Paris Games Week
LES SALONS INTERNATIONAUX DU JEU VIDÉO
&
DES LOISIRS INTERACTIFS
PARIS GAMES WEEK
La Paris Games Week (ou la « PGW » pour les intimes) fondée par le S.E.L.L. (Syndicat des Editeurs de Logiciels de Loisirs) s’est imposée comme étant le rendez-vous majeur du jeu vidéo en France dès sa première édition en octobre 2010. Pourtant, ce n’était pas une mince affaire entre la présence du Micromania Games Show, événement de l’enseigne de vente de jeux vidéo du même nom, et le Festival du Jeu Vidéo organisé par la société d’événementiel Games Fed.
DES ÉVÉNEMENTS CONCURRENTS POURTANT DEJA EXISTANTS…
D’ailleurs, ces derniers ont tous les deux vu le jour en octobre 2006 et prenaient place chaque année à quelques semaines d’intervalle. Il est cependant bon à savoir qu’ils ne partageaient pas le même objectif : le Micromania Game Show avait pour but de communiquer sur les dernières nouveautés des éditeurs en les rendant notamment jouables via des stands dédiés (tout en conviant prioritairement et gratuitement ses clients « GOLD »), tandis que le Festival du Jeu Vidéo était quant à lui consacré uniquement aux jeux vidéo français.
C’est 4 ans plus tard que le S.E.L.L. se manifeste pour mettre en selle son propre salon avec la ferme volonté de mettre à mal cette mainmise partagée, en devenant l’unique carrefour de ce média.
… QUI SUBIRONT LA LOI DU SYNDICAT
Bien qu’étant partenaire du Festival du Jeu Vidéo en 2009, le S.E.L.L. constate que le rôle de porte-étendard du gaming est donc réparti et annonce en mars 2010 son désir de lancer son propre salon dans les mois suivants. Son plan d’attaque : proposer un événement qui se veut plus orienté grand public en conviant notamment des guests (Omar et Fred, Ramzy, Lorent Deutsch, ou encore Amel Bent pour sa première édition) tout en ralliant à sa cause tous les éditeurs grâce à son pouvoir d’influence en tant que syndicat.
Une stratégie payante, en témoigne le nombre de visiteurs recensés (payants et invités) pour la première édition, à savoir 56 587 personnes. A titre d’exemple, le Festival du Jeu Vidéo en avait réuni 21 000 lors de sa première édition.
DEVENUE TRÈS VITE UNE PLACE INCONTOURNABLE
La PGW s’impose donc dès son entrée en jeu et écarte alors par la même occasion deux salons qui coexistaient jusqu’ici, en témoignent les chiffres des visites tout d’abord exponentiels puis se stabilisant à partir de 2015 :
EDITION DE LA PGW |
SURFACE D’EXPOSITION |
NOMBRE DE VISITEURS |
---|---|---|
2010 |
14 000 m² |
56 587 |
2011 |
22 000 m² |
97 608 |
2012 |
30 000 m² |
135 668 |
2013 |
32 000 m² |
167 355 |
2014 |
50 000 m² |
169 904 |
2015 |
60 000 m² |
195 766 |
2016 |
80 000 m² |
198 791 |
2017 |
80 000 m² |
193 236 |
2018 |
80 000 m² |
197 922 |
2019 |
80 000 m² |
NC |
Vous l’aurez compris, la Paris Games Week s’est fait très vite une place de choix dans l’agenda des joueurs alors que ses anciens concurrents pourtant bien installés sont très vite tombés dans l’oubli : Le Festival du Jeu Vidéo fusionne avec la PGW en formant un espace dédié à la création française, tandis que le Micromania Game Show devient le Micromania Games Tour, un nouveau concept reposant sur la présentation des derniers jeux des éditeurs dans des salles de cinéma.
Les chiffres et la popularité du salon vont donc dans le sens de la décision forte qui fut prise par le S.E.L.L., qui avait bien conscience du potentiel d’être le seul à tenir un salon majeur du jeu vidéo. Non seulement c’est aujourd’hui un événement incontournable dans l’hexagone, mais également au delà si l’on compare son nombre de visiteurs avec les autres salons référencés dans le monde :
Biggest gaming exhibitions / trade shows of by number of entries :
Gamescom 2019: 373k
ChinaJoy 2019: 365k
Brazil Games Show 2018: 325k
Taipei Game Show 2019: 320k
Paris Games Week 2018: 316k
Tokyo Game Show 2019: 262k
G-Star Korea 2018: 235k
…..
E3 2019: 66k— Daniel Ahmad (@ZhugeEX) 16 septembre 2019