Endroit insolite #01 – On a testé pour vous l’expérience « gacha » du Square Enix Café de TokyoVoxel Libre


Endroit insolite #01 : ON A TESTÉ POUR VOUS L’EXPÉRIENCE « GACHA » DU SQUARE ENIX CAFÉ DE TOKYO
En voyage au Japon, impossible de ne pas céder à la tentation du Square Enix Café, et son approche originale du menu « gacha ».
Laissez-moi vous raconter une belle histoire… Il y a peu, grâce à l’agence Nippon Explorer, je suis parti en voyage au Japon pour la première fois de ma vie. Un rêve de gosse partagée avec de nombreux gamers que j’ai enfin pu réaliser après plus de trois ans de fermeture des frontières nippones à cause du covid.
Rassurez-vous, et même si j’en meurs d’envie, je ne vous ferai pas l’affront de vous raconter l’intégralité de mon voyage au Pays du Soleil Levant. Néanmoins, il y a quand même une étape de mon trip que j’ai envie de vous partager. Etant fan de Final Fantasy et des licences Square Enix en général, il était évident que je ferai une halte au Square Enix Café.
Situé sur la Yodobashi Camera Akiba, une voie piétonne à deux pas de la Station d’Akihabara au 1-6-1, Kanda-Sakumacho, Chiyoda-ku à Tokyo (Ligne Yamanote, Ligne Hibiya, Tsukuba Express, Ligne Chuo-Sobu, Ligne Keihin-Tohoku), le Square Enix Café est comme son nom l’indique, un lieu où les fans de la maison-mère des RPG japonais peuvent venir boire un coup, se restaurer et acheter des goodies officiels. Petite subtilité néanmoins : la carte du café obéit à un système de « gacha ». Comprenez par-là que ce que vous aurez dans votre verre ou votre assiette sera déterminé de façon aléatoire. La technique a déjà fait ses preuves dans l’industrie très lucrative des jeux mobile, mais force est d’admettre que dans le cadre d’un café restaurant, l’approche est plutôt originale, voire carrément inédite. Sachant cela, évidemment que j’allais me laisser tenter.
Arrivé sur place, je constate une chose : si la boutique de goodies est ouverte à tous de 9h à 20h, il est impossible de s’asseoir à une table du restaurant sans la réserver à l’avance (via le compte Twitter ou directement via le site internet du café). Pour la simple et bonne raison que le SEC ne tourne qu’au rythme de quelques services quotidiens d’une heure et demie chacun. Le chocobo doré soit loué, au moment de me pointer cinq minutes avant le service de 11h, il restait des places et j’ai pu rentrer sans encombre Ouf.
ET UN GACHA, UN !
Une fois ma table réservée, une serveuse me salue et m’apporte rapidement une tablette afin que je puisse passer ma commande. À partir de là, deux choix s’offrent à moi : un plat aléatoire pour 1250 yens (environ 8€) ou/et une boisson mystère pour 900 yens (environ 6€). À noter que pour quelques centaines de yens supplémentaires, vous pouvez obtenir des goodies exclusifs comme des touillettes à boissons à l’effigie des jeux Square Enix. C’est cool dans la mesure où cela reste totalement optionnel.
De mon côté, pour une expérience optimale du Square Enix Café, je suis bien entendu parti sur la totale. Sans surprise, les menus changent en fonction de l’actualité Square Enix du moment. En mai 2023, date de mon passage, je n’ai pas été cuisiné à la sauce Final Fantasy, Kingdom Hearts, Dragon Quest, Nier ou The World Ends With You, mais, plutôt au jeu mobile SINoALICE qui cartonne actuellement au Japon. Ce n’est certes pas une licence avec laquelle je suis particulièrement familier, mais soit, j’accepte mon destin avant de croiser les doigts et de prier les dieux du gacha.
Ma foi, aussi fiable fut-elle, m’a offert un succès en demi-teinte : si en boisson j’ai eu droit à un cocktail bleuté tout bonnement délicieux, je ne peux pas en dire autant pour mon plat puisque manque de bol, j’ai dû me contenter du tirage le moins original, à savoir de simples frites toutes simples servies avec une coupelle de ketchup. Une bien belle leçon qui m’a rappelé qu’au gacha, on ne peut pas gagner à tous les coups…
À noter que pour mieux faire passer la pilule du hasard, chaque commande nous donne droit à un dessous de verre et un set de table collector aux couleurs du jeu du moment. Prenez ça comme une cerise sur le gâteau ou un lot de consolation, selon comment vous avez apprécié votre loot..
Dans la foulée, j’ai pris plaisir à observer les clients fidèles du café s’échanger leurs pièces avec passion. Personnellement je n’ai eu que faire de ces objets bonus et en bon philanthrope, j’ai préféré les offrir à mon voisin de table, un Japonais fervent collectionneur dont le regard mielleux m’a fait comprendre qu’il convoitait mon dessous de verre. Reconnaissant, il aura appris qu’en dépit des stéréotypes, les gaijins peuvent aussi parfois se montrer bien sympathiques !
Après avoir réglé l’addition, j’ai évidemment pris la direction de la boutique du café pour faire le plein de goodies Square Enix. Tee-shirts, boîtes à musique, jeux vidéo, OST, peluches, figurines, accessoires de papeterie, porte-clefs et autres babioles estampillées des plus grandes licences de la firme… Il y en a pour tous les goûts. Et quand bien même mon compte en banque a sérieusement pris un coup, j’ai finalement trouvé la boutique assez petite.
C’est pourquoi si vous souhaitez vraiment casser votre porte-monnaie et donner votre argent au géant du RPG japonais, je vous conseille plutôt la boutique du Artnia, un autre café / shop à l’ambiance cosy et cristalline situé cette fois à Shinjuku, juste en dessous des locaux historiques de Square Enix. Je n’ai malheureusement pas pu m’y rendre, mais soyez sûrs que celui-ci fait déjà partie des étapes obligatoires de mon prochain voyage au Japon.