• Développeur : NetherRealm Studios
  • Editeur : Warner Bros Games
  • Site Web : PAL
  • Version testée :
  • Classification :
    Sigle âge 16 ans et plus
    Francaise : 11/05/2017
    Americaine : nc/nc/nc
    Japonaise : nc/nc/nc
  • Exclusivitée
  • PEGI :
    Violence : jeu contenant des scènes de violentes

Injustice 2

Rédigée par

Satisfaire les fans de deux horizons

Après des années de traversée du désert, on peut se réjouir du retour au premier plan des jeux de combat. Si l’incontournable Street Fighter V divise toujours autant l’opinion, derrière lui s’amasse une belle pile d’alternative d’excellente facture. 4 ans après un premier Injustice qui aura surtout eu le mérite de nous donner de chouettes comics, NetherRealms a su écouter les critiques pour améliorer sa formule. De quoi rabibocher Clark et Bruce ?

Tell me, do you bleed ?

 

« Batman always wins »

En tout cas, si « The World’s Finest » ne sont plus vraiment copains dans Injustice, ils ont tout un tas de façon de s’expliquer. Là où le premier du nom péchait par un gameplay beaucoup trop rigide et sans réel complexités, cette suite ajoute juste ce qu’il faut pour en faire un vrai jeu de combat. On reprend le même système, avec coup faible-moyen-fort et un bouton pour le spécial du personnage. Les super-coups se déclenchent toujours avec une simple pression sur les deux gâchettes. Parmi les nouveautés majeure, l‘Air Recovery permet enfin de se sortir des interminables combos aériens du premier jeu, et l‘Evasive Roll offre une option de déplacement supplémentaire uniquement contrable par une choppe. Plus que jamais, il faudra savoir gérer sa barre de super. Surtout que chaque coup spécial dispose d’une version «EX » en grillant une jauge pour augmenter les dégâts ou obtenir de nouvelles opportunité de combo.

Il est en tout cas vraiment plaisant de voir tous les efforts mis en œuvre par NetherRealms pour faire d’Injustice 2 une alternative aux autres jeux de combat. Le titre est suffisamment accessible pour que tout le monde puisse passer un bon moment entre amis. Tous les personnages disposent d’un tutoriel unique, mais ces derniers ne font que survoler les possibilités de combos. Ceux qui aiment passer des heures en mode training à optimiser leurs enchaînements auront matière à travailler. Si on prend en plus en compte les nombreuses interactions avec l’environnement, quelques centaines d’heures ne seront pas de trop pour prendre pleinement le jeu en main. On est pas encore au niveau des cadors du genre, et pas mal de choses restent à régler (le soucis du spamming notamment), mais c’est vraiment encourageant.

Injustice 2 est le jeu de combat le plus beau du marché

« She was my world »

Et si Superman pétait un plomb et décidait d’imposer une dictature mondial ? Iriez-vous lui faire face vous ?  Batman lui, il y va au culot ! Le gros point fort du premier Injustice, c’était ce mode solo et cette histoire totalement dingue, rythmé par une habile alternance entre combats et cinématique. On peut à nouveau considérer l’aventure solo de Injustice 2 comme le principal argument du jeu. Les fans de DC seront aux anges. Voir tous ces personnages historique agir comme ils le font relève du vrai plaisir coupable. Qui aurait cru que Wonder Woman pouvait-être un être aussi maléfique ? Difficile de décrocher de cette aventure à la mise en scène remarquable et aux doublages (VO) de très grandes qualités. Et si l’apparent extrême premier degré du scénario peut paraître ridicule, le jeu est parfaitement conscient de ce qu’il est et sait se moquer de lui-même. Il est impératif de voir la fin alternative du jeu qui est tout simplement l’une des choses les plus dingues vues dans une adaptation de comics.

Le Multiverse promet des dizaines d’heures de jeux

Loin de s’arrêter à un mode histoire, Injustice 2 a du contenu à revendre avec en tête d’affiche le mode « Multiverse ». Des milliers de versions alternative de l’univers d’Injustice pour autant de défis. Enchaîner les combats fait gagner de l’expérience à vos personnages et du loot pour modifier leurs apparences et leurs statistiques. Et oui, même Injustice et les jeux de baston se mettent aux loots box. Ainsi chaque personnages disposent de statistiques dégâts, défenses, points de vies etc… qu’il peut améliorer avec de meilleurs équipements. C’est là tout le sel du Multiverse, looter pour affronter des adversaires totalement dopés. Ces équipements peuvent ensuite être réutilisés dans les autres modes de jeux, mais fort heureusement, cette fonctionnalité est désactivable lors des affrontements en ligne et en local.

Le online  d’ailleurs, s’enrichit d’un mode Guilde Bienvenue. Chaque joueur peut créer ou rejoindre une guilde à sa guise et remplir des objectifs communs pour gagner des récompenses uniques. Idéal pour progresser entre amis, ou pour faire quelques connaissances . D’ailleurs, au cours du test, aucun soucis de lag n’est venu entraver nos parties. Le matchmaking est très rapide et efficace, et c’est d’autant plus plaisant que c’est assez rare dans le monde des jeux de combat.

Juste un type dans un costume de chauve souri

La mise en scène des ultra est délectable

Pour illustrer ces affrontements titanesques, Injustice 2 s’offre un superbe enrobage. C’est même très probablement le jeu de combat le plus beau du marché (tout du moins dans ceux qui abordent un style « réaliste »). C’est moins vrai pour les animations des personnages, vraiment trop rigides voir carrément ridicules par moments. Les stages sont peu nombreux, mais particulièrement bien travaillés et de par leur ambiance, ils donnent de l’enjeu aux combats. À l’image du gore des récents Mortal Kombat, tellement exagéré qu’il en devient drôle, Injustice 2 est dans la démesure et la décomplexion la plus totale.

Pour s’en rendre compte, un simple coup d’oeil aux attaques spéciales suffit. Ces dernières profitent d’un soin tout particulier et sont un régal à découvrir. Alors oui, après 50 voyages dans le temps de Flash on peut en avoir un peu ras-le-bol, mais force est de constater que la mise en scène est diablement efficace. En revanche, certains choix de character design sont vraiment problématiques. Cela a toujours été le point faible du studio, et clairement il reste beaucoup de progrès à faire. Ainsi Catwoman ressemble à un cosplay Steampunk, Cheetah à un cosplay Japan Expo, Robin se la joue super justicier à capuche trop rebelle, et Cyborg ne ressemble tout simplement à rien. Les personnages féminins ont toujours des visages très inégaux, parfois terrifiant. On sauvera tout de même un Épouvantail effrayant (mais cette fois, dans le bon sens), et quelques créatures plus convaincantes comme Swamp Thing. En revanche, les nombreux dialogues entre les combattants sont vraiment bien sentis. Qu’il s’agisse des échanges juste avant les combats, ou des punchlines en fin de combo (très souvent unique en fonction des match-up), elles prouvent tout le soin qu’ont apporté les développeurs à leur jeu.

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Que l’on soit fan des personnages ou de jeux de combat, Injustice 2 a tout pour plaire. Tout d’abord grâce à un enrobage de haut vol, de beaux graphismes et une mise en scène totalement dingue qui dissimulent ses soucis de design. Mais surtout par son gameplay accessible et spectaculaire. On regrettera un système de loot très anecdotique, des animations toujours trop rigides et une bande-son aux abonnées absentes. Mais avec un contenu aussi riche, jamais Injustice 2 ne semble se moquer de nous.

L'avis général

  • Contenu de dingue
  • Gameplay affuté
  • Vraiment beau
  • Online imperturbable
  • Cette fin alternative de l'enfer
  • La puissance du spam
  • Les errances du character design
  • Grosses rigidités dans les animations
  • On cherche toujours l'OST
  • Mettez Constantine bon sang
Contrairement au premier Injustice, cette suite dépasse largement son concept. NetherRealms a été attentif aux critiques et a tiré les bonnes leçons de son premier jet pour nous proposer un jeu de combat bien mieux calibré. En plus des nombreux affinements liés au gameplay, Injustice 2 offre un contenu affolant pour un jeu du genre, ainsi qu'une belle présentation (si on omet les quelques errances dans le character design). L'exemple parfait de la suite réussie !