• Développeur : PlatinumGames
  • Editeur : Nintendo
  • Site Web : PAL
  • Version testée : Wii U
  • Classification :
    Sigle âge 7 ans et plus
    Francaise : 22/04/2016
    Americaine : 22/04/2016
    Japonaise : 21/04/2016
  • Exclusivitée
  • PEGI :

Star Fox Zero

Rédigée par

starfox-zero-bandeau

L’histoire prend place dans le système de Lylat où une menace cherche à semer le chaos. Heureusement l’équipe Star Fox formée par le défunt James McCloud est appelée à la rescousse pour empêcher les forces maléfiques de mener à terme leur projet. Fox McCloud est aux commandes de la nouvelle génération. Épaulé par Slippy Toad, Peppy Hare et Falco Lombardi, il compte faire honneur à son père. Si l’histoire se résume en quelques mots, un prologue est tout de même disponible pour la mettre en scène. Miyamoto est bien aux commandes de cette production, mais c’est assisté par le studio PlatinumGames qu’il va opérer, à qui l’on doit des pépites comme Bayonetta ou Vanquish.

PlatinumGames revoit sa copie !

On est loin de la catastrophe graphique annoncée

Le jeu s'en sort mieux que prévu techniquement !

Star Fox Zero s’en sort mieux que prévu techniquement !

Quoi que l’on puisse en dire, StarFox Zero a été bien lifté depuis les premiers visuels présentés. Le jeu est beau. Certes certaines textures sont pauvres, notamment celle du Great Fox, mais globalement le rendu est agréable et le travail réalisé est très satisfaisant compte tenu du support. Rappelons-nous tout de même qu’il s’agit d’une Wii U et non d’une Xbox One ou d’une PS4. Le jeu est assez dynamique comme à l’habitude avec la touche PlatinumGames, malgré quelques rares ralentissements, et on le doit autant à la mise en scène particulièrement réussie, surtout lorsque Fox frôle ses adversaires, qu’à l’ambiance sonore. On retrouve donc une nouvelle fois les musiques très chères aux fans de la série. Une bonne partie d’entre elles sont des remix très réussis et le jeu est totalement doublé en français. Et pour le coup le doublage colle bien aux personnages. Petit bémol pour les voix de Lylat qui ne sont plus présentes dans cet épisode. Pour ceux qui auraient tout de même du mal avec les voix françaises, sachez qu’en réglant la langue de la console en anglais il est possible d’avoir les voix dans la langue de Shakespeare. Dommage qu’une telle option ne soit pas présente dans le jeu. D’ailleurs, les options se font bien rares et ne peuvent être ajustées qu’en partie. Petite particularité du titre, les voix des personnages sortent du Gamepad sans possibilité de changement. Autant dire que le Gamepad est utilisé à tous les niveaux !

Le Gamepad, fer de lance de la Nintendo Wii U…

Utilise mon Gamepad, tu vas voir, ça va être cool !

Utilise mon Gamepad, tu vas voir, ça va être cool !

Pourquoi s’enfoncer dans une direction qui visiblement n’a pas fonctionné ? C’est la question que l’on peut se poser en jouant à ce Star Fox. La prise en main a été grandement améliorée depuis les premières démonstrations et les remarques du public ont été plus ou moins entendues. Mais le problème réside dans l’entêtement à vouloir proposer un gameplay asymétrique. La gestion simultanée des déplacements et de la fonction gyroscope du Gamepad pour shooter n’est pas aisée du tout. La courbe d’apprentissage est longue et ne permet toujours pas, au bout de quelques heures, de se sentir à l’aise. À l’écran, cela se matérialise par des moments d’égarement où le stress prend le dessus, rendant difficile toute reproduction souhaitée. L’utilisation du Gamepad a été le motif de création de ce nouvel épisode : c’est le point de départ, l’univers de Star Fox venant se greffer par la suite au prototype. Malheureusement, cela n’apporte rien de bénéfique à l’expérience de jeu. Nous sommes en droit de nous demander pourquoi un schéma plus classique mais pourtant plus efficace, tout en tirant parti de ces mêmes fonctionnalités, n’a pas été choisi. Il aurait été plus évident d’alterner les phases de shoot them up de type rail shooter, comme à l’habitude dans les épisodes Star Fox, et les phases de rail shooter classique « The House of the Dead » avec la fonction gyroscope du Gamepad. C’est ce constat qui déçoit réellement.

Do a barrel roll !

(Gif animé, cliquez) Do a barrel roll !

Pour les plus grands réfractaires à la fonction gyroscope, Nintendo a laissé la possibilité de désactiver ce système de jeu pour l’utiliser uniquement lorsque cela est nécessaire en appuyant sur la gâchette ZR. Le joueur a aussi le choix des vues affichées sur le Gamepad et sur la télé, en les inversant à volonté en pressant le bouton Select. De base, la vue depuis le cockpit est affichée sur le Gamepad car plus efficace pour viser. Côté contrôles, la gâchette R permet de tirer une bombe, ZR permet de tirer des lasers, ou de locker les ennemis et d’envoyer un tir chargé en maintenant cette commande. Les sticks sont très sollicités, en combinant un mouvement vers le bas de celui de gauche et une inclinaison vers le haut du stick droit, l’arwing effectue un looping. Incliner les deux sticks vers le bas permet de faire un demi-tour et deux petits coups à droite ou à gauche vous font faire un tonneau pour vous protéger des tirs adverses qui ricochent sur la carrosserie de l’appareil. Enfin, alors que le stick gauche permet de piloter le vaisseau, le stick droit offre la possibilité d’incliner la trajectoire de l’Arwing. En inclinant le stick droit vers le bas, Fox freine et accélère si ce même stick est orienté vers le haut. Heureusement, les boutons X et B permettent de faire respectivement un looping et un demi-tour qui ne sont pas forcément intuitifs à réaliser avec les sticks. Le bouton A permet de passer de l’Arwing au Walker et inversement. La dernière fonctionnalité qui est rabâchée dès le début de l’aventure est permise grâce à la gâchette ZL et consiste à passer en vue ciblée, qui laisse la caméra centrée sur l’élément ciblé afin de se concentrer sur les tirs au gyroscope.

Très certainement conscient que tout ceci n’est pas inné chez le commun des mortels, Miyamoto a confirmé la présence d’un mode « Invincible » pour les néophytes. Celui-ci demande d’avoir un grand nombre d’échecs à son actif pour pouvoir être activé, ce qui n’a pas été notre cas. Il existe aussi un mode plus difficile à destination des joueurs expérimentés qui permet de ravir tout le monde.

Pour les amateurs de scoring

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Prêt à partir en mission ?!

Le jeu peut se terminer d’une seule traite en une heure trente. Mais, comme à chaque fois, ce Star Fox se base sur la rejouabilité pour nous y faire revenir des dizaines de fois. Dans ce nouvel opus, c’est encore plus vrai, avec des médailles à débloquer en fonction du nombre d’ennemis tués mais également avec des objectifs particuliers. La découverte de passages secrets offrira aux joueurs une médaille et de nombreux chemins alternatifs sont à trouver afin d’accéder à de nouvelles zones et boss. De même si le joueur récolte un certain nombre de pièces bien dissimulées à travers les niveaux. Le fait de récupérer trois anneaux spéciaux permet aussi l’obtention d’une médaille. Ainsi, cinq médailles sont à récupérer dans chacun des stages pour un total de 70 médailles. La difficulté est plutôt bien dosée ; finir le jeu est presque un jeu d’enfant même si les boss donnent du fil à retordre. Par contre, les joueurs ayant en tête de récupérer l’ensemble des médailles risquent de se mordre les doigts tellement les objectifs d’ennemis tués sont colossaux. De quoi tenir en haleine de nombreuses heures. Le petit plus sympathique est de pouvoir revenir sur une mission sans repasser par les premières parties. De quoi se concentrer et apprendre les niveaux un par un dans l’ordre souhaité. Il faut pour cela bien évidemment les avoir terminés une fois dans l’ordre de l’histoire. Comme pour Star Fox 64, pour se situer lors de l’accomplissement des scores, trois coupes sont proposées sur chaque mission : bronze, argent et or.

Le mode solo est composé de onze planètes et secteurs à traverser, mais le tableau des scores laisse supposer qu’il y en a bien plus à découvrir. Des modes sont à débloquer en terminant le jeu normalement puis en débloquant le premier mode gagné. Il n’est malheureusement pas possible de mettre en œuvre sa maîtrise de l’Arwing car aucun mode multijoueur compétitif n’est présent, que ce soit en local ou en ligne.

Le remake du remake !

Le mode coopération est ce qu’il avait toujours manqué à un Star Fox

Voilà le réel intérêt du titre : la coopération

Voilà le réel intérêt du titre : la coopération

Il faut savoir que le mot remake n’est que partiellement justifié pour ce titre car s’il s’inspire de l’épisode Lylat Wars, les changements sont suffisamment nombreux pour procurer une expérience bien différente. Cependant, après un remake très convaincant sur Nintendo 3DS il est facile de faire la comparaison entre les deux moutures. La mauvaise surprise est de constater qu’en mode solo il vaut mieux opter pour la version nomade. Et si Star Fox Zero peut se vanter à un niveau, c’est bien sur son mode coopératif qui est réellement prenant. La difficulté engendrée par le gameplay devient abordable à deux joueurs car chacun a un périmètre d’action bien défini et assez équitable contrairement aux dernières productions Nintendo où le deuxième joueur en coopération n’est souvent là qu’en tant que soutien du joueur principal. Le joueur tenant le Gamepad doit tirer sur tout ce qui bouge tandis que l’autre joueur s’occupe de la trajectoire de l’Arwing et des autres véhicules. Le deuxième joueur peut également tirer pour ne pas se sentir lésé mais avec une force de frappe amoindrie. À noter tout de même qu’un petit défaut est présent lors de la première session si vous comptez y jouer à deux avant d’avoir fini une fois le jeu : lors du passage aux missions suivantes, le jeu est basculé en un joueur, obligeant à quitter la partie pour la relancer en coopération. Retourner au menu principal ne corrige malheureusement pas le problème. Dans les petits détails, désormais, l’Arwing ne peut plus perdre ses ailerons lorsque vous subissez des dégâts, même si vous perdez tout de même vos améliorations de lasers. Le choix a été d’habiller le vaisseau avec un skin endommagé.

Faut dire que l'arwing a sacrément de la gueule et ce depuis la SNES !

Faut dire que l’arwing a sacrément de la gueule et ce depuis la SNES !

Puisque l’on est dans le remake, Nintendo joue la carte de la nostalgie avec brio et quoi de mieux que de proposer le « Retro Super FX Chip Mode » ! Pour cela il faudra débourser quelques euros pour acquérir l’amiibo de Fox et prendre les commandes de son Arwing version SNES. Les bruitages qui vont avec et la célèbre musique d’origine de Corneria font partie du lot. L’amiibo Super Smash Bros. Falco vous permet d’obtenir le « Black Arwing » qui possède les couleurs du Wolfen, vaisseau de Star Wolf. Ses tirs sont plus puissants et il permet de cibler plusieurs ennemis simultanément. En contre-partie il encaisse moins bien les dégâts.

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Passage du dindon… euh du walker à l’arwing !

Jamais l’équipe Star Fox n’aura été aussi bien équipée ! Outre l’Arwing présent dans chacun des épisodes de la série, on retrouve le Landmaster, véhicule d’assaut au sol tout terrain qui a la particularité de se transformer en Gravmaster pour planer quelques secondes. Parmi les nouveaux venus, le Walker est la transformation de l’Arwing fortement inspirée des TR-TT (acronyme de Transport de reconnaissance tout-terrain) de Star Wars. Le Gyrowing et son Direct-i sont idéaux pour les missions de reconnaissance et d’infiltration. Il s’agit d’un aéroglisseur lent mais très maniable qui peut déployer un robot utilitaire afin de récupérer des objets et pirater des terminaux. Enfin, le Roadmaster est présent dans les missions d’entraînement et s’apparente à un robot de reconnaissance de la NASA. Aucune trace du Blue-Marine, le sous-marin présent dans StarFox 64 et StarFox 64 3D.

Nintendo, et en particulier Shigeru Miyamoto, cherche toujours une idée nouvelle pour réaliser un énième épisode de ses séries phares. Le problème avec Star Fox Zero est que l’idée n’a pas été cherchée pour la série mais que la licence s’est greffée aux travaux de monsieur Miyamoto. Le mariage de ses recherches et de Star Fox était apparemment une mauvaise idée et même si le travail accompli a permis de sauver les meubles, on ne peut s’empêcher d’imaginer un jeu avec cette réalisation et un gameplay digne de la série. Ça sera pour une prochaine fois !

Critique réalisée à partir d’une version fournie par l’éditeur.

L'avis général

  • La Coop vraiment bien exploitée
  • La nostalgie
  • Les nombreux chemins à découvrir
  • La rejouabilité
  • Gérer les deux écrans à la fois
  • L'utilisation forcée du Gamepad
  • L'absence de mode multijoueur
  • L'absence des voix Lylat
  • Star Fox Guard aurait pu être inclus (autrement qu'en simple démo)
Loin d'être mauvais, StarFox Zero est même très plaisant sur beaucoup d'aspects. Malheureusement, l'entêtement à vouloir utiliser le Gamepad lui fait énormément défaut. Si vous comptez y jouer à deux en coopération, l'appréciation peut facilement passer au vert, mais si vous êtes seul devant votre télé, la difficulté à gérer les deux écrans en même temps risque de vous rebuter. Dommage, car la réalisation technique et les nouveautés sont bien présentes pour donner un peu de fraîcheur à ce StarFox 64 revisité !