Sorti le 4 juin 2014 exclusivement sur PS Vita, Playstation Vita Pets développé par Spiral House (eyepet…) et édité par Sony, se présentera comme un clone de nintendogs pour les connaisseurs. Le titre nous propose d’adopter un chiot, de jouer avec lui et de se balader dehors. Rien de bien compliqué, le jeu est avant tout destiné aux enfants. Particularité du titre : les chiots parlent. Si certains n’apprécieront clairement pas, d’autres y verront là une interaction plus forte entre le joueur et son chiot. Avouons-le, des « waf waf » pendant des heures, ça nous aurait peut-être ennuyés. Ici, on découvre les envies de notre chiot, mais aussi ses goûts. Ne mettez pas à votre petit mâle une jupette, il n’aimera pas trop le geste ! C’est fun et parfois drôle. Ça ne dépaysera pas les enfants habitués aux dessins animés avec des animaux qui parlent du reste.
Une interaction forte entre le joueur et l’animal
Vita Pets, c’est donc le lien entre le joueur et le chiot, au point qu’on ne voit pas son personnage. VOUS êtes le dresseur. C’est vous qui prenez la balle pour la lancer en touchant l’écran de la console, vous-même qui indiquez à votre chien quoi faire, soit en effectuant les mouvements adéquats avec le doigt sur l’écran, soit à la voix. Vous pouvez nommer votre chien, il vous répondra. Ordonnez-lui de s’asseoir, il s’exécutera. Le jeu demandera à ce que vous répétiez, la première fois, deux ou trois fois l’ordre (ou le nom de l’animal) afin de bien configurer la voix et comprendre ce que vous direz. Et ça marche plutôt bien. Dans la même idée, au lancement de votre partie, quand le chiot se réveille, il demande à vous « voir ». La Vita allumera la caméra pour vous prendre en photo : si quelqu’un essaye de jouer avec votre chiot, ça ne fonctionnera pas, car il ne reconnaîtra pas son maître ! Voilà un détail sympathique qui renforce l’interaction spéciale entre le joueur et son chien.
La réalité virtuelle de la Vita au service du joueur !
Une autre possibilité de la console est exploitée pour encore augmenter cette interaction : la réalité augmentée. Pointez la Vita au milieu de votre chambre et vous verrez apparaître à l’écran le chiot dans celle-ci ! L’impression de réellement avoir un chien dans sa maison, juste devant soi, est généralement réussi. Ça fonctionne moins bien s’il manque de la luminosité et en ce cas il ne sera pas rare de voir le chien traverser des pieds de table ou disparaître à l’intérieur d’un divan. Quand ça fonctionne, c’est du tout bon : vous pouvez continuer à lui lancer la balle virtuelle dans votre chambre et même prendre des photos. La petite sœur pourra s’asseoir devant vous et faire mine de caresser le chien et la photo sera parfaite ! Du tout bon.
Un jeu destiné aux enfants avant tout
Graphiquement, le jeu est agréable. Les chiens et les décors sont bien modélisés. La console n’est certainement pas exploitée au maximum, mais ça marche plutôt bien. L’animation est elle aussi très correcte. Un petit souci de caméra – assez rare – est à noter. Concernant la musique, seuls un ou deux thèmes vous resteront en mémoire quelques jours. Pour les voix, c’est plutôt bien joué, les acteurs français ont pris le jeu assez au sérieux pour être crédibles dans la peau d’un toutou.
Le scénario maintenant : il ne s’agira pas de simplement nourrir, laver, faire jouer le chien. Une petite histoire permet de rompre la monotonie des actions qui, avouons-le, se révèlent finalement répétitives. Lancer la balle ou le frisbee, c’est amusant, mais pas trop longtemps non plus. Vita Pets intègre donc l’histoire d’un ancien roi et de son chien qui vivaient dans un château non loin de là. Votre chien voudra partir à la recherche d’indices sur ce qu’il leur est arrivé. L’occasion est donc trouvée pour se balader en extérieur, dans la forêt, des grottes, des mines… Quelques énigmes simples ponctuent l’exploration. Aussi, certains endroits demanderont à ce que le chien soit d’un assez bon niveau pour continuer. Il s’agira d’avoir appris à ramper, de s’être entraîné à sauter, à tirer sur une corde…
Pour cela, il faut jouer chez soi avec divers objets à acheter à la boutique, afin de faire grimper le niveau d’une compétence. Aller chercher, tirer, sauter, renifler… toutes les compétences ont jusqu’à trois niveaux d’apprentissage. Il est parfois rébarbatif de toutes les amener jusqu’au bout, surtout quand certaines ne sont pas utiles à la progression de l’histoire. Pour pouvoir acheter les frisbees, les tire-tires, ou les éléments pour la course d’obstacle, il faudra soit récupérer des pièces apparaissant au hasard parmi certains jeux, soit (et ce sera surtout par ce moyen-là) revendre les objets inutiles trouvés par votre chien en déterrant ledit objet lors de vos voyages. C’est aussi par ce moyen là que vous pouvez récupérer quelques accessoires pour habiller votre chien, le reste se trouvant en boutique. Nous pouvons acheter toutes sortes de bonnets ou casquettes, des lunettes, une veste, ou un ensemble complet. De nombreux objets existent pour mettre au chiot ce qu’il vous plaira, et les ensembles sont diversifiés : tenue de policier, de viking, de marié, de hot-dog ou de hippopotame, d’aventurier ou de ninja ou encore de sorcière… Il y en a pour tous les goûts !
Labrador, Husky, Colley, Dalmatien… quel starter choisirez-vous ?
Mais avant tout ça, il y a le choix de son chiot. Si jusque-là on n’en avait pas parlé, c’est parce qu’on touche ici à un gros défaut. Seulement quatre races sont proposées : labrador, dalmatien, husky, colley. Sachez aussi que la race détermine le sexe. Ainsi les labradors et les huskys sont tous des mâles, les dalmatiens et les colleys des femelles. Trois coloris, parfois peu distinguables, sont proposés pour chaque race, et nous avons une unique voix par race. On aurait aimé un plus large choix pour satisfaire le plus grand nombre, surtout qu’en tant que chiot, entre les races il y a peu de différences morphologiques. La taille est la même. De fait, seuls des skins différents auraient vite permis un choix incroyable. Où sont les saint bernard, Chow chow, berger allemand, pitbull… ? Aucune annonce n’a été faite pour augmenter ce panel, même sous forme de DLC.
Le second défaut réside dans la rejouabilité. Comptez 12 heures pour finir l’histoire tranquillement, et une ou deux heures supplémentaires afin de compléter ce qu’il manque et obtenir tous les trophées. Adopter un second chiot ne tiendra pas longtemps le joueur scotché à la console, puisqu’il n’y a pas de différents choix lors de l’histoire : la route est la même, et seuls les commentaires de votre chiots diffèrent légèrement.
Conclusion
Vita Pets est un bon jeu pour les enfants et même un petit divertissement pour un adulte qui s’amusera discrètement avec son petit toutou rien qu’à lui quelques heures (oui, j’assume ! J’ai adopté un chiot que j’ai appelé Caninos et toute ma famille est au courant !). Si vous n’aimez pas les chiens ou que ça vous ennuie de devoir le nourrir et le laver en rentrant d’une balade, passez votre chemin…
L'avis général
- Les chiens qui parlent
- Les balades en forêt pour suivre une histoire
- Grand nombre d’accessoires et vêtements pour personnaliser son chiot
- Console exploitée pour l’interaction joueur-chiot
- Graphismes mignons et colorés, adaptés à la cible visée (les enfants)
- Seulement 4 races de chiens !
- Rejouabilité quasi-nulle