Thompson John


John « Jack » Thompson est un ancien avocat américain. Il est notamment célèbre pour avoir, tout au long de sa carrière, mené une lutte sans merci contre les médias populaires, et surtout le jeu vidéo.
Premières attaques
Né dans l’Ohio en 1940, Thompson obtient son diplôme de droit en 1976. Après avoir attaqué divers musiciens ou acteurs durant 23 ans, il prend pour cible principale le média vidéoludique dès 1999. En effet, deux ans plus tôt sont survenues les fusillades dans l’école de Paducah. Fusillades qui, d’après lui, ont été causées à cause de certains films, sites internet et, évidemment, jeux vidéo. Malgré l’échec essuyé lors de ce procès, Thompson continue d’accuser les jeux vidéo de toutes sortes de maux, notamment les FPS, qui selon lui ont influencé une grande majorité des massacres commis dans des établissements scolaires. Ses premières cibles ont été le FPS futuriste Halo, le très immoral Manhunt, et l’excellent jeu bac-à-sable GTA III, qui auraient engendré beaucoup de meurtres, notamment ceux impliquant des véhicules ou des armes moins conventionnelles qu’un simple pistolet.
La guerre contre GTA
Au fil des années, le côté immersif des jeu vidéo s’accentuant, les accusations de Thompson se font de plus en plus virulentes, allant jusqu’à des plaidoiries des plus faciles et risibles. En exemple, son accusation envers Microsoft et des prétendus effets néfastes du jeu Counter-Strike, alors qu’ils n’en sont ni le développeur, ni l’éditeur.
Ses dernières plaintes se sont dirigées contre l’ultra-polémique GTA IV qui, en plus d’incorporer tout le contenu politiquement incorrect habituel de la série, inclut une scène où le héros a un compte à régler avec un avocat anti-jeu vidéo. Thompson demande à Rockstar de retirer cette scène pour sa sécurité (sait-on jamais, que se passerait-il si les joueurs voudraient reproduire ce qu’ils ont vu à l’écran en vrai), puis, après avoir essuyé un refus, l’avocat envoi une lettre à la mère de Strauss Zelnick (directeur de Take-Two, l’éditeur de GTA IV) dans laquelle il compare cette dernière à une meneuse d’un camp des jeunesses hitlériennes, et, s’appuyant sur des passages du nouveau testament, fustige le jeu, son immoralité et les conséquences que cela pourrait avoir sur les jeunes enfants (rappelons innocemment que l’autocollant massif du PEGI sur la pochette de GTA IV est justement là pour prévenir que ce jeu est plus que déconseillé aux mineurs…).
En septembre 2008, la cour américaine le radie du barreau sans possibilité d’appel après une trentaine de fautes effectuées, telles que des fausses affirmations, ou du harcèlement de clients. En 2015, le téléfilm The Gamechangers revient sur la bataille menée par Jack Thompson à l’égard de Rockstar et son co-fondateur Sam Houser.