L’évolution des pads #12 : LA DEUXIEME COMMANDE DE DIRECTION, À DROITE

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On poursuit notre série sur l’évolution des Pads avec la deuxième commande de direction, à droite, présente en premier sur le Virtual Boy de Nintendo.

Cela ne vous aura pas échappé, quand on parle du Virtual Boy, c’est souvent, voire systématiquement par le prisme de l’échec. En même temps, c’est une vérité, on parle ici d’un des plus gros fours commerciaux de l’Histoire de Nintendo. Pourtant, les ambitions de ce hardware façon casque de réalité virtuelle étaient réelles : proposer une véritable expérience de réalité virtuelle en fausse 3D grâce à un affichage stéréoscopique, alors même que la troisième dimension dans le jeu vidéo n’en était encore à ses balbutiements. Sauf que vous le savez, ça n’a pas marché, la faute à une exécution ratée.

Le principal problème du Virtual Boy ? Son écran infrarouge mélangé avec du noir provoquait des maux de tête, voire des troubles de la vision chez certaines personnes après seulement quelques minutes de jeu. On comprend alors pourquoi le Virtual Boy est sorti uniquement aux Etats-Unis et au Japon et pourquoi il ne s’est vendu qu’à 800 000 exemplaires avant d’être retiré des rayons un an après son lancement. Un véritable coup dur pour son créateur, Gunpei Yokoi, lui qui avait pourtant déjà inventé les géniales Game & Watch et l’incontournable Game Boy. Pour l’anecdote, il est aujourd’hui possible de jouer à des jeux Virtual Boy via des casques VR modernes comme l’Apple Vision Pro.

 

 

UN VIRTUAL BOY, DEUX CROIX DIRECTIONNELLES

Pour autant, tout n’est résolument pas à jeter dans le Virtual Boy puisque dans sa volonté d’être en avance sur son temps, sa manette fut bel et bien la première à proposer une deuxième commande de direction, autrement dit, une deuxième croix directionnelle, et ce deux ans avant les doubles sticks de la Dual Analog de la première Playstation de Sony. En observant de près la disposition du pad, on ne peut qu’être époustouflé par son ergonomie. On distingue en effet l’emplacement pour les piles, le bouton on/off et le câble, ses boutons A, B, Select et Start, ses gâchettes L & R situées derrière la manette et surtout, ses deux croix directionnelles : la classique à gauche, et la seconde à droite de façon bien symétrique.

 

 

Une fois qu’on a dit ça, une question se pose alors ? À quoi pouvait bien servir ses doubles commandes directionnelles ? Certains diront que cette configuration de touche permettait de jouer à des FPS avant que la PS1 et ses joysticks nous en donnent l’occasion. L’idée est alléchante, c’est vrai, mais malheureusement fausse. Pour la simple et bonne raison qu’aucun jeu du style ne figure parmi les 22 jeux officiellement sortis sur la machine. Non, la vraie raison derrière cette deuxième commande est que la manette du Virtual Boy a aussi été pensée pour une utilisation en gaucher. Pour une fois qu’un constructeur pense réellement aux 10% de gauchers présents dans le monde, il a fallu que la machine en question fasse un bide. Comme quoi, les dieux du gaming ont un étonnant sens de l’humour…

Après quoi, c’est bel et bien Sony qui a révolutionné le concept de double commande avec les deux sticks de sa manette Dual Analog. Disons-le, avec cette dernière, ils ont signé le pad parfait pour s’orienter dans des jeux en trois dimensions, le stick gauche servant à déplacer son personnage dans les environnements 3D et celui de droite pour orienter la caméra sous tous les angles. Un système qui sera repris ensuite par tous les autres constructeurs sur toutes les manettes existantes jusqu’à aujourd’hui.

Concernant la Dual Analog de 1997, de version inversée pour les gauchers cette fois malheureusement, enfin sauf pour ceux qui ont testé de jouer avec la manette retournée et à l’envers. Une approche audacieuse en soi, mais qu’on vous déconseille malgré tout étant donné la gestion calamiteuse de la caméra sur la plupart des jeux de l’ère PS1.