Def Jam: Fight for NY

En règle générale, la critique d’un jeu est réalisée en amont de sa sortie ou dans les jours qui suivent, dans le but d’informer les joueurs et les guider dans leurs achats. Ici, je vous propose une sorte de « post-critique » pour revenir sur un soft que j’ai particulièrement apprécié, malgré quelques à priori…

Une bonne surprise

Sorti en 2004 sur Game Cube, PS2 et Xbox, Def Jam: Fight for NY est un jeu de baston qui se déroule dans le monde du rap et hip-hop US. Voilà, le décor est planté. Personnellement, n’étant pas fan de ces genres musicaux et ma culture dans ces domaines étant relativement limitée, j’ai commencé à jouer sans réelle motivation, poussé par quelques bonnes critiques sur la Toile. Et finalement, il s’est avéré que le soft présentait beaucoup de qualités, qu’il n’y avait aucune difficulté à s’imprégner de l’ambiance et de ce fait, à s’immerger complètement dans le scénario.
Le mode « Histoire » est classique : vous créez un avatar personnalisable à souhait, aussi bien physiquement par un système astucieux de portrait-robot, que techniquement, en lui octroyant trois styles de combat parmi les cinq proposés (catch, street fight, kickboxing, arts martiaux et soumission). Ensuite, il faut le faire évoluer en gagnant des combats dans le but de vous mesurer au chef de la bande rivale et régner sur la Grande Pomme.

De nombreuses guest stars

Ce qui permet une immersion aisée, même pour un néophyte, c’est la présence de personnages connus, tels que Snoop Dogg (le grand méchant du titre), Xzibit, Ice-T (l’acteur de New York, unité spéciale), l’amateur de fajitas Danni Trejo ou la playmate Carmen Electra. On n’est pas complètement paumé avec uniquement des persos de rappeurs inconnus comme Snoop Scratchy Scratch ou Jabbur MC Touchy Touch. De plus, la musique colle bien aux différentes phases, sans être oppressante ou irritante pour un amateur de hard rock. On se prend finalement au jeu de parer son perso de bijoux reluisants, de tatouages ou de vêtements stylés pour augmenter son charisme et être adulé par le public.

Du MMA en environnement ouvert

D’un point de vue gameplay, le jeu est très facile à prendre en main, malgré les différentes techniques de combat proposées. On peut aisément le considérer comme le précurseur des jeux de Mixed Martial Arts (MMA), avec une difficulté technique moindre comparativement à UFC Undisputed. De plus, les arènes sont variées et agrémentées de décors destructibles, tels que des voitures, et l’arène du métro permet par exemple de se débarrasser directement de l’adversaire en l’éjectant sur les rails au bon moment. Les matchs à 4, en équipe de 2 ou en solo, cassent un peu la routine des 1 contre 1 successifs.

Des graphismes convaincants

Graphiquement, rien à redire. Les personnages et décors sont bien modélisés, les animations sont réalistes et fluides. Certains éléments du décor sont destructibles et participent à la réalisation d’enchaînements spécifiques. Certes, le moteur graphique a vieilli, mais l’ensemble reste très correct et ne choque pas nos yeux de gamers de 7ème ou 8ème génération.

En conclusion, il faut savoir, parfois, mettre de côté ses préjugés pour ne pas rater des titres de très bonne qualité comme a pu l’être (et l’est toujours) Def Jam: Fight for NY. Innovant dans bien des domaines, il n’a pourtant, selon mon humble avis, pas été autant plébiscité qu’il aurait du l’être. Bien qu’une suite ait vu le jour en 2007 (Def Jam Icon), elle s’est avérée décevante. Peut-être faudrait-il réitérer l’essai, en y mettant les moyens cette fois, sur Xbox One ou PS4…