Final Fantasy : la genèseCapsule Temporelle
En 1986 au Japon, après la crise vidéoludique mondiale sans précédent de 1984, Square est au bord du gouffre financier. À l’approche du jour fatidique où la firme déposerait le bilan, Hironobu Sakaguchi s’apprête à livrer un dernier effort avant de se résigner à fermer le studio. Il entreprend alors un pari certes fou mais très ambitieux, son dernier jeu, sa dernière chance. Il veut n’avoir aucun regret et se lance donc dans un projet bien peu commun à l’époque : narrer une aventure épique entre épopée chevaleresque et sauvetage du monde à grande échelle. Il sait qu’un autre jeu, Dragon Quest, dispose d’à peu près la même base et est déjà la référence du genre et un énorme succès au Japon. Mais il tient à s’en différencier à tout prix.
Final Fantasy connait alors un énorme succès lors de sa sortie en décembre 1987, redorant au passage le blason de Square. Et après l’arrivée, entre autres, de Tetsuya Nomura, la firme nippone connaît une fulgurante ascension dans son pays d’origine mais aussi aux États-Unis en 1990, date à laquelle Final Fantasy débarque sur les terres de l’Oncle Sam.
La série se trouve un véritable public de gamers connaisseurs et, année après année, la saga Final Fantasy devient plus ambitieuse et plus aboutie. Après six épisodes de grande qualité, beaucoup de personnes affirment que la série est belle et bien terminée… jusqu’à l’annonce d’un certain Final Fantasy VII sur la Nintendo 64. Les premiers visuels sont alors une claque graphique pour tout le monde, y compris pour son concurrent direct Enix (qui développe la saga Dragon Quest). En effet, les premiers visuels montrent des graphismes en 3D, véritable innovation à cette époque pour le jeu vidéo. Toutefois, des discordes se créent entre Square et Nintendo pourtant partenaires depuis de longues années puisque les six premiers Final Fantasy étaient tous sortis sur les consoles de Nintendo.
La suite tout le monde la connaît (si vous ne la connaissez pas, vous méritez le bûcher !) : Square rompt son contrat avec Nintendo et pactise avec Sony qui se lance dans le jeu vidéo avec une console lisant des jeux sur CD et non pas sur cartouche : la PlayStation. Le support CD permet aux développeurs de produire un jeu beaucoup plus étoffé (le CD pouvant stocker bien plus de données qu’une cartouche N64), jeu qui deviendra en 1997 le fer de lance de la PlayStation face à la SEGA Saturn (qui ne survivra pas à ce séisme et disparaîtra des rayons peu de temps après) : Final Fantasy VII.