• Développeur : D.I.C.E
  • Editeur : Electronic Arts
  • Site Web : PAL
  • Version testée : PC
  • Classification :
    Sigle âge 16 ans et plus
    Francaise : 17/11/2017
    Americaine : nc/nc/nc
    Japonaise : nc/nc/nc
  • Existe aussi sur Playstation 4, Xbox One
  • PEGI :

Star Wars Battlefront 2

Rédigée par

Manquer l'immanquable

2 ans après un premier épisode encourageant et fidèle à l’esprit Star Wars, mais trop chiche en contenu et limité en fond de jeu, EA revient avec toutes les cartes en main pour faire de ce Battlefront 2 le grand jeu que les fans attendent. Avec une base aussi solide et les bonnes décisions, il paraissait pratiquement impossible de rater cet épisode qui nous avait conquis lors de notre premier contact avec le jeu à l’E3. Incroyable mais vrai, EA l’a fait. EA a complètement raté son coup !

Épisode 1 – L’amusement fantôme

On y a tous cru à un moment ou un autre, encore plus quand une campagne solo fut annoncée pour cet épisode, “il va tout déchirer”. D’autant que le pitch est particulièrement intéressant pour tout fan de la franchise : on incarne Iden Versio, chef des forces spéciales de l’Empire et on vit de l’intérieur la défaite d’Endor et ses conséquences sur les survivants. Les généraux refusent de céder face au rebelles malgré la mort de l’empereur Palpatine et de Vador et poussent leurs troupes au combat. Un point de départ passionnant rapidement gâché par une prise de conscience aussi subite que forcée de Versio suite à une décision tout bonnement incompréhensible de son supérieur.

La promesse d’aborder l’univers de Star Wars d’un nouveau point de vue n’est finalement rien d’autre qu’une bête histoire de rédemption comme on en a déjà vu des milliers, ni particulièrement inspirée, ni même amusante à suivre. Si les dialogues et les personnages iconiques de la série sont bien respectés, la mise en scène mollassonne manque cruellement d’envergure et ressemble à n’importe quel mauvais clone de Call of Duty. Même les musiques légendaires de la saga sont incapables d’apporter un minimum d’excitation à des fusillades ni sans challenges et ni sans intensités. On se paye en plus les phases d’infiltrations les moins bien fichues de la décennie. Bien trop statique dans ses affrontements avec une IA qui n’est un danger pour personne (même en difficulté maximale), cette triste aventure en solitaire se plie en 3 heures d’ennuie que je placerai juste au dessus de l’attaque des clones (et en dessous de la Menace fantôme, dur).

Épisode 2 – L’attaque des Micro-Transactions

Au moment où j’écris ces lignes, EA et Dice sont déjà revenus plusieurs fois sur le système de micro-transactions (allant jusqu’à le désactiver temporairement) en réaction aux polémiques accusant le jeu d’être Pay-to-Win et de forcer au grind. S’il ne faut plus qu’une grosse vingtaine d’heures de jeu pour débloquer l’intégralité des personnages, le constat reste bien plus amer face aux loots. Passe encore qu’il faille jouer pendant plusieurs heures pour débloquer des personnages (après tout, on a fait ça pendant des années sur du CoD), le véritable problème est que Battlefront 2 est un jeu aux fondations branlantes. Inutile de remettre les écarts de stats sur le dos du skill de tel ou tel joueur, il devient rapidement impossible de rivaliser avec quelqu’un qui est “full set violet”. Les star cards apportant des bonus plus ou moins importants, par exemple des boosts totalement stupides allant jusqu’à +100% de dégâts sur une capacité.

Battlefront 2 est un excellent somnifère

L’avantage est clairement en la faveur de celui ou celle qui aura mis la main au portefeuille pour s’offrir des cartes en plus et rouler sur le champ de bataille. Il n’est ainsi pas rare de voir une petite poignée de joueur au-delà des 40 kills alors que le reste du peloton stagne autour de la dizaine d’éliminations. Un bien triste constat qui fait de l’ombre au travail réalisé sur plusieurs mécaniques de jeu. Le feeling des armes est plus maîtrisé, toutes ont leurs spécificités alors qu’il était compliqué de différencier une arme de l’autre dans le premier Battlefront. On retrouve aussi de vraies classes avec une classe assaut, des soldats lourds, des officiers et des snipers, mais pas de soigneurs ce qui manque cruellement au jeu.

Épisode 3 – La revanche de l’ennuie

Conséquence directe du mauvais équilibrage du jeu mais pas seulement, jouer à Battlefront 2 en ligne fait rapidement l’effet d’un somnifère. Passe encore que certains joueurs soient bien plus forts que le reste des troupes, le level design et les sensations de jeu n’offrent aucun véritable plaisir. Oui, ces quelques minutes que l’on passe à incarner Vador, Dark Maul ou Rey sur le champ de bataille font toujours leur petit effet. Encore faut-il parvenir à les avoir avant la fin de la partie ou qu’il ne soit pas monopolisé par d’autres joueurs. Dans tous les cas, jamais ces instants ne justifient de passer de longues heures sur le titre. Autre exemple, le mode assaut galactique qui souffre des mêmes problèmes que les affrontements d’infanteries. Passé le plaisir de la découverte des vaisseaux et les 2 premières heures de hype, on tourne en rond sur des objectifs fainéants qui consistent uniquement à détruire un point ou à le protéger selon notre camp.

Ne comptez pas non plus sur les autres modes de jeux pour vous garder accroché au titre. Le “Heros vs Vilains” n’est là que pour faire rire une minute, le temps de se dire “Ah mais c’est un mode qui se prend au sérieux”, et le reste n’est qu’affrontement à plus petite échelle, fatalement plus nerveux, mais pas plus amusant pour autant. Reste des défis d’arcade qui donnent surtout envie de jouer à Jedi Knight ou à un jeu dédié à Dark Maul. Et bien entendu ne pensez pas revenir sur la campagne.

Au secours Frostbite 3, tu es mon seul espoir

Seule chose qui mettra tout le monde d’accord, le Frostbite est de retour et fait plaisir aux rétines. Visuellement le jeu est d’une fidélité à toute épreuve, où chaque panorama est une piqûre de rappel des films. Certains passages sont moins inspirés, notamment lors de la campagne solo où la direction artistique est parfois totalement à la rue, mais dans l’ensemble il est difficile de reprocher quoi que ce soit à Battlefront 2 sur cet aspect. J’ai déjà parlé des musiques qui font toujours plaisir à entendre, mais le sound design est également impressionnant. Ce n’est pas nouveau c’était déjà le cas de l’épisode précédent, mais le travail réalisé sur la partie sonore suffit à nous plonger dans l’univers et l’ambiance Star Wars. Cela dit, respecter la promesse technique était vraiment la moindre des choses.

Star Wars Battlefront 2 est bien plus qu’une déception, ce n’est tout simplement pas un très bon jeu. Sa campagne solo a attisé les espoirs de nombreux fans mais elle s’avère fade et sans inspiration. Des petites retouches et des ajustements de gameplay ont été faits pour le meilleur, mais ils ne font pas le poids face à un level design bateau et la lassitude qui s’installe après une poignée de parties seulement. Même sans revenir sur les polémiques et l’aspect pay-to-win, c’est une refonte totale qu’il faudrait pour faire de ce Battlefront un jeu digne de la série dont il est issu.

L'avis général

  • Toujours ce Sound Desing impeccable
  • Meilleurs sensations des tirs
  • Parfois très beau...
  • De bonnes idées dans l'écriture du solo...
  • Totalement déséquilibré en ligne
  • Globalement trop ennuyeux
  • ...parfois pas vraiment
  • ...rapidement balayées
  • l'appel du grind et des micros-transactions
Quel incroyable loupé. Il est extrêmement difficile de comprendre la plupart des décisions prises sur ce Star Wars Battlefront 2. malgré un fond de jeu bien amélioré et un contenu triplé par rapport au premier, cet épisode ne convainc jamais vraiment. Tout d'abord à cause d'un solo bien écrit mais bien trop court et totalement inintéressant au niveau du gameplay, mais surtout à cause de ses micros-transactions et du système de star cards qui ruinent l'expérience en ligne. Un énorme gâchis absolument inexcusable qui ne mérite même pas l'attention des fans de Star Wars.