Zombies Ate My Neighbors

Avec le succès de la série The Walking Dead, les zombies sont redevenus à la mode. Pendant quelques années, les morts-vivants étaient devenus ringards, victimes d’un phénomène de mode, ce qui a souvent causé de nombreux « nanards ». Un scénario appauvri au profit du gore. Certains réalisateurs ont cependant tenté de donner un ton un peu plus humoristique à leurs scénarios. C’est le cas notamment des films Evil Dead de Sam Raimi. Le jeu dont nous allons parler aujourd’hui reprend ce principe. Mettez tous les personnages qui ont fait l’âge d’or des films d’horreur classiques, puis ajoutez-y une bonne dose d’humour : vous avez Zombies Ate My Neighbors.

Sauvez votre communauté

Dans Zombies Ate My Neighbors, « le monde tel que nous le connaissons n’existe plus ». Désormais, c’est l’insécurité qui y règne. Tous les personnages issus des films d’horreur classiques prennent le contrôle de la Terre, à cause des terribles projets du Dr. Tongue. Le monde bascule ainsi dans le chaos… Il reste cependant un espoir : Zeke et Julie, deux adolescents prêts à en découdre. Le premier est le stéréotype même du nerd cool des années 1990 (anciennes lunettes 3D, tee-shirt avec un crâne…), tandis que la deuxième est plus le portrait d’une jeune fille brune lambda, portant une casquette.

L’objectif principal du titre est de sauver les personnes se trouvant dans la zone de jeu. Il n’est pas obligatoire de tous les secourir (les pertes sont autorisées), en revanche il faudra sauver au minimum une personne, sans quoi le Game Over apparaîtra immédiatement. Décrit comme cela, il semble assez difficile de perdre de cette façon, pourtant, plus les niveaux défileront, et plus le nombre de rescapés sera réduit, jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus qu’un seul à secourir. Dans ce cas précis, vous n’avez pas le droit à l’erreur, même si votre nombre de vies est important.

Des labyrinthes à gogo

Secourir les derniers survivants ne s’avère pas être une chose facile. En effet, en plus de tous les ennemis qui essaient de les tuer, de nombreux labyrinthes sont également présents pour pimenter un peu le tout. Lors de votre partie, vous dirigerez votre personnage avec une caméra de vue de dessus. Ainsi, votre champ de vision est limité, et il est impossible de voir la carte entière. Donc, lorsque vous vous aventurez dans une direction, ou que vous décidez de prendre un couloir, vous ne savez jamais si vous arriverez dans un cul de sac.

 

Pour vous aider dans votre tâche, un radar apparaît à droite de l’écran, séparé en neuf carrés. En fonction des déplacements du personnage, un point apparaîtra, indiquant alors que quelqu’un est à sauver dans les environs. De plus, le nombre de personnes restant à secourir, se situe juste en dessous de votre détecteur.

Pour accéder à certaines pièces, l’usage de clés est nécessaire. Celles-ci se trouvent un peu partout dans la zone de jeu. Après, à vous de les utiliser à bon escient. En effet, il se peut que vous n’ouvriez que des pièces vides, ou abritant quelques ennemis supplémentaires. Le nombre de clés est limité par niveau, mais cumulable au fur et à mesure de votre progression. Ainsi, il est peut-être préférable de ne pas tenter d’ouvrir toutes les portes du terrain de jeu, et d’en garder un stock pour les plateaux suivants, car elles se gaspillent très rapidement.

Si vous en avez marre des labyrinthes ou des portes, il reste néanmoins une alternative. Si vous disposez d’une arme lourde (bazooka) ou d’une certaine potion (permettant de vous transformer en monstre), il est possible de détruire certains murs ou portes. Mais là encore, ces objets restent limités.

Une grande variété

Même si le jeu s’appelle « Zombies Ate My Neigbors », il s’avère qu’en réalité il n’y a pas que des morts-vivants, et que les zones de jeu ne se limitent pas à un quartier.

Le bestiaire est très varié, et est inspiré des ennemis des films d’horreur classiques. Ainsi, en plus des zombies, les Monstres Universal sont présents, ainsi que les poupées Chucky, les vers géants, les psychopathes à tronçonneuse (Leatherface ?)… Cette caractéristique est importante à noter, car assez rare parmi les jeux de cette époque. En effet, un même sprite de personnage était souvent utilisé avec des couleurs différentes, pour montrer que l’ennemi était plus fort que celui d’origine. À tout cela s’ajoutent également quelques boss, dont un farfelu bébé géant.

Le bestiaire n’est pas le seul élément du jeu à être varié, il en est de même avec les décors. Encore une fois, contrairement à ce que nous annonce le titre, l’aventure ne se cantonne pas uniquement au voisinage. Parc, supermarché, pyramide, usine, château… Tout un tas de lieux pour vous faire voyager. En tout, près d’une cinquantaine de niveaux sont disponibles. Et comme il est difficile de terminer le jeu en une seule partie, un système de mots de passe est présent. Ainsi, un code sera remis environ tous les cinq niveaux terminés.

De l’amusement à deux ou en solo

Comme dans beaucoup de jeux de l’époque, il est possible de faire le jeu en coopération avec une deuxième personne. De cette manière, le titre a de quoi proposer des heures d’amusement et de bonne humeur. Seul bémol, étant donné que la partie se déroule en écran non splitté, il faudra une bonne organisation pour éviter de se faire bloquer maladroitement. En effet, la zone de jeu est la même pour les deux joueurs. Ainsi, si les personnages sont à l’opposé de l’écran et vont dans un sens différent, le terrain de jeu sera figé. Sachant que la plupart des niveaux sont composés de labyrinthes, la mauvaise coopération d’un coéquipier peut devenir vite gênante au fur et à mesure de la progression de l’histoire.

Pour combattre tous ces monstres, inutile de penser aux armes à feu ou contondantes. Dans Zombies Ate My Neighbors, il faudra faire avec de l’équipement moins traditionnel, et assez loufoque ! Pistolet à eau, assiettes, ballon de football américain, tondeuse, glaces… Ces objets font partie de ce que l’on peut appeler les armes principales des personnages. Mais pour faciliter un peu plus le déroulement du jeu, des objets secondaires sont à ramasser au cours de la partie. Ceux-ci peuvent influer sur le cours de votre progression, en bien, mais aussi en mal. Effectivement, il est possible de trouver sur son chemin des trousses de secours, ou des items permettant d’éliminer des ennemis. Mais des potions de poison peuvent également être récoltées. Et là où les développeurs ont été sadiques, c’est qu’il n’y a aucun moyen de savoir si le flacon ramassé vous aidera à sortir d’une situation difficile, ou au contraire, vous fera perdre des points de santé. Alors, réfléchissez-y à deux fois, avant de consommer une fiole inconnue.

 

L'avis général

• Des décors variés
• Un "bestiaire" large
• De l'amusement seul ou à deux
• Un système de mots de passe
• Des armes improbables

• Se faire bloquer maladroitement à deux
• Difficulté élevée passé un certain niveau

Zombies Ate My Neighbors est un hit and run totalement loufoque, dans lequel il faudra sauver des innocents d'une horde de monstres issus des plus grands films d'horreur classiques. Une cinquantaine de niveaux aux décors variés sont à parcourir seul, ou avec l'aide d'un ami, dans lesquels des ennemis seront à éliminer avec des armes très peu banales. De l'humour et des heures d'amusement, voici ce que réserve ce titre du début des années 90.