• Développeur : IO Interactive
  • Editeur : Square Enix
  • Site Web : PAL
  • Version testée : PC
  • Classification :
    Sigle âge 18 ans et plus
    Francaise : 11/03/2016
    Americaine : 11/03/2016
    Japonaise : 11/03/2016
  • Existe aussi sur PS4, XBOX ONE
  • PEGI :
    Violence : jeu contenant des scènes de violentesGrossièreté de langage : jeu contenant des expressions vulgaires

Hitman [Bêta]

Rédigée par

La série Hitman fêtera ses 16 ans cette année. 16 ans d’assassinats en tous genre, d’infiltration et de déguisements, 16 ans aux commandes d’un mec pas forcément hyper aguichant avec sa mine qui reflète bien son gagne-pain et son code-barre à l’arrière de son crâne luisant. 16 ans c’est long, et même honorable, et entre chaque épisode notre tueur de sang froid préféré a beaucoup évolué, et a vieilli aussi, jusqu’à abandonner tout ce qu’il avait dans Absolution pour se lancer dans une quête personnelle. Peut-être est-ce le moment d’amener un vent de fraîcheur sur la franchise en revenant aux racines de l’Agent 47.

HITMAN_logo

Un reboot, du contenu épisodique et deux versions du jeu : bienvenue en 2016

Prévu pour fin 2015 pour être finalement repoussé au 11 mars 2016, Hitman suit la mode des reboots. Accessible depuis peu en bêta pour les joueurs ayant précommandé le jeu, il faut préciser que le mode Histoire de ce dernier sortira en plusieurs temps, de manière épisodique, comme on a pu le voir dans les jeux de Telltale, ou encore tout récemment dans Street Fighter V, dont le contenu sera disséminé aux joueurs dans les mois à venir. Petite particularité pour ce Hitman : deux versions du jeu sont proposées à la vente. La première, nommée Full Experience, propose la totalité du contenu du jeu, comprenant les chapitres de l’histoire à venir. Le second, l’Intro Pack, ne propose que le contenu présent à la sortie du jeu et privera les joueurs des sept épisodes supplémentaires, qui seront achetables à l’unité pour une dizaine d’euro. Oui, tout ceci rend l’achat de ce jeu bien casse-tête.

Quand Hitman arrive, l'ambiance devient glaciale.

Quand Hitman arrive, l’ambiance devient glaciale.

Fini l’assassin à la recherche de la paix intérieure, nous retrouvons ici l’Agent 47 alors qu’il rejoint tout juste l’Agence, repéré et pistonné par Diana, son agent de liaison, qu’il rencontre directement dès la première cinématique. On comprend alors que ce qui avait été construit dans les épisodes précédents est à oublier au moins en partie, puisque 47 n’avait alors rencontré Diana en personne que lors d’occasions de forces majeures : dans Blood Money où elle le plonge dans le coma pour le faire passer pour mort, et dans Absolution où 47 est chargé de la tuer. Le joueur incarne bien évidemment un personnage rajeuni, mais dont le design reste tout à fait fidèle à ce à quoi nous avait habitué la licence. Si les rides ne barrent plus le front de notre crâne d’œuf favori, ce dernier arbore toujours son emblématique code barre, symbole de son passé et de son avenir en tant que clone conçu pour tuer.

Dans la bêta, pas d’histoire, pas le temps

Si vous aimeriez savoir ce que IO a fait de l’histoire de Hitman, sachez que je suis tout à fait dans la même situation que vous et que la bêta ne nous divulgue pas plus d’informations que celles-ci : 47 vient d’arriver à l’Agence et suit son test d’aptitude avant de recevoir son premier vrai contrat. Diana a l’air de placer toute sa confiance en lui, mais ne sachant rien de ce qui lie les deux personnages, on attendra la version finale du jeu pour éclaircir la question du scénario. Ce que je retiens principalement de cette bêta c’est sa très faible durée de vie. Alors certes une bêta n’est pas là pour représenter le contenu du jeu, mais nous n’avons droit ici qu’à trois niveaux, dont deux différents. En effet, les deux premières missions sont en réalité les mêmes, sauf que la première est guidée et que la seconde est totalement libre, le jeu vous permettant de découvrir l’ensemble des possibilités pour la mener à bien. Si la diversité des approches est réelle — ce qui est tout de même un point crucial pour les jeux d’infiltration modernes et pour la série Hitman — on ne sent pas de vrai plaisir à recommencer les missions pour les terminer différemment et collecter les succès (par exemple, revêtir un déguisement particulier ou utiliser une arme spécifique) à cause de la petitesse des niveaux et de la faiblesse de l’IA.

Un gros point blanc tout moche, un !

Un gros point blanc tout moche, un !

En effet, le deuxième point particulièrement marquant est la pauvreté apparente des niveaux proposées, un sur un bateau et l’autre dans une petite base militaire. On est loin de la place du marché chinois d’Absolution ou du domaine viticole de Blood Money. Espérons que le jeu final nous réserve des surprises à ce niveau, et j’ai plutôt bon espoir puisque, rappelons-le, nous ne parlons ici que du prologue. Cependant, la menace est ailleurs. Dans Absolution, tous les ennemis qui portaient le même uniforme que vous (ou tous les ennemis tout court si vous n’en portiez pas) pouvaient vous démasquer. Ici, seuls quelques-uns d’entre eux le pourront. L’idée est plutôt bonne, puisqu’un policier ne connaît pas forcément toutes les brigades de sa ville. Mais le jeu n’était peut-être pas obligé de nous les indiquer avec un gros point blanc au dessus de leurs têtes… Cela n’apporte rien à l’expérience de jeu, il aurait peut-être été plus judicieux de différencier ces ennemis spéciaux d’une autre manière. Par exemple, un haut gradé (que l’on repère par son uniforme) aurait plus de chances de connaître l’identité de ses équipes qu’un simple collègue de même grade ou de grade inférieur. Heureusement, ces marqueurs sont désactivables mais il y avait mieux à faire avec cette idée de gameplay, et je suis plutôt déçu que le jeu n’aille pas plus loin qu’une marque désactivable au-dessus de la tête de certains PNJ. De plus, les ennemis capables de nous mettre à nu ne sont pas très perspicaces, et il est parfois possible de passer à côté d’eux sans qu’ils ne nous remarquent si l’on est assez rapide.

Globalement, la trop grande simplicité ressentie en terminant les deux niveaux proposés m’a un poil rebuté.

Qu’il est beau le jeu, qu’il a pas changé le gameplay…

Oh mon bateau Tu es le plus beau des bateaux

Oh mon bateau
Tu es le plus beau des bateaux

Ce nouveau Hitman utilise une version retravaillée du moteur Glacier, déjà utilisé pour Absolution. Le tout offre un beau rendu, les textures sont globalement propres et les effets de lumières réussis. Néanmoins, pas possible de pousser la qualité des graphismes plus haut qu’un moyen tendant vers le haut sur une machine qui devrait le faire tourner en Ultra. Je mets ceci sur le compte de la bêta, et j’espère qu’un chouïa d’optimisation sera fait par le studio d’ici sa sortie. Il faudra aussi apprécier ce que le moteur à dans le ventre dans une carte un peu plus grande et avec un paysage ouvert — car les missions de prologue sont en réalité des simulations — pour pouvoir reparler de ce manque d’optimisation qui entache quelque peu cette bêta. Dans tous les cas, même sans le pousser à fond, le rendu est propre et agréable, ce qui reste un bon point.

Fait pas le con Bobby, je suis en service là...

Fait pas le con Bobby, je suis en service là…

Côté gameplay, force est de constater que les choses n’ont pas beaucoup changé, et c’est tant mieux. Le tout à été fignolé, pour un rendu plus souple et plus agile. L’Agent 47 ne peut toujours pas sauter, mais ses animations sont fluidifiées pour notre plus grand plaisir. Le système d’inventaire est globalement identique à celui d’Absolution. On regrette juste la disparition de la sélection par roulement de molette, puisqu’il faut ici ouvrir l’inventaire pour choisir l’objet actif, ce qui brise quelque peu l’immersion et le rythme. L’instinct est toujours de la partie,

mais son utilité a été réduite puisqu’il ne permet plus de se camoufler brièvement en passant à côté des ennemis étant donné que ceux-ci ne sont plus tous capables de nous reconnaître, et il ne permet plus que de mettre en surbrillance des points clés autour de nous. Le système de sauvegarde par checkpoint d’Absolution, jugé à juste titre plutôt médiocre à cause de la linéarité qu’il imposait dans le parcours et la façon de résoudre les niveaux, a été totalement abandonné. Il y a fort à parier que nous pourrons retrouver le système de sauvegardes limitées en fonction de la difficulté choisie en début de partie. De même, un autre gros point noir d’Absolution a été en partie corrigé : le scriptage des événements. En effet, si certains ne se déclencheront que dans des cas précis, on a globalement l’impression que les personnages vivent leur vie de façon réaliste. Si vous souhaitez passer inaperçu et terminer le niveau, il est donc de votre ressort d’attraper le bon timing. Un très bon point qui ravira les perfectionnistes.

 

En conclusion, cette bêta de Hitman ne m’a pas complètement rebutée, mais elle ne m’a pas totalement enchanté non plus. J’attends donc le jeu final avec plus d’appréhension qu’avant, et j’espère que IO Interactive aura remédié à ce problème d’IA ou que la difficulté pourra être augmentée.

L'avis général

  • Hitman n'a pas changé, même si plus jeune
  • Le gameplay fignolé et fidèle
  • Les animations moins rigides
  • Les graphismes plutôt jolis
  • Quelques bugs de collision
  • Cartes trop petites
  • Facilité des deux missions proposées
  • L'IA qui semble ne pas être bien réveillée
Tout en gardant en tête que cette preview est réalisée sur une bêta au contenu très restreint, Hitman ne m’a pas vraiment rassuré : bugs de collisions avec les ragdolls relativement fréquents, optimisation pas folichonne et surtout IA un peu aux fraises. Il faudra attendre la version finale pour se rassurer ou sanctionner définitivement le jeu. Toutefois, l'espoir est toujours de mise, et les peurs relatives à un reboot qui auraient brisé les codes (barres) de la série se sont envolées. Je mets donc 3333, pas pour condamner le jeu avant sa sortie, mais comme une marque d'espoir, car je souhaiterais vraiment mettre plus au produit final.