L’Histoire derrière le premier nom de Pac-ManCapsule Temporelle

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LA LÉGENDE DERRIÈRE LE PREMIER NOM DE PAC-MAN


S’il avait gardé le nom original que lui avaient donné ses créateurs, le destin de Pac-Man aurait pu être tout autre…

Figurant parmi les premiers héros et mascottes du jeu vidéo, Pac-Man est incontestablement l’un des personnages les plus iconiques de toute l’histoire du 10ème art. C’est bien simple, que vous ayez connu les joies des salles d’arcade en 1980 ou que vous vous soyez né après la hype, vous connaissez et avez forcément déjà joué au moins une fois avec le bonhomme rond comme un ballon et plus jaune qu’un citron. Dévorer toutes les pac-gommes et les fruits du labyrinthe sans se faire attraper pas les fantômes  Blinky, Pinky, Inky et Clyde, tel était le but de ce titre révolutionnaire en son temps.

Pour parler en chiffres, Pac-Man, en plus d’être le premier jeu vidéo de l’histoire à offrir au joueur des scènes cinématiques, reste à ce jour et pour toujours le jeu d’arcade le plus vendu de tous les temps, avec 400 000 bornes vendues et plus de 3,5 milliards de dollars générés (7.7 milliards en prenant en compte l’inflation). A titre de comparaison, Space Invaders, son dauphin, trône à la deuxième place avec 2,7 milliards de bénéfices.

« Je n’aurais jamais pensé que le succès de Pac-Man serait aussi gros », déclarait alors Masaya Nakamura, le fondateur de Namco et l’un des papas de Pac-Man lors d’une interview donnée en 1983. 40 ans après ces propos, Pac-Man est connu dans le monde entier et son aura a largement dépassé les frontières du jeu vidéo. Aussi légendaire soit-il, saviez-vous que le glouton jaune aurait dû s’appeler autrement ?

 

Toru, Iwatani, le créateur de Pacman

Toru, Iwatani, le créateur de Pac-Man

PUCK MAN : LE NOM DE LA DISCORDE

Inutile de faire durer le suspens plus longtemps. A la base, Pac-Man ne devait pas s’appeler ainsi, mais plutôt « PuckMan » dans sa version originale japonaise. Pour la simple et bonne raison que « Paku paku taberu » est une expression nipponne populaire qui signifie engloutir quelque chose. « Taberu » signifiant « manger » et « paku paku » étant l’onomatopée japonaise qui illustre le son d’une bouche qui claque, CQFD.

Partant de là, Puck-Man semblait donc être le nom trouvé pour la petite boule jaune insatiable. Sauf que son créateur a finalement décidé de faire marche arrière. Pourquoi ? Allons, vous ne voyez pas ? À une époque où le jeu vidéo était adressé avant tout à des enfants, il avait peur que des petits plaisantins anglophones salissent le nom de son personnage et s’amusent à remplacer la lettre P par la lettre F, ou en le renommant Pukeman (« Puke » voulant dire « gerber » en anglais). Les jeux de mots ne sont pas très fins, on est d’accord, mais ne jugez pas, étant gamins, on a tous fait des blagues  de ce genre. Pac-Man aurait-il été aussi populaire si toute sa carrière vidéoludique avait été jalonnée de jeux de mots puérils et vaseux sur son nom ? Rien n’est moins sûr…

 

Billy Mitchell a atteint le niveau final de « Pac-Man » en 1999. Malheureusement, à ce moment-là, le jeu a crashé. Faute de mémoire, il ne pouvait plus charger un tableau complet.

 

Puckman, la porte ouverte à tellement de jeux de mots...

Puckman, la porte ouverte à tellement de jeux de mots…

 

Avec le recul, si les développeurs ont sans aucun doute évité le pire en donnant à leur mascotte un nom plus « kid-friendly« , il est amusant de souligner que la licence Pac-Man a plusieurs fois fait l’objet de détournements scatologiques. L’un des plus populaires étant celui du Joueur du Grenier dans sa vidéo dédiée à Pacman The New Adventure sur Super Nintendo et Megadrive. Il faut dire que la typographie du nom donné au boss final portait plutôt à confusion : s’appelait-il le Gum Monster ou Cum Monster ? Ok, la blague était facile, mais vu la tronche du bougre, on ne peut pas lui en vouloir d’avoir eu le doute.