y, sans vraiment de précisions quant à leurs origines. Ne vous attendez cependant pas à des révélations choc, ni d’ailleurs à des explications concernant l’absence de ces évolutions particulières dans les précédentes générations, car on fera quand même comme si elles avaient toujours existé.

L’épisode Delta, un évènement post-ligue, a également été ajouté, permettant de vivre une nouvelle intrigue, et accessoirement de sauver Hoenn, voire la planète entière ! Cette petite extension, qui vous prendra environ une heure de jeu pour la terminer, est vraiment plaisante, avec des personnages hauts en couleur et la rencontre de deux légendaires. Cet épisode est également un des passages les mieux scénarisés, avec des explications sur le passé de la région et sur sa mythologie.

Hoenn, le nouvel Eden Pokémon

Les nouveautés par rapport à la troisième génération ne s’arrêtent pas là, pour notre plus grand bonheur ! En effet, la totalité des Pokémons, à l’exception de certains légendaires, pourra être trouvée dans ROSA, ce qui ne fait pas moins de 721 bestioles à enregistrer dans le Pokédex national ! Si jamais le vôtre est déjà complet, vous pourrez partir à la chasse aux Pokémons chromatiques, facilitée par le radar du Poké-Navi (intégrant également les fonctionnalités implémentées dans X/Y comme le PSS ou le Système de perfectionnement virtuel, ainsi qu’une carte et une chaîne d’actualités), en faisant des suites de combat contre des Pokémons sauvages de la même espèce.

En voilà une base secrète bien rangée !

En voilà une base secrète bien rangée !

Si jamais, au grand jamais, vous vous ennuyez encore, vous pourrez partir à la conquête des drapeaux des bases secrètes, importées via StreetPass depuis les 3DS de joueurs croisés au gré de vos promenades, et en profiter pour établir votre propre base, la décorant selon vos envies. Dans ces mêmes bases secrètes, il est possible de gagner de nouvelles décorations et de combattre les propriétaires des dîtes bases ainsi que leurs serviles sbires.
Les rencontres StreetPass mettront également à jour la chaîne d’actualités du Poké-Navi, le Navi-Show, vous permettant de connaître les faits d’armes d’autres joueurs, et plus intéressant, de faire apparaître des « îles Mirages » contenant chacune quatre espèces de Pokémons particulières. Elles sont accessibles depuis le nouveau mode de vol permettant de se diriger librement dans le ciel de Hoenn sur le dos d’un Pokémon fabuleux.

Le vol à dos de Mega-Lati@s, un plaisir.

Le vol à dos de Mega-Lati@s, un plaisir.

On retrouve également les Concours Live, d’ores et déjà présents dans Pokémon Saphir et Rubis, mais vous recevrez en prime un Pikachu cosplayeur. Oui oui, un Pikachu femelle tout mignon, prêt à porter tous les accoutrements dont vous l’affublerez, visibles en concours comme en combat.
Le seul manque remarquable par rapport à X/Y est la disparition de la personnalisation de l’avatar, fonction pas indispensable en soit, mais extrêmement plaisante, qui permettait de se sentir un peu plus dans la peau de son personnage.

Conclusion

Grâce à son contenu épique et à sa réalisation irréprochable, Pokémon ROSA vient se hisser haut dans le panthéon des meilleures générations, promettant des centaines d’heures de jeu aux passionnés – dont une trentaine d’heures pour finir les scénarios – ainsi que certaines révélations plus que bienvenues dans l’univers de la saga. Là où X/Y nous avait paru avare en contenu, ROSA nous gâte plus que nous ne l’aurions jamais espéré ! Clairement l’un des meilleurs jeux Pokémon jamais sorti, si ce n’est le meilleur.

L'avis général

  • Un scénario plus intéressant que d'habitude...
  • Un environnement magnifiquement remastérisé
  • Du contenu à foison, promettant des centaines d'heures de jeux
  • ... sans être complètement dingue
  • Absence de personnalisation du personnage
Faisons bref : ce nouveau Pokémon est probablement le plus abouti de tous. Les graphismes, affinés depuis X/Y, permettent de replonger dans Hoenn d'une manière totalement inédite, et le contenu déjà généreux de la troisième génération se voit embelli par plusieurs améliorations et nouveautés. Ressortez votre sac de dresseur et vos chaussures de course, les aventures recommencent !