Gamescom

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GAMESCOM : la classe allemande, plus grosse fréquentation du monde


 

La Gamescom fondé par la BIU soit le syndicat allemand des éditeurs de jeux vidéo (l’équivalent du S.E.L.L. pour notre Paris Games Week) et qui prend place chaque mois d’août, est un rendez-vous incontournable de l’industrie vidéoludique bien qu’il ait lieu entre deux autres rendez-vous majeurs :  l’E3 en juin et le Tokyo Game Show en septembre.

 

UN PRECEDENT EVENEMENT POURTANT DEJA PRESENT TOUS LES ANS…

L’édition 2005 de la Games Convention, l’ancêtre de la Gamescom.

Ce carrefour estival européen du jeu vidéo a vu jour  en 2009 et se déroule à la plus ancienne des grandes villes d’Allemagne, à savoir Cologne. Il a succédé à la Games Convention (aussi connu sous le nom du Leipzig Games Convention) qui avait lieu quant à lui… dans la ville de Leipzig. Un choix d’élire une nouvelle ville hôte qui s’est naturellement imposée, compte-tenu des capacités hôtelières limitées de la ville la plus peuplée d’Allemagne de l’Est après Berlin. Victime de son succès, le salon se retrouvait également bondé au point de difficilement se déplacer (203 000 visiteurs en 2018 pour sa dernière édition).

Bien que ce soit la Gamescom qui fasse partie aujourd’hui du paysage, son prédécesseur n’avait donc pas à rougir, loin de là : il fut notamment en 2005 le second salon vidéoludique en termes d’affluence (derrière le Tokyo Game Show) avec notamment 134 000 visiteurs, 280 exposants ou encore 2000 journalistes. Le salon est ouvert à tous les visiteurs, ce qui contribue à sa popularité (contrairement à l’E3 qui suivra le même modèle à partir de 2014).

La Gamescom pouvait donc s’appuyer sur d’excellentes bases.

 

…ET UN NOUVEL ELAN

Le public répond présent à ce nouvel événement.

Ce « nouveau salon » reprendra le flambeau avec un nombre de visiteurs encore plus important que la dernière édition de la Games convention (245 000). Pour sa première en 2009, le catalogue reste naturellement assez proche de l’E3 2009 en raison de la proximité calendaire entre les deux salons. A noter cependant que l’univers PC est plus mis en avant, compte-tenu que ce support est bien mieux installé en Allemagne.

L’événement réserve tout de même des exclusivités, avec des titres présents cette fois-ci en version jouable (à contrario de l’E3 qui le précédait) comme Final Fantasy XIV, Diablo III ou StarCraft III. Les amateurs d’annonces n’étaient pas en reste avec l’officialisation de la Playstation 3 Slim accompagnée d’une baisse de prix, ou encore de Fable III.

L’édition suivante fut quant à elle l’occasion d’inclure notamment des conférences EA et Sony.

Forcément avec une telle proposition il y a bien un indicateur qui est au beau fixe, à savoir celui du nombre de visiteurs, d’ailleurs toujours plus important au fil des ans ce qui en dit long sur la popularité du salon  :

 

EDITION
ANNUELLE

SURFACE D’EXPOSITION

NOMBRE D’EXPOSANTS

NOMBRE DE VISITEURS GRAND PUBLIC

2009

120 000 m²

458

245 000

2010 

120 000 m²

505

254 000

2011

120 000 m²

557

276 00

2012

140 000 m²

603

275 000

2013

140 000 m²

635

340 000

2014

140 000 m²

703

335 000

2015

193 000 m²

806

345 000

2016 

193 000 m²

877

345 000

2017 

201 000 m²

919

350 000

2018 

201 000 m²

1 037

370 000

2019 

218 000 m²

1 153

373 000

2020
en version numérique

1,6 millions
de viewers au plus haut pic de connexion

2021
en version numérique

2 millions
de viewers au plus haut pic
de connexion

2022

220 000 m²

1135

265 000

2023

230 000m²

1227

320 000

2024

230 000m²

1462

335 000

 

COV(QU)ID ?

La présence du grand public qui répond chaque année au rendez-vous explique en partie sa popularité. Le nombre d’exposants toujours plus important au fil des ans est aussi à souligner. D’ailleurs pour les studios se trouvant en Europe, la possibilité de participer à ce salon est une bonne alternative à l’E3 et au Tokyo Games Show, qui sont moins facile d’accès compte-tenu de leurs localisations.

Mais le covid-19 est passé par là, et comme pour tous les autres événement de l’industrie, la Gamescom a fait un pari en 2020 de proposer un salon tout en digital. L’événement s’est déroulé sur 3 jours, du 27 au 29 Août. Les statistiques s’emballent puisque au-delà de la diffusion officielle, sur Twitch beaucoup ont été les streamers à faire des commentaires en direct. L’annonce en direct de Call of Duty: Black Ops – Cold War à fait un énorme carton, avec un nombre additionné de viewers établi à 947 000.

Face à ce succès notable, la Gamescom est assuré de sa continuité et envisage assez facilement la suite car l’édition de 2021 s’est également faite en ligne. L’avis des organisateurs étant de s’appuyer grandement sur la communauté pour relayer par les vidéos et les streams tout ce qu’il se passe. Le pari est là aussi réussi : hausse des chiffres d’affluence de 30% par rapport à 2020. Pic de spectateurs établi à 2 millions ; 1500 streams en direct de diffusion en direct ; 5 millions de spectateurs toute additions confondues pour la cérémonie d’ouverture.

Ainsi, compte tenu du fait de la réussite des événements en ligne, la Gamescom reprend un pied physique en 2022 mais sans perdre son aspect numérique. L’événement arrive donc à faire quelque chose d’hybride à partir de 2022. Cette édition semble faire flop dans les faits : un nombre moindre de visiteurs et d’exposants même en comparaison à l’édition de 2019. Mais cela est dû à un nombre de tickets vendu avec des restrictions sanitaires, pour éviter l’attroupement. La partie numérique a rassemblée au total additionné sur les trois jours 12 millions de spectateurs, c’est un petit millions moins que l’année dernière.

L’édition de 2023 est confirmée après le succès, mais légèrement moindre à ce qu’on pouvait espérer, de l’édition 2022. Les éditions 2023 et 2024 confirment que ce salon allemand et européen rassemble les fans et en nombre. Les chiffres de fréquentations sont bons, sont rassurants, sont en hausse mais n’atteignent pas (encore) le record de 2019. L’édition de 2024 est comme un bis repetita de 2023, avec plus de visiteurs, plus d’exposants mais la fréquentation record reste hors de portée.