Mansa Moussa


MANSA MOUSSA
SOUVERAIN DU MALI
Mansa Moussa (écrit parfois Mûsâ) [1280-1337], appelé Kankou Moussa, est le Roi des rois du Mali (autrement dit « empereur » de l’empire du Mali) au début du XIVe siècle. Il est connu dans l’histoire du monde comme étant la personne la plus riche de tout les temps, sa fortune ayant été estimée à 400 milliard de dollars par un site internet américain. Mansa Moussa est avant tout un souverain du Mali, pays et Empire qui fut le plus grand d’Afrique de l’Ouest et l’un des plus fameux de toute l’Afrique.
Mansa Moussa se fait connaître dans le monde musulman et de réputation jusqu’en Europe, lors de son pèlerinage à La Mecque qu’il entreprend en 1324. Il arrive au Caire durant le mois de Juillet et il donne une telle impression, lui, son cortège et sa richesse incommensurable, qu’à partir de là on raconta partout dans le monde la procession qu’il fit dans la ville du Caire. Le cortège aurait été constitué de 60 000 hommes, 12 000 esclaves et une centaine de chameaux transportant chacun 150 kilos d’or pur. Mansa Moussa aurait ensuite distribué une telle quantité d’or à toutes les personnes qu’il croisait que la ville a connu un crack du cours de l’or qui dura 12 ans.
Il est naturellement mis en scène dans la série de jeu Civilization lorsque pour le quatrième jeu, la civilisation malienne est jouable.
ÉVOLUTION DES CARACTÉRISTIQUES DE JEU ENTRE LE QUATRIÈME ET LE SIXIÈME CIVILIZATION (2005-2016)
Comme le jeu l’exige, la civilisation, lorsque celle-ci n’est pas jouée par le joueur, agit d’elle-même. Elle se gère, se développe, déclare la guerre, fait la paix, etc., toute seule. Ses actions, la forme et la façon de se développer, sont influencées par la « personnalité » du dirigeant. Ainsi chaque dirigeant de civilisation a des traits de caractères particuliers. Ces traits de caractères sont des bonus ou des malus. Chaque civilisation a aussi ses originalités qui vont influencer également le jeu du joueur. Ces objets de gameplay apparaissant dès le premier jeu ne vont pas arrêter d’être améliorés et repensés de jeu en jeu. Aussi, une évolution de ces caractéristiques est notable dans le temps.
Faisons un tour d’horizon en ce qui concerne Mansa Moussa :
- Civilization IV : La civilisation malienne fait son apparition dans le quatrième jeu, civilisation d’abord pacifique, elle n’est agressive que quand elle est sûre de gagner la guerre : la civilisation commence avec les technologies de la Mine et de la Roue, a pour unité spéciale le « tirailleur » qui remplace l’archer, et a pour bâtiment unique l’ « hôtel des monnaies » qui remplace la forge. Mansa Moussa a pour trait de personnalité « Financier » et « Spirituel ». Avec la technologie favorite de civilisation « Libre-marché », les Maliens de Mansa Moussa sont tourné vers le développement économique et commercial puisqu’il donne une route commerciale à chaque ville. L’hôtel des monnaies procure plus de revenu de base dans la cité et le trait Financier fait produire plus de richesse par case dans la ville, tandis que le trait Spirituel assure aucun tour d’anarchie durant le changement de doctrine.
- Civilization VI : La civilisation malienne revient dans le jeu avec l’extension Gathering Storm, Mansa Moussa est le dirigeant de la civilisation avec un second choix offert avec Soundiata Konaté (également nommé Mari 1er Diata). Mansa Moussa a le trait de dirigeant « Marchand du Sahel » et caractéristique lorsqu’il est joué par l’ordinateur de « Seigneur des mines ». La civilisation malienne a pour trait « Les chants de Jeli », pour unité unique la Cavalerie de Mandekalu qui remplace le chevalier et enfin le bâtiment unique le « Suguba » qui remplace le quartier commerçant. On voit qu’ici aussi, la civilisation malienne se tourne vers l’économie et le commerce lucratif : Marchand du Sahel donne de la richesse par case de terrain plat de la ville d’origine d’une route commerciale, additionné au fait que la Cavalerie de Mandekalu empêche le pillage de commerçants dans une zone sûre de 4 cases autour d’elle, la cavalerie donne aussi plus d’or à chaque ennemi tué. Les chans de Jeli rendent très intéressant le désert, en donnant un bonus en nourriture et en foi de chaque case de désert aux centres villes des cités et octroient aux mines +4 d’or contre -1 de production. Enfin le Suguba donne un bonus d’or avec la présence de berge d’un cours d’eau dans la ville et un bonus de foi pour chaque lieu saint. Le trait « Seigneur des mines » indique que l’ordinateur sera amical avec les civilisations qui accumulent de l’or et agressif avec les civilisations qui n’en accumule pas.
Suite à ce tour d’horizon de la civilisation malienne de Mansa Moussa, tels que présentés dans les jeux Civilization, on peut en premier lieu être heureux que dès 2005 le jeu Civilization se soit tenté a exploré l’histoire et la culture des pays africains d’avant la colonisation. Approfondissons, en second lieu, le sujet pour découvrir plus encore d’éléments clefs de l’histoire des pays subsahariens et de l’empire du Mali en particulier.
L’HISTOIRE SÉRIEUSE AVEC UN GRAND « H »
Petit traité d’histoire des pays du continent nommé Afrique
En premier lieu, l’Afrique est un continent grand de 30 millions de km², il y a 9000 kilomètres du Nord au Sud et 6500 kilomètres d’Est en Ouest à son maximum de périmètre, ce qui pose l’espace géographique physique ; si on considère, pour les repères temporels, que les hominidés sont apparus il y a 3 millions d’années en Ethiopie, le continent africain a donc quelques millions d’années d’histoire. Limitons-nous dans le principe a évoquer la grosse poignée de noms de grandes entités sociétales, comme l’empire du Mali, qui parsème l’histoire de l’Afrique. Une remarque sur les noms, aussi bien des entités politiques que des personnes : il y a parfois une multitude de façon d’écrire certains noms, due aux langues et leur translittération en français, dans la majorité des cas nous adoptons ici la façon d’écrire trouvé dans les livres consultées (voir la bibliographie en fin de page).
- L’Egypte antique et le Royaume de Kouch : ce dernier royaume dont le nom est donné un peu arbitrairement par les égyptiens, est une civilisation grandiose qui borde au Sud l’Egypte antique que nous connaissons bien. La culture kouchite prend naissance au troisième millénaire avant J.-C. et disparaît sous le giron du royaume chrétien d’Aksoum (Ethiopie) au IVe siècle après J.-C. Si on compare avec l’histoire égyptienne qui commence vers -3150 et disparaît sous la domination romaine en -30, l’histoire kouchite est quasiment aussi longue. Le Royaume de Kouch est en réalité une série de différents royaumes qui se succèdent au fil du temps (Kerma, Napata et Méroé) qui sont relatifs à la ville principale du royaume. Le simple fait que l’archéologie a retrouvé dans la zone culturelle kouchite au moins 250 pyramides encore debout et la trace de plus d’un milliers d’autres, montre que cette civilisation était organisée, hiérarchisée, et influente dans une bonne mesure. Enfin, s’il a été dit que la Nubie (Sud de l’Egypte) n’avait pour elle rien d’autre que l’influence égyptienne, on renverse aujourd’hui une vision en disant que les influences culturelles entre Kouchites et Egyptiens se faisaient dans les deux sens, allant avec des rivalités et de nombreux combats entre les deux, quelque fois l’Egypte gagne, d’autre fois Kouch : le pharaon Ahmôsis Ier soumet et domine le troisième royaume de Kerma, qui restera égyptien du XVIe au XIIe siècle av. J.-C. ; après le VIIIe siècle avant J.-C., le royaume de Napata gagne son indépendance et revendique également l’Egypte jusqu’à la dominer, c’est la XXV dynastie de pharaons d’Egypte de 743 à 656 av. J.-C., surnommée la dynastie éthiopienne. Après la prise de l’Egypte par les Romains et la concentration d’échanges commerciaux en mer méditerranée, les routes commerciales que Kouch dominait avec et pour l’Egypte, changent. Un petit royaume bordant la mer Rouge à l’Est se transforme rapidement en place commerciale africaine et récupère le monopole du commerce entre l’Afrique de l’Est et l’empire romain, Kouch est affaibli et dans le courant du IVe siècle, le royaume d’Aksoum domine le vieux royaume de Méroé.

Photographie des vestiges de la ville de Méroé, classé patrimoine mondial de l’UNESCO en 2011, au Soudan actuel. Photographie de Nigel Pavitt, National Geographic.
- Le Royaume d’Aksoum : vers la fin du IIIe siècle, le prophète Mani (fondateur du manichéisme) donne une observation du monde et dit qu’il y a quatre puissances, la Perse, l’Empire romain, la Chine et Aksoum. Cela impose le respect. Cette observation fait surtout l’éloge du Royaume d’Aksoum qui a pris le christianisme comme religion d’Etat vers 325-328. En quelques mots, le royaume d’Aksoum est mineur jusqu’au moment où une voie de commerce maritime entre l’empire romain et l’Inde (pour la soie notamment), passe par la Mer Rouge dans le courant du Ier siècle. Aksoum domine deux ports sur la Mer Rouge autour de l’an 100, Adoulis et Avalite. Aksoum pouvait de plus faire venir jusqu’en Mer Rouge les produits venant de l’Afrique pour les exporter. A partir de là, le Royaume d’Aksoum s’est développé et vers la mer pour se faire un réseau de partenariat commercial et se rattacher à l’Empire Romain, et dans les terres pour transformer le commerce terrestre et faire venir les routes de l’ivoire chez lui, ce qui a déstabilisé Kouch comme on l’a vu ci-dessus. Un texte grec du Ier ou IIe siècle, conservé dans un manuscrit byzantin, appelé « Périple de la mer Erythrée« , fait un excellent témoignage de ce commerce en Mer Rouge (Erythrée étant son nom dans la géographie romaine). Le royaume d’Aksoum décline et régresse au VIIe siècle et les raisons à cela sont spéculatives, soit une invasion violente mais sans savoir de qui, soit une addition de perte de vitesse dans le commerce et dans la société dû, pour le commerce à la concurrence des pays d’Arabie, pour la société à des abandons petits à petits de certains lieux et places fortes, Adoulis par exemple semble avoir subit un incendie et est ensuite délaissée.

Carte de l’ « empire » d’Aksoum et sa prise de la Mer Rouge ; crédit image : Creative Commons Wikipédia
- Cités-Etats et culture Swahili : Une grande partie de la côté Est de l’Afrique était inscrite dans un commerce mondial entre l’Afrique, l’Arabie et l’Inde, du VIIe au XVe siècle. Ce n’est pas en tant que tel une entité politique qui a dominé ce commerce, mais un réseau de commerçants et de « cité-états » autonomes, de Mogadiscio au nord, en Somalie actuelle, jusqu’à Kilwa, en Tanzanie actuelle, avec des liens étroits d’Afrique du Sud jusqu’en Inde. Un lien unissait la côte, c’était la langue du commerce et une culture locale, le Swahili (de l’arabe « sawâhil« , voulant dire « rivages »), dialecte du bantoue qui s’est vu augmenter avec du vocabulaire arabe lorsque des commerçants musulmans d’Arabie et d’Egypte se sont installés en nombre dans les cités. Le commerce Swahili décline avec les Portugais qui reconfigurent le commerce mondial avec d’autres réseaux durant le XVe siècle. On connait assez bien la situation de la Cité-état de Kilwa qui avait la chance d’être en relation de proximité avec le Grand Zimbabwe pour commercer son or et son ivoire. L’arrière-pays servait également, avec une bonne coopération des tribus, à subvenir aux besoin de nourriture et de mains-d’œuvre de la cité. Il était exporté à Kilwa une quantité de marchandises, parmi elles, de l’ivoire, des cornes de rhinocéros, du riz, de la poterie, de l’encens comme la myrrhe, des esclaves et il était importé d’Arabie, d’Inde et même de Chine des poteries Ming, des bijoux, de la verrerie et de la faïence, et que dire des échanges de bulbes et de plantes dont on trouve du millet africain en Inde dès le IIe millénaire avant J.-C.. Ces produits pouvaient repartir et terminer leur course en Europe ou bien rester sur place, consommé par les classes dirigeantes de la cité.

Carte de la côte Swahili à travers les siècles ; source worldhistory.org
- Empire du Grand Zimbabwe : aussi appelé empire du Monomotapa par les portugais, est une entité politique d’Afrique australe au Mozambique, Zambèze et Zimbabwe actuels. Né d’une unification de population bantoue, la communauté d’agriculteurs-mineurs fonde des premières zones urbaines au XIe siècle, jusqu’à ce qu’un peuple prenne le pouvoir par les armes sur ce vaste territoire, mené par Nyatsimba Mutota et après lui son fils Matope pour donner après 1440 une entité politique forte et une emprise étatique sur, notamment, les mines d’or du pays et son commerce. Les Portugais vont avoir une vue sur les mines d’or au début du XVIIe siècle et ils vont dominer l’empire à partir de 1629. Le Grand Zimbabwe est aussi une ville bâtie au XIe siècle pouvant accueillir au moins 18000 habitants à son apogée. Le site est mondialement connue grâce à ses ruines, surtout le « grand enclos », classées au patrimoine mondial de l’UNESCO dès 1986. L’architecture monumentale du lieu a fait l’objet de nombreuses théories occidentales au fil des siècles essayant de prouver que sa construction n’était pas indigène mais ou bien phénicienne, ou bien biblique ou encore indienne ; toutes sont réfutées. La ville est en réalité un excellent exemple de la puissance réelle politico-sociale de l’Empire du Grand Zimbabwe, avec un pouvoir et une capacité à voir grand, ceci n’étant possible qu’avec l’appui d’une société riches en main d’œuvre et en matériaux : le lieu est au centre d’un réseau et de mines et d’artisans de métaux et encore d’un réseau de commerce à grande échelle, il y a tout ce qu’il faut pour édifier une pareille architecture.

Photo aérienne des vestiges du Grand Zimbabwe, on voit bien le « grand enclose » et tout l’urbanisme autour, tout est construit en granit ce qui est exceptionnel ; crédit photo : Creative Commons
- Royaume du Kongo : Le royaume du Kongo (ou Congo) est un royaume dont les explorateurs et marchands portugais ont beaucoup décrits, sa structure étatique et son fonctionnement sont ainsi documentés mais l’histoire d’avant l’arrivée européenne est mal connue. Le royaume aurait vu le jour à la fin du XIVe siècle et la fin est actée en 1914 par l’abolition du titre de roi par le Portugal qui suit le partage de l’Afrique par les états européens lors de la conférence de Berlin en 1884-1885. Cela n’enlève pas pour autant que dans les années 1480 lorsque les premiers explorateurs portugais sont arrivés sur les côtes du Kongo, ils y ont trouvé un Etat politique, économique et religieux qui dominait la région par une gestion se fondant sur le territoire et sur une hiérarchie de « fonctionnaires » qui ont chacun leur mission administrative. Le roi, dont la souveraineté est d’origine matrilinéaire, a pour fonction en premier lieu le domaine spirituel et le lien avec les ancêtres. Le Kongo pouvait également compter sur le commerce des produits des mines (du cuivre et de l’or) et de son artisanat local (ivoire, vêtements et poteries) et également sa propre monnaie. Beaucoup d’échanges existaient avec des petits états plus ou moins lointain, comme Kuba, Lunda et Luba (plus dans les terres à l’Est, le long du fleuve Congo). Durant les siècles après l’arrivée européenne, le royaume du Kongo a été au cœur d’une politique de coopération pour le commerce triangulaire et le roi du Kongo savait jouer de diplomatie avec le roi portugais et le Pape pour défendre sa cause grâce à ses relations épistolaires qui sont conservées.

Carte représentative du Royaume du Kongo, crédit : British Museum, « The wealth of Africa, the kingdom of Kongo ».
- Empire du Kanem-Bornou : L’empire du Kanem-Bornou est d’abord l’histoire du Kanem : entité politique qui a bordé l’Est du lac Tchad depuis le VIIIe ou IXe siècle. Le Kanem est une confédération de nomades, sous la dynastie des Sayfuwa, venant sans doute du désert plus au nord, qui ne formaient pas encore une société sédentaire au IXe siècle comme le décrit un géographe arabe, Al-Yaqubi, puis dominaient deux villes au Xe siècle selon l’historien Al-Muhallabi. Un roi et une dynastie avait le pouvoir et entre le XIe et le XIIIe siècle le Royaume du Kanem agrandit son territoire et s’étend vers le nord pour prendre possession d’un ensemble d’oasis jusqu’au désert du Fezzan, carrefour très important du commerce entre Tripoli, Le Caire et l’Afrique subsaharienne. A la fin du XIVe siècle, le roi du Kanem fuit son pays, probablement dans le contexte d’une guerre civile, et rejoint une terre à l’Ouest du lac Tchad. La population kanourite s’impose dans cette région et fonde une nouvelle entité politique, le royaume de Bornou. Sa prospérité est telle, notamment grâce à ses mines de fer, qu’il s’impose au XVIe siècle sur les deux rives du lac et sur l’ancien royaume de Kanem. L’empire du Kanem-Bornou disparaît sous la domination française au XIXe siècle. La route commercial sur laquelle se trouve l’empire du Kanem-Bornou est d’une grande importance, l’élite sociale en profite naturellement : du sel, du cuivre, de l’étain, du coton, de l’ivoire et de l’or transitaient facilement par voies de caravanes.

Carte de l’Empire Kanem-Bornou à son apogée au XVIIe-XVIIIe siècle, crédit image : Creativ Commons
- Empire du Ghana : L’empire du Ghana est une entité politique de l’Afrique de l’Ouest qui domine l’espace qu’on peut résumé entre le désert du Sahara au Nord et les forêts tropicales au Sud (pas du tout au même endroit que le Ghana actuel). Ce territoire très riche en minerais (fer, cuivre et or) et en ivoire permet d’asseoir un jeu commercial efficace. Plus précisément, l’Empire du Ghana voit le jour probablement au VIe siècle et disparaît au XIIIe siècle sous la domination des nouvelles entité politique de ces régions, comme l’Empire du Mali. Les terres autour du fleuve Niger sont très fertiles grâce à ses crues et aux précipitations, une population y vit depuis des millénaires, quant aux travaux des métaux, des traces archéologiques montrent que l’artisanat existaient dès le VIe siècle. L’Empire du Ghana occupait la zone de savane entre le fleuve Niger (au sud-est) et le fleuve Sénégal (au sud-ouest) et avait la main mise sur les mines. Le commerce y était très efficace en partance de Koumbi Saleh (au Sud de l’actuelle Mauritanie), la capitale du Ghana, qui traversait le désert pour rejoindre le mer Méditerranée. La capitale, fouillée par les archéologues, aurait fait à son maximum 45 hectares de circonférence avec un palais royal, une grande place, une mosquée et un mur d’enceinte comportant une porte monumentale. L’Empire du Ghana décline à partir de 1076 : date du pillage de sa capitale par les Almoravides et cela cause un décalage des routes commerciales qui passent par des routes plus à l’Est et entraine des révoltes et sécessions de chefs locaux qui brise, au XIIe siècle, l’Empire en plusieurs entités : Mali, Sosso, Songhay, Jolof, Tékrour.

Carte représentative de l’Empire du Mali, avec les voies commerciales en tirets, qui reprend la zone d’influence du Ghana. crédit image : soninkara.org
- Empire du Mali : Si une légende raconte le combat de Soundjata Keita, meneur de son peuple contre le roi des Sosso, Soumaoro, qui établit ensuite le pouvoir de Keita sur tout le royaume, l’histoire réelle montre que d’une société de chefferies, la société malinké (principal peuple du Mali d’alors, d’où vient Mansa Moussa) se transforme dans le courant du XIIIe siècle pour se prévenir des pillards esclavagistes Sosso qui étaient une plaie pour la main d’œuvre humaine et le commerce régional. On aperçoit au XIVe siècle l’existence d’une figure impériale reconnue par les marchands d’un côté et les chefferies traditionnelles et locales (mansa) de l’autre, le Mansa des mansa, établit de plus par la religion islamique (le Mansa porte en effet le titre de Sultan). Commandé par un roi chrétien en Espagne, un atlas catalan est dessiné en 1375 et donne une représentation du souverain Malien ainsi que de son pays : un empereur trône au centre en montrant une boule d’or, autour de lui se trouvent ses villes les plus parlantes (Tombouctou et Gao par exemple) et même le nom d’une de ses grandes mines de sel (Tagaza). On voit se dessiner la réussite pour le pouvoir malien de l’exportation d’une bonne image du souverain. Cela n’explique pas pour autant comment il fonctionne, ce qui manque cruellement dans les sources d’informations. Le pouvoir malien, venant d’une union intelligente des chefferies malinké, prospère grâce au commerce, à la religion islamique et à cette image que renvoient les Mansa au fil du temps. L’empire perdure jusqu’au XVIe siècle jusqu’à ce qu’une faiblesse du pouvoir central ouvre sur un conflit de succession et l’émancipation de certaines chefferies locales. Anecdote intrigante sur l’histoire du Mali : on ne connait pas avec certitude sa capitale politique ; elle est nommée « Mali-ville » dans les meilleures sources et si certaines villes, comme Niani, pourraient l’avoir été, les fouilles archéologiques remettent en question les faisabilités matérielles et pratiques ; une autre hypothèse, voulant que le pouvoir était nomadisant, est également discutée car si ce fut le cas, on ne peut pas expliquer les mentions d’une « Mali-ville ».

Détails sur l’Afrique de l’Ouest de l’Atlas Catalan
- Empire Songhay : Le Songhay est en premier lieu un peuple installé sur le bord du Niger, notamment dans un coude du fleuve, où les Songhays établissent leur principale ville et capitale Gao (aujourd’hui au Mali) autour de l’an 1000. Une grande partie du territoire est sous domination de l’Empire du Mali, jusqu’à son déclin autour du XVIe siècle où les Songhays prennent leur indépendance. Le roi Songhay Sonni Ali Ber, héros de plusieurs légendes, aurait entreprit avec le déclin du Mali, de transformer son pays en le poussant à entreprendre des conquêtes militaires, les Songhays vont notamment prendre des territoire du Mali en conquérant Tombouctou, ville la plus peuplée de toute l’Afrique d’alors. Vint ensuite Askia Mohammed qui prit le pouvoir sur le fils de Sonni Ali Ber et instaure une nouvelle dynastie. Appuyé par l’islam qu’il fait pénétrer sur tout son territoire, Askia Mohammed et ses successeurs assurent une prospérité de l’empire. Et ce jusqu’à ce qu’il attire la convoitise du sultan du Maroc, Ahmad al-Mansour qui envoit, en 1590-91, une armée à travers le Sahara pour prendre Tombouctou, Gao et l’ensemble du territoire autour du fleuve Niger. Les Songhays ne s’en remettront pas et une garnison marocaine restera dans ces villes pendant longtemps. Mais la migration du centre du commerce vers la côte atlantique, gérée par les portugais, est plus sûrement la cause irrémédiable de la disparition de la dynastie Songhay.

Carte représentant l’étendue maximale de l’Empire Songhay, crédit image : Creativ Commons
En conclusion, nous venons de voir un ensemble d’entités politiques qui ont marquée l’Afrique à l’Est (Egypte, Kouch, Aksoum), à l’Ouest (Ghana, Mali, Songhay) ou encore au Sud Ouest et Est (Kongo, Grand Zimbabwe et la Côte Swahili), sans oublier le Kanem-Bornou placé au centre-nord du continent. Chacune de ces entités a connu son lot d’apogée, de prospérité, de division et puis de disparition pour des raisons différentes mais des points communs sont tout de même a noter puisqu’ils arriveront à faire le pont vers Mansa Moussa et le Mali. Il y a d’un côté le commerce autour duquel s’est construit toutes les puissances politiques, l’histoire du continent africain y est particulièrement concerné, puis il y a de l’autre côté la religion que nous allons explorer plus en profondeur ci-après, avec la pénétration de l’Islam sur la côte Swahili aussi bien que dans les empires du Ghana, Mali et Songhays, avec les dirigeants qui ont sût reposer leur légitimité politique sur la religion ; le royaume d’Aksoum, avec la christianisation de l’Ethiopie, est aussi un bon exemple. Revenons maintenant sur Mansa Moussa et l’Empire du Mali et les jeux Civilization pour approfondir certains sujets.
Dans Civilization IV, Mansa Moussa a deux traits de personnalités : Financier et Spirituel
Comme tous les souverains de Civilization, Mansa Moussa a deux traits de personnalités qui influencent le jeu, réfléchissons quelques minutes ce que implique un souverain dit « financier » et « spirituel » :

Concept-art représentant Mansa Moussa, source image Tera-news.com
Le commerce riche et prospère ne s’est pas fait en un jour et si on peut considérer que l’une des plus grandes richesses du commerce partant du Mali est l’exportation d’or pur, additionné à l’ivoire très réputé et le sel très demandé, il y avait tout de même la nécessité de traverser le Sahara du sud au nord (et inversement) pour faire commencer le transit de ces marchandises. Cette traversée par des caravanes de dromadaires semblent avoir été rare avant le IVe siècle de notre ère (mais elles existent depuis au moins -500) et semblent s’intensifier et s’organiser à partir du VIe siècle. Qu’est-ce qui poussent des nomades-marchands à traverser désert ? dans le monde arabe, la légende d’un pays de l’or (appelée « Bilâd al-Sûdân« , littéralement « pays des Noirs« ) au Sahel se transmet dans la population marchande et l’appât du gain germe et grandit. Des pistes de caravanes se créées dans le désert avec des points de repères et des postes de repos réguliers (caravansérail), puis des villes plateformes du commerce grandissent au nord comme au sud du désert ; Sijilmasa au Maroc, Awdaghust et Tadmakka au Sud au Ghana-Mali sont sur pieds probablement avant l’an 1000 comme les premiers relais d’envergures de toutes les caravanes qui s’aventurent dans le désert ou en reviennent. Mais le commerce se fiche assez de la politique, le seul intérêt est l’achat-vente de marchandises à prix intéressants, alors quand un pouvoir politique souhaite mettre la main sur le commerce, il ne fait, en réalité, que le diriger vers les plateformes de commerces que ce pouvoir maitrise : l’empire du Mali, et Mansa Moussa particulièrement habile, transforme les voies des caravanes en proposant des destinations supplémentaires aux caravaniers. Ceux-ci peuvent rejoindre, après Tadmakka et Awdaghust, en poussant leur chemin, les villes de Oualata, de Tombouctou, de Gao, de Koumbi-Saleh, soit pour trouver d’autres marchandises, soit d’autres tarifs d’achats-ventes. A travers ces quelques villes importantes, ce sont les marchandises, biens et artefacts de tout l’Empire du Mali qui s’achètent et se vendent, car c’est bien l’Empire du Mali qui reste maître des lieux de production et des arrière-pays de chaque villes. Voilà le siège du commerce et de la finance de Mansa Moussa.

Carte illustrant la position d’Essouk-Tadmekka en Afrique de l’Ouest et le premier système du commerce islamique transsaharien, source image : https://journals.openedition.org/afriques/1237
En ce qui concerne la religion, pour l’Afrique de l’Ouest et la Côte Swahili à l’Est, la religion de l’Islam est naturellement arrivée avec les marchands musulmans, les voies de commerces ont été les voies d’expansions de la religion. Il est naturel également que les dates où on peut tracer des actes de conversions vont presque de pair avec le commerce : une mosquée est par exemple construite à Awdaghust vers 951 tandis que la Grande Mosquée Djingareyber de Tombouctou [qui sert d’arrière-plan du personnage Mansa Moussa dans les deux Civilization où il apparaît] est construite sous le règne de Mansa Moussa, autour de 1325-1327. Dans un premier temps, les marchands caravaniers arabes pénètrent assez peu dans les villes du Sahel, ils dorment sous leur tente à l’écart des centres urbains, puis petit à petit comme le commerce est florissant et qu’il y a de plus en plus de marchands, les vies se mêlent et se mélangent et les convictions religieuses se mélangent aussi, tant et si bien qu’on trouve à Tadmekka des inscriptions funéraires arabes qui remontent pour les plus anciennes à l’an 1011, marqueurs de l’acceptation et la pénétration culturelle de la religion. L’entrée de l’islam au Mali se confirme bien chez Mansa Moussa puisque, comme on l’a vu en entrée, en bon pratiquant, il fait son pèlerinage en direction de la Mecque et fait construire à Tombouctou une grand mosquée à l’architecture des plus remarquables. Autre part en Afrique, la Côte Swahili voit l’édification de mosquées dans toutes ses grandes localités, comme Kilwa et Mogadiscio. Enfin, plus au nord, on observe l’existence d’un royaume Chrétien d’Ethiopie qui domine l’ancien territoire d’Aksoum à partir du XIe siècle. Ce royaume trouve une fondation sociale permettant la cohabitation de chrétiens, de musulmans et de païen (du royaume du Damot) pour faire la richesse notamment du commerce : les musulmans assurent le commerce à longue distance tandis que les chrétiens assurent les voies intérieurs entre zones de productions et lieux de commerce extérieures. Ceci n’empêchant pas les conflits, qu’ils aient une origine de nature commerciale, ou purement politique, ou encore purement religieuse.

La grande Mosquée de Djenné, plus grand édifice en terre crue, ou banco, construite au XXe siècle
Traits de civilisation dans Civilization VI :
- Marchand du Sahel : L’expression « marchand du Sahel » pourrait être une expression symbolique : autant, nous avons déjà vu précédemment l’organisation du commerce, autant nous n’avons pas parlé de la région du Sahel. Le Sahel n’est pas une région politique ou encore géographique (comme on pourrait le dire du désert du Sahara) mais c’est une région vivante qui bouge dans le temps et également à la mesure de l’être humain. Le mot Sahel veut dire « rivage » ou « bordure » en arabe, sous-entendu la bordure du désert du Sahara. Cela implique que la région du Sahel fait la séparation entre l’Afrique au nord du Sahara et l’Afrique au sud du Sahara, le Sahel est donc cette région de transition de l’aridité du désert, du semi-aride jusqu’à la savane et aux zones humides. Aujourd’hui le Sahel est la zone qui inclut, au sens large, 10 pays : le Burkina Faso, le Cameroun, la Gambie, la Guinée, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigéria, le Sénégal et le Tchad. De ce fait, le marchand du Sahel est symboliquement le marchand qui domine et traverse cette zone de bordure du monde arabe, dépassant la frontière.

Carte du Sahel, selon le site internet de Oxfam France dans son article titré : « À la découverte du Sahel, la porte entre deux Afriques ».
- Cavalerie de Mandekalu : Le cheval en Afrique est signe de prestige, voire de noblesse. L’animal résiste mal à la chaleur et surtout à la sécheresse de l’air, il est naturel de ce fait de ne pas en trouver dans les pays désertiques et très peu en bordure du désert ; implicitement l’avancée du désert amène à la disparition du cheval dans le territoire de l’Empire Mali. L’autre danger du cheval est la mouche tsé-tsé qui réside dans les zones humides et sa répartition géographiques est aujourd’hui, par exemple, du sud du désert du Sahara jusqu’au Congo et la Côte Swahili. La zone d’existence du cheval a travers le temps est alors dans les zones non forestières et de savane, entre le Sahel et le Tchad. Pour autant, le cheval a joué un rôle important dans l’expansion du l’Empire du Mali : créé sous l’impulsion de Soundjata Keita aux premières heures de l’Empire, une caste de princes et seigneurs combattants a formé la cavalerie Mandeka (Mandekalu en anglais), se battant avec les meilleures armes de guerre qu’ils pouvaient avoir. Sous le règne de Mansa Moussa, ces cavaliers Mandeka devaient être autour de 10 000.

Représentation d’un cavalier Mandeka, terre-cuite du XIIIe-XIVe siècle, conservé au Musée National d’Art africain de Washington
- Chant de Jeli : Djeli est le mot en mandingue pour le terme « griot« , terme français équivalent aux bardes/troubadours/trouvères pour l’Afrique. Les Djeli, qui pouvaient être aussi bien des hommes que des femmes, ont un rôle culturel de premier plan : dans un monde sans écriture, ils retiennent de tête des histoires antiques, des contes, des fables, comme autant de liste généalogiques de rois, que des chansons à la mémoire des hauts faits de Soundjata Keita et les empereurs successifs. Chaque empereur avait un djeli à sa cour. Enfin, les Djeli étant une caste de la société, le « métier » était héréditaire comme chaque activité artisanale, forgeron, cordonnier, tisserand, etc.. Les Djeli pouvaient aussi être amené à arbitrer des disputes et conflits entre famille ou village. Si le terme de « griot » en français transparait une vision péjorative, les Djeli de l’Empire du Mali était un métier honorable et sûrement bien payé ; selon les aléas politiques les griots des Empereurs pouvaient être mésestimés, allant de paire avec la réputation du régnant.

Peinture sur toile représentant un Djeli devant un chef, source de la peinture : Pascal Mpeck, 2002
- Le Suguba : Dans la langue locale, -sugu veut dire marché et -ba veut dire grand, le nom de Suguba décrit donc un grand marché, ce qui est raisonnable à dire puisque le « Suguba » dans Civilization VI remplace le quartier commerçant. En exagérant le trait, cela sous-entend que le Suguba malien est aussi grand qu’un quartier entier dans une ville. Aujourd’hui, Suguba est le nom de plusieurs plateformes ou entreprises de commerces africaines de l’Ouest. En dehors de cela, cet élément de jeu montre à lui seul le développement de la civilisation historique malienne : le développement des Suguba apporte de la monnaie (+4/tour, par citoyen, dans le jeu) de façon assurée et pérenne et à cela s’ajoute des bonus de rendement par lieu saint adjacent, par case de rivière adjacente et un bonus légèrement moindre pour tout quartier adjacent. Autant dire que le Suguba se trouvant dans une grande ville est plus rentable que dans une petite ville, cela est limpide ; surtout, un Suguba dans une ville avec des lieux saints, disons par exemple la Mosquée Djingareyber, sera plus intéressant qu’un Suguba dans une ville sans lieu saint. Voilà comment on arrive à rendre intelligible les liens entre économies, religions et politique d’organisation urbaine. Mansa Moussa qui s’est impliqué au développement du commerce de son empire et également à l’imbrication religieuse dans les cités semble bien en cohérence avec ces idées.

Photo du marché de Djenné, source Tripadvisor avec son diaporama de photos intitulé « Djénné; lundi jour de marché »
- Mosquée Djingareyber : Les trois mosquées de Tombouctou, Djingareyber, Sankoré et Sidi Yahya, sont construites après le retour de pèlerinage de Mansa Moussa (la mosquée de Sidi Yahya est plus tardive, construite entre 1400 et 1440) (la mosquée de Sankoré abrite une université coranique parmi les plus anciennes et réputées de l’Histoire) et marquent la ferveur de l’empereur et son enjeu politique. La mosquée de Djingareyber est la plus grande des trois, édifiée en terre crue et en brique crue, techniques traditionnelles et locales de construction. Cette mosquée a une dimension telle que 12 000 fidèles peuvent tenir à l’intérieur. Elle est également symbole de communauté locale, la construction en terre crue exige un entretien rigoureux, régulier et vaste : chaque année la population de Tombouctou passe de l’enduit sur tout les murs extérieurs. Cela est un rituel hautement culturel et citoyen d’autant plus après les dégradations subies en 2012 et les travaux de réparation qui ont durée jusqu’en 2017, la population n’avait pas pu faire cette cérémonie pendant 5 ans. L’UNESCO a même fait un article sur le retour de ce jour de crépissage de la mosquée. Enfin, la grande mosquée de Tombouctou est inscrite sur la liste du patrimoine mondial en péril depuis 1988.

Photo UNESCO de la journée crépissage de la mosquée, photographe : Francesco Bandarin
Et dans Civilization VII ?
Eh bin y a plus les maliens ni Mansa Moussa… Civilization VII (développé par Firaxis Games et sorti le 11 février 2025) a changé beaucoup le gameplay de la série de jeu. En premier lieu, il n’est plus question de jouer avec une seule civilisation mais de jouer une civilisation le temps de l’Âge en cours puis d’en changer ; et il y a trois Âges à passer (Antiquité, Exploration, Moderne). On peut lire le journal des développeurs ici qui présente ces changements. En second lieu, il n’y a tout simplement plus le choix du Mali comme civilisation ni non plus Mansa Moussa comme choix de dirigeant.
L’idée couchée par les développeurs est de faire avancer le joueur dans le temps et les différents Âges avec un point mis sur la cohérence historique sur les choix de transition entre les différentes civilisations. C’est-à-dire qu’à chaque Âge, il y a une civilisation qui représente la zone géographique du monde qui est en jeu, et le joueur sera poussé à garder la cohérence de sa civilisation. Par exemple, pour l’Inde, il y a la civilisation des Maurya pour l’Âge Antique, puis les Chola pour l’Âge de l’Exploration et enfin l’empire Moghol pour l’Âge Moderne. En ce qui concerne l’Afrique, le choix des développeurs est de faire parler la civilisation de Aksoum pour l’Âge Antique, la civilisation Songhaï pour l’Âge de l’Exploration et enfin la civilisation Bouganda pour l’Âge Moderne.
Cruelle leçon d’histoire, les Songhays prennent le dessus sur les maliens.
- Bibliographie pour l'Histoire
- -deux livres majeurs en français à lire sur l'histoire des pays africains :
- De l'Acacus au Zimbabwe, 20 000 avant notre ère-XVIIe siècle, sous la direction de François-Xavier FAUVELLE, éditions Bélin, Paris, 2018 ;
- L'Afrique et le monde : histoires renouées, de la Préhistoire aux XXIe siècle, sous la direction de François-Xavier FAUVELLE et Anne LAFONT, éditions La Découverte, Paris, 2022
- - un dictionnaire et un atlas historique généraux sur l'Afrique :
- Dictionnaire de l'Afrique, Histoire, Civilisation, Actualité, Bernard NANTET, éditions Larousse, Paris, 2è édition 2006
- Atlas historique de l'Afrique, de la préhistoire à nos jours, sous la direction de François-Xavier FAUVELLE, éditions Autrement, Paris, 2019