Soundboard : DK64, le jour où je suis devenu un vrai joueurSoundboard

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Aujourd’hui, un petit soundboard un peu particulier. Plutôt que de vous parler purement musique (d’autres le font mieux que moi), je vais vous conter l’histoire de ma vie. Alors on prend son chocolat chaud, ses meilleures chaussettes, on s’installe autour de la cheminée et on écoute Tonton Onilane vous raconter comment Donkey Kong 64 a changé sa vie de joueur.

On savait faire des jaquettes à l'époque. *ahem*

On savait faire des jaquettes à l’époque. *ahem*

Si vous ne connaissez pas Donkey Kong (auquel cas, je sais pas trop ce que vous faites là), et plus particulièrement Donkey Kong 64, il ne s’agit ni plus ni moins que d’un jeu de plates-formes sorti en 1999, développé par Rare et, je vous le donne en mille, disponible sur Nintendo 64.

En 1999, j’avais donc 5 ans et j’étais déjà tombé dans la marmite vidéo-ludique grâce notamment à Kirby’s Adventure sur NES, à Super Mario 64 et au meilleur jeu de l’univers de ma vie, The Legend of Zelda : Ocarina of Time. Et je l’avais fini (bon ptet plus à 7ans, J’AVOUE). Oui oui oui, le Temple de l’Eau à mon âge, IZY. Ma technique ? Regarder mes grands frères (et un peu mes grandes sœurs) jouer et reproduire ensuite. Alors autant dans Zelda ça allait parce qu’il nous arrivait de « jouer » tous ensemble (entendre 1 à la manette, 4 à dire quoi faire), autant Donkey Kong avait un peu moins séduit. Probablement dû au fait que j’étais un gamin un peu pénible et que ma gentille Môman l’avait acheté plus pour moi vu que j’étais insupportable sage.

Pour autant, ma technique habituelle de « je regarde faire et je refais dans ma partie » prévalait toujours et fonctionnait pas trop mal malgré les sessions plus réduites de ma fratrie. Ce qui ralentissait fortement ma progression. Jusqu’au jour où je fus bloqué.

C’est depuis ce jour […] que j’ai commencé à réellement jouer seul et à découvrir le jeu vidéo par moi-même.

Donkey Kong 64 est découpé en 8 mondes où l’on peut vadrouiller pour récupérer des Bananes d’or (25 par niveau), nécessaires pour débloquer le monde suivant après avoir défait le boss, bien évidemment. Si le jeu dans son ensemble restait plutôt accessible, arrivé aux mondes 4/5, ça commençait à se corser vénèr’ si tu vois c’que j’veux dire. Tu vois ce que je veux dire.

Heureusement pour moi, mes grands frères (où seulement l’un d’eux, s’ils se souviennent !) avaient dépassé lesdits mondes et étaient parvenus jusqu’aux Cavernes de Cristal. Mais évidemment ils s’étaient arrêtés là. Alors moi, bien gentil, j’attendais qu’ils rejouent, je commençai un peu à tourner en rond tu vois, j’avais besoin de ma dose ! Mais non, rien. Toujours à ce satané monde 6. En plus, j’avais un peu peur, y’avait un gnome géant qui faisait tomber des stalactites et la musique commençait à péter un plomb. Ca a duré quelques temps et j’avais envie de jouer à Donkey Kong moi ! Alors un beau matin, je décidai de prendre les choses en main.

Army Dillo essaie de compenser quelque chose avec ses gros canons... mais quoi?

Army Dillo essaie de compenser quelque chose avec ses gros canons… mais quoi ?

Je continuai dans le jeu sans savoir ce qui m’attendait tel un Robinson Crusoe des temps modernes. Je passai les difficultés, récoltai les bananes d’or et arrivai finalement au boss, Army Dillo, un tatou en armure équipé de lance-missiles, déjà rencontré à la fin du 1er monde et prêt à en découdre. Et je finis par le battre après un combat haletant ! C’est depuis ce jour, en tout cas aussi loin que mes souvenirs me le permettent, que j’ai commencé à réellement jouer seul et à découvrir le jeu vidéo par moi-même. Ca tombait bien, l’année suivante Majora’s Mask sortait !

Malgré tout, je n’ai jamais réussi à finir Donkey Kong 64 à l’époque, d’abord incapable de finir le Donkey Kong version arcade (obligatoire pour obtenir l’accès au boss final) et quelques années plus tard incapable de battre King K. Rool, ultime épreuve du jeu, ce n’est qu’il y a deux ans que je bouclai la boucle en finissant à 101% ce bon vieux DK64 sur ma cartouche et ma console d’origine, seul cette fois !

Le rapport avec la musique dans tout ça ? Le combat contre Army Dillo 2 est devenu ma musique préférée et également mon boss préféré de Donkey Kong 64. Et aujourd’hui encore quand je l’écoute, il m’arrive de repenser à ce moment de gloire, symbole d’une étape de joueur franchie !

Cet article est dédié à mes frères et sœurs qui ne se souviennent probablement pas de tout ça. Les anecdotes racontées sont toutes vraies et absolument pas enjolivées ou modifiées par le prisme de la nostalgie, de l’enfance ou par ma mémoire.

Je remercie également MetalFortress qui m’a donné l’idée de cet article grâce à sa cover du morceau en question ! Allez-y c’est cool !