Okami X IGN : l’histoire d’un fail légendaireNi Science, Ni Art

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OKAMI X IGN : l’HISTOIRE D’UN FAIL LEGENDAIRE


En attendant des nouvelles d’Okami 2, le préquel du jeu original, on se replonge dans l’un des plus gros fails marketing de l’histoire de Capcom.

Okami fait partie de ces jeux cultes qui ont obtenu leurs lettres de noblesse grâce à la postérité. Faisant le pari de nous offrir une aventure mémorable, aussi poétique qu’émouvante dans le Japon traditionnel et sa mythologie, le titre a malheureusement été un échec commercial, avec seulement 4,6 millions d’exemplaires écoulés sur toutes les plateformes (remaster HD compris). Aujourd’hui donc, le jeu jouit d’un véritable succès critique et est considéré par beaucoup de joueurs comme un « Roi sans couronne » du gaming.

On pourrait bien entendu passer des heures à dire du bien de ce jeu, tant il déborde de qualité. Pour autant, ce n’est pas ce que nous allons faire aujourd’hui puisqu’en attendant des nouvelles d’Okami 2, un jeu annoncé comme étant le préquel de l’œuvre originale, on va plutôt se souvenir d’une anecdote étonnante relative à la commercialisation du jeu : le fail légendaire de Capcom qui implique IGN. À première vue, rien ne lie l’un des plus gros média vidéoludiques américains et cette perle sous-estimée de Capcom. Et pourtant…

 

UNE ERREUR QUI TACHE

Retour en avril 2008 : alors que le jeu s’apprête à sortir sur la Wii de Nintendo, grâce à un portage réalisé par le studio Ready At Dawn, Capcom USA va pour ainsi dire faire une belle boulette. Une boulette aux allures de tache sur les belles esquisses que proposait le jeu. En gros, l’image présente sur la boîte des versions américaines du jeu affichent un logo d’IGN transparent en bas à gauche de l’illustration.

 

Affûtez votre vision d’aigle et voyez le logo IGN apparaître !

 

À partir de là, il ne faut pas avoir fait une grande école pour comprendre que les équipes de Capcom US ont en fait récupéré la cover du jeu directement dans la banque d’images média spécialisé pour habiller leurs boîtes avec leur propre visuel ! C’est tellement gros qu’on en arrive à se demander comment il est possible que personne n’ait vu la bourde en amont au sein des équipes de Capcom. Comme quoi, être un chef-d’œuvre du 10e Art ne protège pas des couacs.

Face à une telle erreur, il était évident que la communauté du jeu, et même plus largement toute la planète gaming allait réagir. Entre moqueries et incompréhension, il était impossible carrément de passer à côté de cette histoire à l’époque. Capcom a bien tenté de se rattraper en proposant aux fans de renvoyer leur jaquette pour en recevoir une nouvelle version corrigée, c’était trop tard, car le mal était déjà fait.

Ceci dit, et comme souvent avec ce genre d’anomalies, la jaquette américaine d’origine est rapidement devenue collector et les exemplaires américains touchés par la bourde se vendent aujourd’hui à prix d’or sur les divers sites de revente. Manque de bol, cette polémique n’aura pas suffi à donner à Okami le succès commercial qu’il mérite. Maintenant que la postérité l’a remis à sa place, on prie tous de tout cœur la déesse Amaterasu, dans l’espoir que le prochain jeu de la série nous émerveille au moins autant que le premier.