L’évolution des pads #17 : LA GYROSCOPIE

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On poursuit notre série sur l’évolution des Pads avec une technique qui a révolutionné notre façon de jouer : la gyroscopie.

Dans la famille du motion gaming, on vous a déjà parlé de la détection de mouvements via des contrôles basés sur les gestes et du suivi de mouvement par accéléromètre et triangulation infrarouge. Désormais, il est temps de parler du troisième membre de ce clan emblématique : la gyroscopie, autrement dit, un système de commande basé sur ce que l’on appelle un gyroscope.

En reprenant la définition du terme par Wikipédia, le gyroscope est un appareil inventé par le physicien et astronome français Léon Foucault en 1852 dans le but de démontrer la rotation de la Terre. Il est constitué d’un disque dont l’axe de rotation est libre de prendre toutes les orientations possibles grâce à un système de cardans, ce qui lui permet de tourner à grande vitesse par rapport à son axe de symétrie. Ce mécanisme permet ainsi l’effet gyroscopique, autrement dit, la capacité (tendance) d’un corps en rotation à maintenir une direction constante de son axe de rotation.

Adapté de nos jours à une manette de jeu, la gyroscopie permet de reproduire in game et en temps réel, une orientation et des directions comme haut/bas et gauche/droite avec une plus grande précision selon l’inclinaison du pad.  C’est avec cette mesure qu’il diffère de l’accéléromètre. Pour ceux qui trouveraient cette explication un poil trop pompeuse : en gros, on bouge dans le jeu en même temps qu’on déplace physiquement la manette.

 

JOUER AVEC LE GYROSCOPE

Le terme gyroscope apparaît très tôt dans l’histoire du jeu vidéo. Il donne même son nom à un jeu d’adresse sorti en 1985 sur Amstrad CPC (Gyroscope) dont le but est de guider un gyroscope à travers 7 parcours sans qu’il ne tombe ni ne s’arrête, cela dans un temps imparti et avec un nombre limité de vies. Pour voir débarquer cette technologie dans nos manettes, il faut attendre le Microsoft SideWinder Freestyle Pro sortie en 1998, une manette qui permettait ainsi plus d’immersion dans les jeux.

 

 

Certains pensent peut-être que la gyroscopie était également utilisée dans les volants de certaines bornes d’arcade. Sauf que non, dans ce cas précis, il s’agissait de volants à retour de force, autrement dit dont l’inclinaison dépendait uniquement de la pression exercée dans telle ou telle direction.

La gyroscopie a ensuite évolué sur trois axes et a été reprise par la Wii et sa Wiimote (et son Wii Motion Plus) et la manette de la PlayStation 3 lors de l’émergence (et l’âge d’or) du motion gaming dans nos salons. C’est d’ailleurs sur ce principe que se base la principale innovation de  gameplay de jeux comme Mario Kart Wii. Pour rappel, le jeu nous permettait grâce au Wii Wheel, un support en forme de volant dans lequel il fallait insérer sa télécommande, de jouer comme si nous tenions réellement le volant de notre véhicule en main.

 

 

Sur PS3 en revanche, si la manette était avant-gardiste en incluant cette fonctionnalité, peu de jeux en tirait réellement parti, ou du moins de manière efficace. En fait, les développeurs ne maîtrisaient pas vraiment cet outil, limitant donc le gyroscope à des contrôles gadgets tels que tourner des vannes dans Killzone 2 ou incliner maladroitement pour piloter des avions dans Warhawk. À tel point qu’en fin de vie de la PS3,  le contrôle gyroscopique soit complètement relégué au second plan, voir complètement abandonné. Ceci dit, là où la gyroscopie a clairement su tirer son épingle du jeu, c’est clairement sur nos appareils mobiles.

 

LE SMARTPHONE, L’AS DU GYROSCOPE

Avec l’avènement des téléphones intelligents, de nombreuses personnes ont découvert le plaisir d’avoir du jeu vidéo à portée de main. Mais comme la plupart de ces appareils ne disposent d’aucun bouton physique, il a bien fallu proposer une alternative au gameplay. L’écran tactile d’une part et la gyroscopie de l’autre qui ont instantanément transformé nos téléphones en manette de jeu. Le premier mobile à avoir bénéficié de la gyroscopie sur trois axes intégrée n’est autre que l’Iphone 4 commercialisé en juin 2010. Dès lors, il nous suffisait de tourner la bête sur trois axes pour interagir avec certaines applications, déplacer un véhicule ou un personnage dans le jeu ou affiner le pointage d’une arme sur une cible dans un jeu de tir par exemple.

 

 

D’année en année, le jeu par captation de mouvement a progressivement perdu en intérêt auprès des joueurs qui sont rapidement revenus à des contrôles à la manette plus classiques. Cela n’a cependant pas empêché certains titres modernes de conserver cette option de gameplay. Outre les Joycons de la Switch qui sont encore principalement utilisés à des fins gyroscopique, l’option reste tout à fait présente dans nos manettes actuelles, que ce soit chez Xbox ou Playstation.