• Développeur : Nintendo
  • Editeur : Nintendo
  • Site Web : PAL
  • Version testée : Switch
  • Classification :
    Sigle âge 7 ans et plus
    Francaise : 20/09/2019
    Americaine : 20/09/2019
    Japonaise : 20/09/2019
  • Exclusivitée
  • PEGI :

The Legend of Zelda : Link’s Awakening

Rédigée par


CRITIQUE

THE LEGEND OF ZELDA : LINK’S AWAKENING (SWITCH)


Link, réveille-toi… encore une fois !

Après, plus de 25 années, Nintendo a décidé de ressortir Link’s Awakening sur sa Nintendo Switch. L’occasion pour nous de nous replonger dans les mystères de l’île de Cocolint et de redécouvrir les nombreux secrets que cette île peut receler. Alors, est-ce que le titre de Nintendo a perdu de sa superbe depuis ses versions GameBoy en 1993 et GameBoy Color en 1998 ? S’agit-il d’une simple refonte graphique ? L’achat est-il justifié si nous sommes déjà des aventuriers aguerris de l’île de Cocolint ?

Vous voilà de retour sur l’île de Cocolint!

Quand Link devient Robinson

Un épisode bien différent, à l’image des phases de plateforme 2D remplies de Goombas, Plantes Piranhas et autres!

Un épisode bien différent, à l’image des phases de plateforme 2D!Si l’habillage est désormais différent, l’histoire, elle, n’a pas changé en 25 ans. Le jeu commence par une superbe cinématique qui nous montre un Link luttant contre les éléments déchaînés à bord d’un frêle esquif. Soudain, le navire est frappé par la foudre et l’instant d’après une inconnue retrouve notre célèbre héros vert échoué sur une plage, totalement inconscient. A son réveil, le héros ne peut s’empêcher d’appeler Zelda mais c’est bien Marine, notre sauveuse du jour qui est là pour nous répondre. Et ce n’est que le premier signe, parmi tant d’autres, qui nous indiquera que, cette fois-ci, l’aventure sera bien différente des autres épisodes. La preuve, dès que nous prenons le contrôle de Link, notre premier objet récupéré n’est autre que le bouclier hylien, un objet pourtant d’habitude assez compliqué à acquérir. Esur la route pour récupérer notre épée, nous apprenons par un mystérieux hibou que notre but sera de récupérer les huit instruments sacrés afin de réveiller le poisson rêve et de pouvoir s’échapper de cette fameuse île de Cocolint dont nous sommes le prisonnier mais aussi l’invité… Le cadre et l’environnement sont donc plus restreints, ce qui contribue à nous faire ressentir un fort sentiment d’attachement à cette île et à ses différentes zones. Le huis clos a donc une vraie utilité et nous ne pouvons que nous sentir nostalgique en accomplissant notre quête qui a justement pour but de s’échapper de cette île pourtant si séduisante.

Deux consoles portables : deux époques pourtant bien différentes.

3 versions différentes, jusqu’à 26 ans d’écart, et des améliorations graphiques bienvenues!

Ce qui frappe aux yeux d’entrée de jeu, ce n’est autre que la patte graphique de ce remake. Tous les environnements ont été refaits et c’est un vrai délice enchanteur que de se replonger dans l’univers de ce Zelda Link’s Awakening qui semble avoir été confectionné uniquement avec des petits jouets. La magie opère dès qu’on sort de la première maison et c’est en partie dû également à la musique qui est ici tout simplement fabuleuse. On est bien loin des thèmes épiques, avec une composition plus intimiste, qui ne fait que renforcer l’aspect singulier du titre. Car si le titre originel avait tant marqué les joueurs, c’était justement par le fait qu’on était face à un épisode différent, portable, qui nous offrait une parenthèse bienvenue avant de reprendre notre train-train quotidien, ce qui correspond parfaitement bien à la philosophie de la Nintendo Switch. Avec ce Zelda Link’s Awakening sur Switch, on déambule donc avec plaisir dans cette île si colorée et si attrayante dont chaque zone est facilement accessible et chaque donjon relativement court, ce qui est idéal pour effectuer de courtes sessions.

D’un autre côté, si le titre ne révolutionne pas la formule Zelda 2D, Link’s Awakening en passant sur Switch, a tout de même conservé ses références aux autres univers de Nintendo, comme par exemple les ennemis Kirby ou Goombas et les phases de plate-forme 2D. Même si la structure reste similaire aux autres Zelda 2D, il reste le seul épisode à proposer de telles phases ou de telles références, ce qui contribue encore une fois à mettre en avant son unicité. Un bon point donc pour ce remake, car, avec cette nouvelle version, l’originalité de Link’s Awakening est conservée tout en étant renforcée par cette esthétique véritablement singulière et enchanteresse. On peut remarquer malgré tout quelques ralentissements lorsqu’on change de zone, mais c’est vite oublié tant l’aspect graphique et le flou lointain font mouche tout en respectant le matériel de base. On est donc face à un remake très fidèle de l’épisode original, peut-être un peu trop…

Un Link’s Awakening version 2019 ?

Effectivement, à part la nouvelle patte graphique, les ajouts sont finalement peu nombreux dans cette nouvelle version de Link’s Awakening. Le titre a gagné en souplesse au niveau de la prise en main, car on peut désormais se déplacer en diagonale, assigner deux objets sur deux touches et car certains objets comme les bottes de pégase occupent désormais une place fixe sur le pad. Toutefois, c’est surtout au niveau de l’environnement que le titre est bien plus plaisant, puisqu’il ne se parcourt plus case par case. La Switch est tout de même plus puissante que la Gameboy ce qui fait que l’univers forme un seul ensemble, un tout. Entre autres ajustements, on mentionnera aussi la carte qui est davantage lisible et qui peut être annotée afin de se rappeler de l’emplacement d’un quart de cœur par exemple.

Passé un certain stade, les coquillages à récupérer peuvent également être repérés grâce au son, et n’oublions pas le temple optionnel des couleurs, déjà présent dans la version DX du titre que Nintendo a eu la bonne idée d’inclure ici.

Finalement, la seule grande nouveauté de ce titre n’est autre que l’outil de création de donjons.

L’outil de créateur de donjons: un bonus, plus qu’un véritable ajout.

En effet, en visitant différents donjons, vous débloquerez des cases que vous pourrez ensuite placer dans le donjon que vous souhaiterez créer. De toutes pièces ? Pas vraiment, car il n’y aura pas moyen de modifier les cases de vos donjons et vous ne pouvez que vous contenter de placer ces cases, sans pouvoir y retoucher. On est donc encore bien loin d’un Zelda Maker, car cette option est également dépourvue de toute option online. Malgré cela, c’est un ajout sympathique mais qu’il faut prendre pour ce que c’est, à savoir un simple bonus, ni plus ni moins.

Tout cela contribue à améliorer l’expérience du joueur, qui n’est plus habitué à la rudesse des jeux du début des années 90. Cependant, cette version Switch conserve quelques défauts de ses aînés, et il ne sera pas rare de déambuler, perdu, suite à un indice un peu trop cryptique ou de faire des allers-retours incessants dans le menu pour changer les objets assignés. Cela ne vous empêchera pas de passer un bon séjour sur l’île de Cocolint, mais pourra quand même ternir votre visite, relativement courte.

Une excursion sur l’île au prix fort

Et c’est là que le bât blesse dans ce remake. Malgré une refonte graphique ravissante, à part l’outil limité du créateur de niveaux, le titre ne propose pas de grosses nouveautés et ne rallonge pas vraiment la durée de vie du titre de la Gameboy, qui pouvait déjà facilement se finir entre 5 et 10 heures. Si, à l’ère de la Gameboy, cela n’était pas très dérangeant, payer aujourd’hui le prix fort pour un Zelda qui peut se finir aussi rapidement pourra faire grincer des dents. Et c’est bien dommage que cet épisode n’ait pas été proposé à un tarif plus abordable, d’autant plus que le titre n’est pas exempt de soucis de fluidité et a tout de même vieilli sous les rafraîchissements. Tout cela pourrait à juste titre freiner des joueurs n’ayant jamais eu la chance de se perdre dans l’île de Cocolint, ce qui serait vraiment dommage !

Un épisode incontournable, qui vous laissera avec un fort sentiment de nostalgie, si vous ne l’avez déjà parcouru !

L'avis général

  • Une esthétique qui fait mouche
  • Une BO envoûtante
  • Un plaisir de jeu immédiat
  • Des ajustements bienvenus en 2019
  • L'ajout du créateur de donjons
  • Quelques ralentissements
  • Le manque de nouveautés
  • La faible durée de vie par rapport au prix
The Legend of Zelda : Link's Awakening est donc un épisode qui ne mérite selon moi pas un prix si élevé au vu du manque d'ajouts présents dans la cartouche Switch, surtout si vous êtes déjà familier de la version Gameboy. La refonte graphique est enchanteresse et totalement en accord avec le titre. Les ajustements, quant à eux, sont bienvenus et justifiés. C'est simplement dommage que Link's Awakening sur Switch ne propose pas de véritable grande nouveauté. Toutefois, si vous ne connaissez pas le titre originel et que vous avez la chance de le voir à un tarif plus raisonnable, foncez sans hésitation, car vous serez charmés à coup sûr. Un épisode classique, donc, qui nous permettra de patienter en attendant Breath of the Wild 2.