• Développeur : Robot Entertainment
  • Editeur : Gameforge
  • Site Web : PAL
  • Version testée : PC
  • Classification :
    Sigle âge 12 ans et plus
    Francaise : nc/nc/2015
    Americaine : nc/nc/2015
    Japonaise : nc/nc/2015
  • Exclusivitée
  • PEGI :
    Violence : jeu contenant des scènes de violentes

Orcs Must Die! Unchained [Preview]

Rédigée par

Troisième rejeton de la série des Orcs Must Die!, Unchained redistribue les cartes en apportant à l’initial mélange de Tower Defense et de TPS qu’étaient les deux premiers opus la dimension multijoueur — et non plus seulement en coopération — tant demandée par les aficionados de la première heure. Il laisse cependant sur le carreau ses aînés, en oubliant totalement le solo et la coopération pour se tourner vers un jeu uniquement multijoueur, avec un insistant arrière-goût de MOBA.

Critique - OMDU Une

Une chimère créée à partir d’un hybride

L'interface de confection de deck.

L’interface de confection de deck.

On retrouve le but des deux premiers Orcs Must Die, soit poser des pièges — qui ne touchent pour la plupart que les sbires et pas les joueurs — et affronter des hordes de créatures — qui ne sont plus uniquement des orcs — afin des les empêcher d’atteindre le cœur de notre château. Mais, multijoueur oblige, on doit également envoyer nos propres créatures titiller les adversaires. On retrouve donc un gameplay symétrique, où deux équipes de cinq joueurs essaient chacune de stopper la progression des nervis ennemis tout en accompagnant les leurs. Les mécaniques de jeux sont assez complètes et contiennent quelques bonnes idées, comme l’utilisation des points gagnés en jeu pour améliorer les emplacements d’apparitions des créatures (au nombre de deux et fermés en début de partie) où encore les créatures et autres pièges qui se retrouvent sous forme de cartes permettant la formation de decks en fonction de nos préférences et de notre style de jeu.

L'amélioration des points d'apparitions de minions.

L’amélioration des points d’apparitions de sbires.

On nous propose un panel de personnages relativement restreint, même si évidemment d’autres seront ajoutés par la suite. Les différents types de gameplay proposés sont bons sans pour autant être originaux. DPS distance, corps à corps, tank et heal, rien de fou mais un système qui a fait ses preuves et qui fonctionne. Chaque personnage souffre également d’un manque dans le nombre de sorts, n’ayant ainsi pas de réel impact sur un combat, du moins pas flagrant. Il aurait été intéressant d’implémenter un sort « ultime » par personnage (comme dans beaucoup de jeux du genre) avec de gros délais de récupération afin d’avoir la réelle impression de changer l’issue de l’affrontement. De plus, il n’est pas question de se lancer seul contre une ligne de sbires adverses, qui, que ce soit au début ou en fin de partie, vous mettront inexorablement une raclée. Si cela permet de stopper les plus téméraires, on se retrouve finalement à attendre notre vague de sbires après avoir amélioré si possible leur point d’apparition, à suivre ces derniers jusqu’à l’affrontement contre la vague adverse, puis à rentrer dans notre camp en finissant les derniers survivants ou à continuer d’avancer en s’acharnant sur les joueurs jusqu’à ce que votre équipe ait réussi à faire passer vingt de ses sbires dans le camp adverse. Le jeu peut donc paraître quelque peu répétitif et souffre de problèmes de rythme.

C’est joli

La pose de piège est plutôt intuitive.

La pose de piège est plutôt intuitive.

Graphiquement, on retrouve l’ambiance de Orcs Must Die! avec des personnages et des maps colorés. Le style cartoonesque, bien qu’il soit efficace, ne laisse pas vraiment la place aux détails texturels, mais on a le droit à de très jolis effets lumineux accompagnant les différents sorts. Les personnages étant stéréotypés à souhait, les voix (ou plutôt les cris) servent bien ces derniers. Il existant cependant un autre problème, qui sera probablement résolu d’ici la sortie du jeu, concernant l’équilibrage sonore. Le jeu se lance, les réglages par défaut sont corrects, mais parfois, de manière complètement inopinée, les cris des personnages, des monstres ou encore les effets sonores liés aux sorts vont vous exploser les tympans. Il ne s’agit pas d’une version finale certes, mais c’est le genre de problème relativement grave qui se doit d’être corrigé rapidement. Les affrontements sont accompagnés d’une musique plutôt correcte sans être marquante : le genre de musique qui se coupe rapidement pour pouvoir écouter sa propre playlist, comme dans beaucoup de jeu du genre.

Plateformeception

Deux launchers pour un seul jeu.

Deux launchers pour un seul jeu.

Le jeu est édité par Gameforge. Nouvelle peu réjouissante, puisque l’éditeur oblige le passage par un logiciel propriétaire pour installer et lancer ses jeux. Deuxième point noir, si la plateforme Gameforge est obligatoire, elle ne fait que lancer le launcher du jeu, et non pas le jeu lui-même ! Il faudra ainsi créer deux comptes différents et garder en tâche de fond un processus inutile. Autre problème, le launcher du jeu est lui-même très mal optimisé, en plus d’être peu intuitif — point qui sera néanmoins peut être amélioré, le jeu n’étant qu’en bêta fermée. Actuellement, pour peu que vous ne possédiez pas un pc de la MasterRace, ce dernier se mettra néanmoins en PLS, au moins une fois au premier lancement du jeu et également par la suite si vous n’avez pas de chance.

Ce dernier permet d’accéder aux habituels magasins des free-to-play dans lesquels il est possible de dépenser l’argent durement gagné en jouant, mais aussi de l’argent réel — notons que nos euros ne permettent l’achat que de nouveaux héros et de bonus cosmétiques, un bon point. Le launcher permet également d’accéder à notre collection de cartes, à l’outil de construction de deck et à celui de construction de traits. Il est également possible d’acheter des bonus avec des points acquis en montant des niveaux.

 

Ce troisième Orcs Must Die! a la prétention de vouloir reprendre ses éléments de gameplay combinés à une mécanique de MOBA. Un pari certes, mais le résultat est malheureusement peu concluant. Certaines personnes y trouveront leur compte, à condition de ne pas avoir déjà passé des milliers d’heures sur des jeux du type (League of Legends, DotA et autre Smite…). Le jeu ne cherche pas à aller plus loin dans un des styles qu’il mélange, et c’est bien dommage.

 

Preview réalisée conjointement par SteakdeNiche et Korbraan.

L'avis général

  • Jolis effets
  • Système de cartes et de deck
  • Un Tower Defense multijoueur
  • Encore un MOBA
  • Modèle économique free-to-play
  • Idées et mécanique de jeu pas assez poussées
  • Répétitif et peu dynamique
  • Mal optimisé
Orcs Must Die! Unchained s’essaie à une gymnastique difficile en voulant transformer son héritage, du Tower Defense à la troisième personne, en un jeu multijoueur très typé MOBA. Le risque peut être salué, mais la finalité n’est que peu convaincante, résultant en un jeu agréable à l’œil et proposant quelques mécanismes sympathiques mais sans plus et souffrant d’un manque d’inspiration et d’optimisation, du launcher comme du jeu lui-même. Le choix d’un modèle économique free-to-play a de quoi décevoir également.