Soundboard : Top 5 des meilleures musiques PS2Soundboard
Pour cette deuxième semaine spéciale accompagnant cette fois-ci la sortie de la PlayStation 4, je vais revenir sur les meilleures musiques que l’on a pu entendre sur des exclusivités PlayStation 2. Le choix fut cornélien mais cela fait écho à l’article similaire paru la semaine dernière et qui était consacré aux musiques de jeux XBOX.
Encore une fois, n’hésitez pas à partager vous aussi vos morceaux favoris dans les commentaires !
N°5) Ratchet & Clank 3
Cocorico ! Quoi de mieux pour débuter ce classement qu’un peu de français ? Mais Insomniac Games, développeur de Ratcher & Clank, c’est américain me direz-vous ! Oui mais David Bergeaud, le compositeur lui est bien français ! Et on peut dire que le Made In France atteint encore un haut niveau de qualité ! Que ce soit dans un registre burlesque, digne des dessins animés que regarde votre petit frère, avec le foutage de gueule bien prononcé de la chimère robotique Britney Spears et Courtney Love (nommée pour l’occasion « Courtney Gears ») ou encore avec la consécration de la musique d’ascenseur, on peut le dire, la musique française est au top et c’est pas nos performances à l’Eurovision qui prouveront le contraire.
Trèves de plaisanteries (oui parce que c’en était, même le coup de l’Eurovision, si si), Ratchet & Clank 3 détient sans nul doute une des meilleurs OST de la PS2. Le mélange des styles y est pour quelque chose, collant toujours parfaitement à la situation qu’on soit en pleine phase d’infiltration ou en train de performer le plus gros massacre d’aliens que l’univers ait connu. Mais puisque jusqu’ici le patriotisme est de mise, j’ai décidé de vous parler de « Marcadia – Capital City » où le but est tout bêtement de sauver le président galactique. Une mission où il faudra survivre aux tirs de missiles sol-air alors que l’on effectue un largage de soldats parachutés, où il sera nécessaire de courir entre les immeubles en feu pour survivre et où, comme toujours, il ne faudra pas lésiner sur les munitions pour venir à bout de vos adversaires. La musique parvient à mettre en avant toute cette action et l’aspect « mission suicide » notamment avec son chœur de cuivres très militaire qui arrive très tôt avant d’enchaîner sur un rythme plus soutenu avec l’arrivée d’un synthétiseur pour ajouter un côté futuriste au tout. J’espère que tout ce déluge d’héroïsme vous aura donné le courage nécessaire pour continuer votre lecture Soldat ! EN AVANT !
N°4) Metal Gear Solid 3 : Snake Eater
Qu’on s’explique, je fais ça uniquement pour Ristou, sinon il m’aurait enfermé sans nourriture ni eau si j’avais pas placé au moins un épisode de MGS. T’ES CONTENT ?
Plus sérieusement, chaque épisode de la saga a su briller par son OST digne des meilleurs films d’espionnage/action du box-office et ce n’est certainement pas le 3e opus qui va déroger à la règle, surtout quand on entend son intro chantée : « Snake Eater ». Si on décidait de coller la musique à un film James Bond, il ne fait aucun doute que cela concorderait parfaitement et certains internautes ne m’ont pas attendu pour en faire l’expérience. Que dire si ce n’est qu’elle comporte tout ce qu’il faut pour être une musique de film : un thème récurrent aux cuivres, une chanteuse, des violons et un trio discret batterie/basse/piano bien jazzy. Le vice est poussé jusque dans la construction de la vidéo d’introduction qui emprunte tous les codes des films d’espionnages, James Bond en tête toujours. Le reste de la bande-son n’est pas non plus en reste, chaque personnage ayant bien évidemment son propre thème, une habitude dans la série.
N°3) Shadow Of The Colossus
Shadow Of The Colossus est à mon sens une des meilleures preuves (si ce n’est LA meilleure) que le jeu vidéo, c’est aussi un art. Fumito Ueda à l’origine du jeu nous offre une expérience unique qui ne plaira certainement pas à tout le monde mais qui se laisse savourer, un peu comme le menu d’un restaurant gastronomique composé de 16 petits plats. 16, c’est justement le nombre de Boss que vous aurez à affronter dans Shadow Of The Colossus, et ce seront les uniques ennemis à abattre. Vous l’aurez peut-être compris, on parle encore une fois d’un de mes jeux favoris et, forcément, d’une des meilleurs OST qu’il m’ait été donné d’entendre.
Kow Otani, à l’origine de cet eargasm, a su mêler compositions épiques et morceaux plus classiques qu’on s’attendrait presque à entendre dans un dessin animé de Miyazaki, en témoigne « The Farthest Land ». D’ailleurs, Kow Otani a effectivement travaillé sur de nombreux animés dont City Hunter (Nicky Larson pour les intimes) et le récent long-métrage Colorful (que je ne saurais que trop vous recommander si vous souhaitez un film coloré sur… le suicide, ouais, dis comme ça).
Une fois n’est pas coutume, le choix fut difficile, et même si j’ai failli vous parler en long en large et en travers de « Demise Of The Ritual » et son ambiance pesante, j’ai préféré sélectionner « The Opened Way ». En écoutant les diverses musiques liées aux affrontements de Colosses, on peut rapidement établir deux catégories : les morceaux calmes qui misent sur une tension continue et une ambiance anxiogène (« Silence » et « Creeping Shadow » par exemple) et les compositions plus épiques qui donnent envie au joueur de hurler tel un Spartiate de 300. « The Opened Way » fait partie de cette dernière classe. Ses percussions graves et lourdes ainsi que ses cuivres symbolisent la puissance et l’immensité du Colosse en opposition aux cordes et aux quelques instruments à bois utilisés çà et là qui avec leurs accents plus aigus représentent Wanda et sa fébrilité. Le duel va bien au-delà de ce que l’on vit avec nos yeux pour être ressenti également dans nos oreilles. Et c’est là toute la beauté d’un jeu de l’envergure de Shadow Of The Colossus.
N°2) Kingdom Hearts
Né à partir d’une idée saugrenue, mélanger les univers de Walt Disney et Final Fantasy, qui eut cru que Kingdom Hearts deviendrait une des plus grandes sagas de RPG de notre époque. A ce jour, presque toutes les consoles auront eu leur épisode dédié, de la PS2 à la 3DS en passant par la GameBoy Advance et la PSP. Pour autant, chaque épisode est unique au support, ce qui me permet donc de vous parler du tout premier épisode sorti en 2002 en exclusivité sur PS2. Je vous passerai les détails du scénario, qui se complique d’épisode en épisode, pour aller droit au but : les musiques.
Si Kingdom Hearts a su marquer les joueurs, c’est avant tout par son gameplay bien évidemment, mais la bande-son n’est pas en reste. Yoko Shimomura (qui est incontestablement la meilleure compositrice du milieu, désolé Uematsu) a su créer un univers cohérent et nous offrir des compositions dont le style se reconnait immédiatement tout en étant diamétralement différent selon les univers visités (Alice au Pays des Merveilles VS Aladdin par exemple). Ayant déjà œuvré notamment sur Street Fighter II et Super Mario RPG : Legend of the Seven Stars (rien que ça), notre chère Yoko n’en est pas à son coup d’essai et ça se voit. Au fur et à mesure des épisodes, elle est devenue maîtresse du réarrangement, plus ou moins original, mais une chose est sûre, la magie fonctionne toujours. Il n’y qu’à prendre par exemple le « Hollow Bastion » qui à chaque épisode se voit modifié, appréhendé d’une manière différente pour que l’on se sente en milieu connu et pourtant, nouveau (il en est de même pour le thème de combat « Scherzo Di Notte »). Bien évidemment, le choix musical que je vais faire pour représenter ce top est purement subjectif, ce pourquoi je vous recommande d’écouter les OST des différents épisodes qui sont presque toutes parfaites (avec néanmoins quelques exceptions, mais rien de grave).
J’ai sélectionné pour vous « Night of Fate », une musique que l’on entend que deux fois dans tout le premier épisode, au début et… à la fin. Son rythme soutenu et assez grave nous fait ressentir immédiatement un danger imminent, auquel on peut ajouter l’arrivé du piano jouant dans une gamme plutôt basse, nous faisant ressentir une certaine mélancolie. Pour tous ceux qui auront joué à KH, vous reconnaîtrez ce sentiment étrange, et pour les autres je n’ai qu’une chose à dire : Jouez !
Et en bonus, une version piano qui frustrera plus d’un débutant (non, ça sent pas DU TOUT le vécu).
N°1) Okami
Okami est à ce jour, sans aucune hésitation, un de mes jeux favoris que je porterai dans mon cœur toute ma vie. Car oui, je le rappelle, ce classement est purement subjectif et énormément, si ce n’est entièrement, basé sur mes propres expériences (d’où l’absence notoire de jeux comme Silent Hill ou God Of War par exemple).
Véritable baroud d’honneur de la part de Clover Studio dont la fermeture a été annoncée seulement une semaine après la sortie du soft aux Etats-Unis, Okami est un jeu fait par de véritables amoureux du jeu vidéo et de l’art en général. Rien que la bande-son titanesque tient sur 5 CDs et a été composée par non pas un, pas deux, pas trois, mais bien quatoooorze…. Bon ok, par quatre compositeurs différents aux CVs bien remplis :
– Masami Ueda (Resident Evil, Devil May Cry, Bayonetta,…)
– Hiroshi Yamagushi (Bayonetta)
– Akari Groves (Resident Evil, Mega Man)
– Rei Kondoh (Devil May Cry 4, Bayonetta, Dragon’s Dogma,…)
Tant de diversités et pourtant une bande originale parfaitement homogène ! Néanmoins, le mélomane saura différencier les styles : par exemple, tous les thèmes de boss ont été écrits par Rei Kondoh alors que Masami Ueda est beaucoup plus présent pour les thèmes dédiés aux lieux et aux personnages.
Mais trêve de bavardages, et parlons de la musique qui tient la tête haute à ce classement, « The Sun Rises ». Attention tout de même, ce morceau étant celui consacré à la deuxième partie du combat final, il s’agit en quelque sorte d’un spoil musical, vous voilà prévenu !
Débutant avec une flûte, instrument de prédilection d’Ushiwaka, un des personnages principaux, les instruments se confondent les uns les autres pour finir dans un déluge de sonorités avec même un cri d’homme, son récurrent dans la musique traditionnel japonaise (l’intro étant une variation du cri de victoire) . En totale opposition avec « The Emperor of Eternal Darkness », dédié à la première partie du boss final et au boss lui-même avec un orgue et un piano dont les seules notes seront dans une gamme très graves rappelant qu’on combat quand même une créature tout droit sortie des ténèbres les plus sombres, «The Sun Rises », « elle », nous redonne l’espoir et la force. Amaterasu étant la déesse du soleil (et accessoirement le personnage que vous jouez, pour l’occasion réincarnée en loup), le titre est parfaitement choisi. Signifiant « Le Soleil se lève », cela annonce la fin de l’ère des ténèbres et l’arrivée d’un nouveau jour, pourtant synonyme de la fin du jeu. D’ailleurs, la musique des crédits se nomme « Reset – Thank You Version », la manière des compositeurs de nous inciter à recommencer le jeu encore une fois et à poursuivre le voyage ?
Okami + Okamiden : Ryoshima Coast – Guitar Cover
Shinshu Fields – 8bit version
Kaguya’s Journey – Piano