Final Fantasy VII Advent Chidren : la première version du film ne durait que 20 minutesCapsule Temporelle
FFVII ADVENT CHILDREN : LA PREMIERE VERSION DU FILM NE DURAIT QUE 20 MINUTES
À l’occasion des dix-huit ans du film de Square Enix, replongeons-nous dans la genèse de Final Fintasy VII: Advent Children, la suite cinématographique du RPG culte.
Le 24 janvier 1997, Square Enix a marqué l’histoire du jeu vidéo en sortant le cultissime Final Fantasy VII. Fort du succès et de la popularité stratosphérique de ce premier opus de l’ère Playstation, la société spécialisée dans les JRPG décide de se lancer dans une suite. Une suite audacieuse puisque le dénommé Advent Children ne sera pas un jeu, mais bien un film en images de synthèse.
Ce challenge est à double enjeu puisqu’il devra non seulement faire suite à l’oeuvre vidéoludique la plus iconique de la firme, mais aussi faire oublier le dernier échec de Square dans le septième art, à savoir le long-métrage Final Fantasy : Les Créatures de l’Esprit. On s’en souvient : même si le film représentait une vraie prouesse technique pour son époque, celui-ci s’est malheureusement avéré être un véritable échec sur le plan financier. Le défi a beau être de taille, pas de quoi effrayer Yōichi Wada, le président de Square Enix de l’époque, Tetsuya Nomura, le réalisateur du film et leurs équipes qui se sont lancés corps et âme dans le projet. Et c’est ainsi que Final Fantasy VII: Advent Children est sorti le 14 septembre 2005 au Japon, soit il y a tout juste 18 ans (au moment de l’écriture de ces lignes).
Si vous avez lu assidûment notre chronologie consacrée à la compilation Final Fantasy VII, vous n’êtes pas sans savoir qu’Advent Chidren se déroule deux ans après les événements du jeu original. Rappel du pitch : Le Météore a été détruit et la Shinra, cette mégacorpration militaire et toute-puissante s’est effondrée. Donc tout va bien alors ? Non pas vraiment puisque la destruction de cet immense astéroïde a amené avec lui un nouveau fléau : le géostigmate, une mystérieuse maladie qui à l’instar de la peste noire, décime peu à peu les habitants de Gaïa. Cloud fait partie des porteurs de ce mal et en cherchant un remède, va s’apercevoir que Sephiroth et ses incarnés, le gang de Kadaj, ne sont pas étrangers au phénomène.
Sans entrer plus que ça en détails sur les moments-clefs de l’intrigue pour ne pas vous spoiler, ce film a clairement réussi son pari. Même si celui-ci fait aujourd’hui pâle figure face aux graphismes de Final Fantasy VII Remake et Rebirth, il fut visuellement révolutionnaire en son temps et représentait clairement une vitrine de la maîtrise technologique des images de synthèse par Square Enix. « Quel est l’intérêt de faire quelque chose qui a déjà été fait par d’autres ? Il fallait aller encore plus loin », déclarait Nomura dans le making of du film « Distance ». Pour autant, un projet aussi ambitieux soit-il découle toujours de petites graines qui ne payent pas de mine au premier abord. Et ce Advent Children n’échappe pas à la règle.
LA GENESE DE FFVII ADVENT CHILDREN
En cela saviez-vous que la première version de ce film ambitieux ne durait initialement que vingt minutes ? Il s’agissait en fait d’un court-métrage de Visual Works, la société affiliée à Square qui développe les scènes CGI de leurs jeux vidéo. Celui-ci se basait sur une histoire écrite par Kazushige Nojima, l’auteur du scénario du jeu original. « Il a écrit le scénario en vingt minutes et j’ai beaucoup aimé ce qu’il a proposé, se souvient Nomura. C’était une histoire très courte, mais en quelques mots, voici ce qu’elle racontait : Cloud reçoit un message provenant d’une femme. Celui-ci lui est délivré par l’intermédiaire de nombreux enfants. Finalement, nous découvrons qui a envoyé le message et c’est la fin de l’histoire ».
C’est de ce pitch initial qu’est par la suite venue l’idée d’étendre l’univers de FFVII avec un long-métrage à part entière. In fine, les équipes de Square Enix sont parvenues à donner de la profondeur au projet et de l’étendre sur une durée totale de 100 minutes, 130 si l’on prend en compte la version Director’s cut du film baptisée Advent Children Complete sortie en 2009.
Sachez aussi qu’en plus de proposer des scènes supplémentaires, cette version plus longue et remastérisée en HD affiche explicitement du sang contrairement à la version originale du film en 2005. La raison étant que lors du combat final contre Séphiroth, Cloud se fait tout simplement transpercer de toute part par son immense Masamune. Rassurez-vous cependant, puisque nous sommes dans un FF, le bougre s’en sort bien vivant et même sans aucune réelle séquelle physique. Une absurdité qui assurément donnera du grain à moudre à tous ceux qui continuent de se battre contre cette imposture qu’est Final Fantasy VII.