L’évolution des pads #11 – Les gâchettes analogiquesCapsule Technique


L’évolution des pads #11 : LES GÂCHETTES ANALOGIQUES
On poursuit notre série sur l’évolution des Pads avec une avancée majeure pour nos gâchettes de manettes préférées : les gâchettes analogiques.
Vous le savez peut-être déjà si vous avez lu notre fiche dédiée aux boutons de tranches L et R : les premières gâchettes sont arrivées en novembre 1990 sur les manettes de Super Nintendo. Aussi révolutionnaires furent ces boutons en leur temps, ils étaient encore loin de livrer leur plein potentiel. Avant d’atteindre leur forme finale de gâchettes adaptatives sur PS5, les triggers comme il est également possible de les nommer, sont passées par un stade d’évolution intermédiaire qui les a munis de gâchettes analogiques.
Par gâchette (ou déclencheur) analogique, en entend le fait de pouvoir pleinement enclencher une gâchette, l’enfoncer totalement pour la verrouiller, ce qui n’était pas possible de faire sur les gâchettes numériques des manettes SNES. Quand bien même l’analogique existe sur console depuis 1976, il aura fallu attendre encore 20 ans pour voir ce système adapté sur nos manettes de jeux.
Pendant très longtemps, on a cru que les premières gâchettes analogiques étaient apparues sur le « 3D Control Pad » de la Saturn. Appelé « Multi Controller » au Japon, cette manette spéciale vendue en bundle avec le jeu bien connu Nights into Dreams en 1996. Sauf qu’en réalité, il n’en est rien et les historiens du jeu vidéo se sont rappelés que deux ans auparavant, en 1994, un pad spécialement conçu pour Ridge Racer sur Playstation proposait déjà cette fonction. Il s’agit du pad Namco NeGcon puisque ce dernier intègre une gâchette gauche analogique unique. Quoi qu’il en soit, les déclencheurs analogiques deviendront naturellement une norme pour toutes les manettes qui suivront jusqu’à nos jours.

La même manette en version japonaise, le Multi Controller » avec des triggers analogiques en forme de gâchette.

Le pad Namco NeGcon sorti en 1994 proposait lui aussi un déclencheur analogique sur sa gâchette gauche.
LES DÉCLENCHEURS ANALOGIQUES, QUEL INTÉRÊT ?
Une fois qu’on a dit ça, certains se demandent peut-être à quoi sert réellement le verrouillage d’une gâchette en jeu. Et bien l’intérêt diffère selon le style de jeu : dans un jeu de course par exemple, enclencher une au maximum la gâchette va vous permettre de maximiser votre accélération, dans un jeu de tir, les déclencheurs analogiques servent souvent à jauger plus ou moins votre puissance de tir avec une cadence maximale si la gâchette est totalement enfoncée. Enfin, dans certains cas, cela peut vous permettre de tirer à vive allure tout en vous déplaçant pour une précision maximale.
Prenez Super Mario Sunshine sur Gamecube par exemple : dans ce jeu, les déclencheurs analogiques améliorent grandement votre confort de jeu puisqu’ils vous permettent d’utiliser la buse standard de FLUDD sans vous arrêter. Quiconque a déjà joué aux aventures en 3D du plombier moustachu sur Gamecube sait que sans cette possibilité, le jeu aurait été tout simplement injouable.
Autre exemple, toujours sur Gamecube avec Metroid Prime pour y voir plus clair : en appuyant partiellement sur la gâchette gauche, votre canon se déclenche simplement et s’arrêtera si vous lâchez la pression. Autrement, en appuyant à fond sur le bouton L, il se verrouille et là encore, vous pouvez mitrailler à fond. Enfin, d’autres retours de joueurs sur reddit affirment que la partie analogique des déclencheurs permet de contrôler la puissance de succion et de coup du Poltergust dans Luigi’s Mansion. À vous de nous parler de votre expérience maintenant, sur quels jeux pensez-vous que les déclencheurs analogiques sont les plus utiles et pourquoi ?