[E3 2016] Nos impressions sur We Happy Few

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Sous ses allures de Bioshock, We Happy Few a fait sensation lors de sa présentation à la conférence de Microsoft de cet E3 2016. Décalé, coloré et complètement dérangeant, le jeu de Compulsion Games prévu pour le 26 juillet sur Xbox One et PC nous plonge dans un univers cauchemardesque. En plein dans les 60’s d’une Angleterre fantasmée, la violence se veut sans retenue aucune, au milieu d’un monde psychédélique et haut en couleurs. Un petit air d’Orange Mécanique

La drogue, c’est mal ?

Entre les Wellies qui se gavent de « joy » à longueur de journée et les Downers qui sont bien ancrés dans la (triste) réalité (qu’ils le veuillent ou non), vous devez faire votre choix. Et pourtant, dans les beaux quartiers isolés des premiers, cette journée ressemblait à toutes les autres… En poursuivant votre petit quota d’articles à censurer, l’un d’eux retient toute votre attention, vous faisant alors douter du monde qui vous entoure et notamment de vos collègues, qui vous semblent tout à coup étranges et même moins sympathiques qu’à l’accoutumé. Des visages masqués et des sourires figés très malsains… Reprendrez-vous une pilule de joy, cette drogue qui vous maintient dans un état de bonheur superficiel ? Ou préférez-vous voir une bonne fois pour toutes la réalité en face, quitte à sombrer dans les décombres de la ville ?

Car la réalité, il faut le dire, est très éloignée d’une carte postale de vacances. Les Downers vivent dans de véritables taudis, où la première règle de survie est : chacun pour soi. Une fois plongé dans le « vrai » monde, il vous faudra pour survivre trouver de la nourriture, de l’eau, un abri pour vous reposer mais aussi de quoi se protéger des autres habitants, plutôt hostiles.

Le trailer est très prometteur et la session de jeu d’une quinzaine de minutes, reprenant en partie la présentation de la conférence, se trouve être presque à la hauteur de nos attentes. L’ambiance est totalement convaincante et se rapproche par ailleurs d’un Georges Orwell tant la population se trouve épiée et harcelée par une propagande qui pue l’anti-solidarité. 

Loin d’un jeu d’aventure classique, vous pourrez façonner à votre guise des objets comme des outils et des armes et même passer à côté de l’histoire principale. De plus, chaque partie pourrait être unique puisque la ville est générée aléatoirement. Cependant, le soft n’est pas exempt de quelques petits défauts à ce stade de la démo. La survie semble encore un peu mal jaugée, pour ne pas dire trop extrême, rendant difficile l’avancement de l’aventure puisque vous serez amené à vous hydrater de façon très fréquente par exemple. De même, nous attendons bien plus du système de combat actuellement très pauvre.