Mario Kart est une série produite par Nintendo qui connaît un succès dès son apparition sur Super Nintendo en 1992. Véritable spin-off de la série Super Mario, elle y emprunte les personnages et l’univers qu’elle transpose dans des courses de karting endiablées. La grande force de la série est l’utilisation d’objets dont le but est d’influencer sur la course en agissant soit sur le comportement du véhicule soit sur ses adversaires. Les variables sont suffisamment bien dosées pour que l’issue de chaque course ne soit déterminée que lorsque les joueurs passent la ligne d’arrivée. Les retournements de situations sont fréquents, procurant un plaisir intemporel. La série a le droit à un épisode par console et un passage sur arcade grâce au partenariat avec Namco. La qualité des jeux est constante et chaque épisode devient un argument de vente pour l’achat de la console qui l’accueille.
Contrairement au titre de lancement F-Zero, Super Mario Kart est pensé pour être joué à deux joueurs simultanément en écran splitté. C’est cette raison qui pousse Nintendo à créer un deuxième jeu de course. Les essais lors du développement montrent que Mario s’intègre bien mieux au kart que les personnages des premiers prototypes. Nintendo s’oriente alors vers sa licence phare pour enrober le jeu de kart, la base de Super Mario Kart est définie. Il a la particularité d'utiliser le Mode 7 de la Super Famicom pour créer cet effet « 3D », et d'avoir un mode « battle » où il faut éclater les ballons adverses, une sorte de match à mort en kart. Il s’agit là d’une envie de ne pas proposer uniquement des courses et diversifier le gameplay. Les personnages sont regroupés par catégories possédant leurs propres statistiques : accélération, vitesse max, poids et maniabilité. Véritable précurseur du genre, c'est à coups de carapaces, de bananes et de pièces qui permettent d’augmenter sa vitesse, qu’il se vend à plus de huit millions d'exemplaires dans le monde, devenant ainsi le troisième jeu le plus vendu de la Super Nintendo. Le succès n’est pas seulement commercial, le jeu reçoit un très bon accueil de la part de la critique. Elle vante l’utilisation des personnages de la série Mario, les caractéristiques individuelles de chaque pilote et le mode multijoueur qui permet de maintenir l’intérêt des joueurs sur la durée. Son gameplay est riche à tel point qu’un championnat du monde sponsorisé par Nintendo France est disputé chaque année depuis 2002.
Non seulement il s’agit du premier des Mario Kart jouables à quatre joueurs, mais c’est également le premier jeu de la console à proposer un multijoueur à autant de joueurs simultanément. Il est pourtant impossible de disputer un grand prix à quatre, Hideki Konno, directeur du jeu, l'explique par des contraintes techniques empêchant d'afficher quatre fois huit karts à l'écran. Il est populaire parmi les joueurs, principalement pour son côté « accessible à tous ». Les techniques les plus avancées du jeu permettent tout de même de trouver un véritable challenge malgré la disparition des pièces. D'ailleurs un quatrième niveau de difficulté fait son apparition, le célèbre mode miroir, aussi rapide qu'en 150 CC, mais avec des virages et obstacles inversés. Les nombreux bugs du jeu augmentent considérablement le nombre de passages secrets. C'est ce jeu qui a vu naître la plus grande crainte des premiers joueurs de Mario Kart : La carapace bleue ! Cet objet cible le joueur en tête de la course et fauche tous les joueurs ayant le malheur de se trouver sur son chemin. Cet opus introduit aussi les bob-ombs qui font pester les joueurs en solo. La subtilité reste en mode « Battle » où elles permettent de revenir malmener ses adversaires. La grosse nouveauté de ce Mario Kart est l'arrivée des pentes et la notion d'altitude. Malgré son aspect 3D, des sprites sont tout de même présent notamment pour les personnages. Donkey Kong JR. est le seul qui se voit remplacer par Donkey Kong grâce aux succès de la série Donkey Kong Country. Là encore, la critique est unanime et le titre se vend à près de 9,9 millions d'exemplaires.
Ce troisième épisode signe le retour du mode 7 pour l'affichage des cartes et des joueurs et le retour des pièces. Il est surtout le premier titre portable et permet toutefois de s'affronter à plusieurs grâce au câble link du Game Boy Advance. Cette fonctionnalité est possible avec une seule cartouche pour l'ensemble des joueurs sans pour autant proposer l'ensemble du contenu, chose rare à l'époque. Il est produit par Intelligent Systems pour permettre à Nintendo de se concentrer sur Luigi's Mansion. Les huit personnages de la version N64 sont de nouveaux présents et deviennent des standards. De nombreux sprites sont basés sur ceux de la version Nintendo 64 comme les karts, les personnages et leurs portraits lors de la sélection de ces derniers. Il est possible pour la première fois de choisir aléatoirement son personnage. Sa nouveauté est de proposer en tout et pour tout 40 circuits : l'ensemble des courses de l'épisode Super Mario Kart et des inédits. C'est donc l'arrivée des courses rétro que l'on retrouve dans les épisodes suivants. L'un des faits les plus marquants qu'on oublie souvent de lui attribuer, c'est qu'il s'agit du premier épisode avec option en ligne ! Le périphérique Game Boy Color appelé Mobile Adapter GB permet de connecter sa console à son téléphone portable afin d'échanger les fantômes représentants ses temps en contre-la-montre. Cette fonctionnalité n'est présente qu'au Japon. Le principal reproche qui lui est fait est sa trop grande ressemblance avec l'épisode SNES. Ceci ne l'empêche pas de se vendre à 5,9 millions d'unités dans le monde.
L'épisode GameCube tire parti des capacités de la machine avec des graphismes grandement améliorés. Il apporte deux concepts qui ne seront pas gardés par la suite sur les épisodes consoles : un second personnage par kart pour permettre à deux joueurs de faire équipe. Le premier gère la conduite tandis que le second s’occupe des objets. L’avantage est qu’ils peuvent intervertir leur rôle à tout moment permettant à chaque joueur de conduire aux endroits qu’il maîtrise le mieux. Le pilote arrière peut se pencher pour faciliter la prise des virages. Chaque kart a une apparence particulière et n'est utilisable que par des pilotes de la catégorie correspondante. Enfin, les personnages possèdent des objets personnalisés en plus de pouvoir utiliser les objets classiques. Pour permettre la conduite à deux, il a fallu augmenter le nombre de personnages qui passe ici à vingt. C’est d’ailleurs la première fois dans la série qu’il est possible d'en débloquer. Pour profiter d’autant d’icônes des jeux Mario, il est possible de brancher quatre GameCube en réseau local et de jouer jusqu’à seize simultanément, à condition de posséder quatre télés, quatre adaptateurs et autant de consoles et jeux. Le grand Chelem est le grand prix ultime qui propose d’enchaîner les seize courses du jeu. Le mode bataille s'enrichit de plusieurs arènes et de deux nouveaux modes : Bataille de soleil et Explosion bob-omb. Il se vend à 6,8 millions d'unités dans le monde.
Premier jeu Mario Kart sur borne d'arcade, cet opus est issu d'une collaboration entre Nintendo et Namco. Il est développé sur le Triforce, un système d’arcade présenté pour la première fois en 2002. Il reprend l’architecture du Nintendo GameCube et se prénomme ainsi pour faire référence à la série Zelda et à l’alliance Nintendo, Sega et Namco. On y trouve pour la première fois des personnages inédits, comme Pac-Man ou Ms. Pac-Man. Le roster au complet en compte onze. Les développeurs ont laissé libre cours à leur imagination puisque près d'une centaine d’objets sont présents, allant de la carapace noire explosive au bâton éclair en passant par la tornade. Seulement dans les faits, à chaque début de partie, seuls trois de ces objets sont sélectionnés et intégrés dans la course. Comme dans Mario Kart: Double Dash, les personnages ont des objets qui leur sont propres, mais cette fois-ci, ce n’est pas un mais quatre objets que chaque pilote possède. Pour donner aux joueurs envie d’y revenir, il est possible d’y jouer à quatre et de sauvegarder la partie grâce à des cartes magnétiques. La borne d'arcade donne des sensations totalement différentes de la conduite classique sur console. De fait, ces épisodes Arcade GP sont bien différents niveau conduite que ceux sur consoles. C'est très certainement pour cette raison que Nintendo ne les compte pas dans la série principale. La borne permet de prendre en photo le joueur et de lui attribuer une casquette et des moustaches de Mario. Il a été accueilli négativement par la critique qui lui reproche son prix excessif.
Ce deuxième épisode sur console portable apporte de nombreux changements et est radicalement différent du précédent titre de la série sorti sur GameCube. C’est le Mario Kart le plus travaillé au niveau de son mode un joueur. Celui-ci contient des missions variées qui permettent de progresser dans la conduite des karts. Le mode « Bataille », autrefois réservés au multijoueur, permet de livrer des parties contre des ordinateurs et s’inscrit par conséquent dans l’amélioration du solo. Ce qui est une qualité pour certains est perçu comme un défaut par d’autres : la technique du « snaking » est ici très marquée et consiste à déraper en ligne droite pour gagner en vitesse de pointe. L’aspiration des véhicules, qui consiste à coller un adversaire de très près pendant un certain temps pour obtenir un boost, est elle aussi plus performante. C’est la première fois que l’on voit les statistiques détaillées de chaque kart qui deviennent disponibles pour chacun des personnages, peu importe sa catégorie. Le multijoueur n’est pas en reste avec l’arrivée du jeu en ligne. Pour la première fois dans la série il est possible de disputer des courses en online, sur vingt des 32 circuits disponibles, probablement dus à certains d’entre eux trop complexes pour la Nintendo DS. Les batailles et les grands prix ne sont jouables qu’en hors-ligne. Il possède quatre coupes de quatre circuits chacune et revisite 16 courses d'anciens épisodes réparties dans quatre nouvelles coupes. Cette construction devient une base pour les Mario Kart qui possèdent la moitié de ses courses originales et l'autre moitié tirée d'anciens épisodes que les joueurs prennent l’habitude d’appeler « les circuits rétros ». Pour utiliser les spécificités de la console, l’action se déroule sur l’écran du dessus et le second écran montre le circuit vu du dessus, sorte de clin d’œil à Super Mario Kart. Avec presque 23,5 millions d’exemplaires vendus, il s’agit du deuxième plus gros succès de la série.
Deuxième épisode arcade, il reprend l’ensemble du contenu de l’opus précédent, mais se différencie par ses nouveaux pilotes et karts. L’un des nouveaux personnages jouables est Mametchi, la mascotte des jeux Tamagotchi de Bandai. Le soft possède des karts personnalisés par personnages comparables à ce que l’on retrouve dans Mario Kart: Double Dash!! et offre quelques similitudes avec ce dernier comme son départ turbo. Tout comme le premier épisode, de nombreux circuits se jouent sur un nombre de tours différents de ceux sur console qui en possède trois pour la plupart. Les critiques du premier épisode sont entendues et le prix des parties baisse pour rendre le jeu plus accessible. Des défis, comme frapper quinze koopa dans le temps imparti, font leur apparition pour permettre au joueur de s’amuser seul sur une borne. Dans son ensemble, la critique est bien plus positive que pour Mario kart Arcade GP.
La version Wii de Mario Kart cherche à promouvoir les contrôles si particuliers de la console. Les fonctionnalités gyroscopiques de la wiimote sont mises à l’honneur dans un volant spécialement conçu pour l’occasion. Cependant, la jouabilité reste plus aisée avec des manettes classiques. Le gameplay s’enrichit avec l’apparition de figures lors des sauts. Elles permettent d’obtenir une petite accélération à l’atterrissage. Pour garder le côté accessible du jeu et dans sa politique d’agrandissement du public, Nintendo intègre la possibilité de choisir une conduite manuelle ou automatique permettant de se soucier ou non des dérapages. La grosse nouveauté est la venue d’un nouveau type de véhicule : les motos. D’ailleurs, il est de nouveau possible de choisir son véhicule selon la catégorie de son personnage. Malheureusement, un déséquilibre se fait sentir entre les motos et les karts bien moins rapides. Dans un souci d’accessibilité, tout est fait pour attirer les joueurs habitués et les non-joueurs : personnage Mii, seul épisode à proposer des fichiers de sauvegardes, modes online jusqu’à douze participants et jouable à deux en même temps sur une même machine. Le mode en ligne est mis à jour par Nintendo qui propose deux défis par mois pour lesquels un classement permet de motiver les joueurs à se dépasser. C’est l’épisode le plus vendu à ce jour, devenant l’un des jeux les plus vendus de tous les temps sur consoles avec plus de 35 millions d’exemplaires écoulés.
Pour l’éditeur il est important de ne pas perdre les joueurs, d’où le nom de l’épisode 3DS qui ne tient pas compte des épisodes arcade, trop peu connus. Pour le justifier, rien de plus simple : l’objet 7 qui combine sept objets et en fait une arme redoutable est la grande nouveauté de cet opus. Pourtant de nombreux autres changements sont présents, à commencer par les circuits qui peuvent maintenant prendre la forme d’un tracé allant d’un point A à un point B sans avoir besoin de parcourir plusieurs tours. L’effet 3D stéréoscopique est présent et reste l’un des plus saisissants de la console. Les motos sont remplacées par le deltaplane et le kart submersible qui ne sont autres que des transformations du kart en fonction de l’environnement qu’il traverse. La conduite sera alors différente selon qu’on se situe dans les airs, en mer ou sur terre. Les nouveaux véhicules sont personnalisables avec des éléments répartis en trois catégories que l’on débloque au fur et à mesure. Chaque morceau de kart influence sur les statistiques du véhicule et maintient l’intérêt du joueur pour participer à de nombreuses courses. Les pièces refont leur apparition et deviennent finalement une fonctionnalité qui vient et disparaît en fonction des épisodes. Le jeu en ligne se voit aussi amélioré grâce aux communautés qui permettent de jouer contre des personnes inscrites dans une même communauté. Pour préserver le fun en multijoueur peu importe le niveau du joueur, Nintendo apporte très rapidement un correctif pour ne plus permettre l’exploitation de certains bugs donnant un avantage considérable aux joueurs qui les maîtrisent. Ces bugs restent tout de même accessibles en dehors du jeu en ligne. Très apprécié, le jeu fait de très bonnes performances au niveau de ses ventes.
La série gagne en notoriété sur arcade et Mario Kart Arcade GP DX se donne les moyens de séduire davantage les joueurs. Il incorpore le populaire Don-chan, mascotte de la série de jeux de rythme Taiko. Au total, 16 personnages sont présents avec pour la plupart des costumes alternatifs comme Mario Tanooki ou Luigi de glace. Le jeu est influencé par l’épisode 3DS, on retrouve des phases de deltaplane et d’autres en submersibles. Ce n’est pas le seul épisode dont il tire parti puisque sa fonctionnalité phare est directement inspirée de Mario Kart: Double Dash!!. Il s’agit du mode « Fusion Karts » qui permet à deux joueurs de fusionner pour obtenir un kart tank. L’un des joueurs gère le tracé pendant que le second tire des objets avec la possibilité de tourner à 360° histoire de pouvoir viser n’importe quel concurrent. Un deuxième mode, intitulé « Bunshin Battle », permet de défier les fantômes des autres joueurs au niveau équivalent. La création d’avatars est ici plus poussée et la photo des joueurs devient personnalisable grâce à des effets en tout genre. Une compatibilité réseau permet à Namco Bandai d’ajouter de nouveaux pilotes, des objets et autres contenus. L’éditeur promet ainsi jusqu’à 150 objets sur les années à venir grâce aux mises à jour.
Nintendo se lance enfin dans la HD et le résultat est très convainquant sur Mario Kart 8. Mais son innovation soutenue par le marketing est l’anti-gravité permettant de rouler sur les murs et les plafonds. Si cela ne transcende en rien le gameplay, ça a pour effet de pouvoir concourir sur des circuits bien plus originaux. La promotion peut également s’appuyer sur un partenariat avec Mercedes qui propose des DLC gratuitement en rapport avec la marque. C’est d’ailleurs les contenus téléchargeables qui font de ce Mario Kart le plus complet en terme de contenu. Ils incorporent des personnages ne provenant pas de l’univers Mario, comme Link. Des stages de Zelda, F-Zero, Animal Crossing et Excite Bike font leur apparition avec des particularités propres à chacune des séries. Couplés à la technologie NFC, les Amiibo permettent d’obtenir des costumes pour le personnage Mii et couleurs En raison de son nom, son objet ultime gagne un bonus, c’est ainsi que huit objets peuvent apparaître aux chanceux mal positionnés. Ce n’est pas tout puisque le super klaxon est enfin la réponse officielle pour se débarrasser des carapaces bleues ! Malheureusement, les joueurs n’ont plus la possibilité de garder un objet en réserve tout en obtenant un nouveau. Comme pour augmenter le challenge, une nouvelle difficulté apparaît, le mode 200CC. Les motos sont de retour. Côté online, les communautés sont remplacées par des tournois et les joueurs peuvent maintenant poster leurs vidéos sur YouTube et la chaîne Mario Kart Channel. Petit bémol pour le mode Bataille qui se voit amputé de ses arènes et ses divers modes. Malgré ces détails et le faible succès de la console, le jeu trouve preneur chez plus de 50% des possesseurs de Wii U.
Chaque nouvelle console a le droit à sa monture. Mais pour la Nintendo Switch, c’est une version Deluxe qui est proposée. Elle comprend l’ensemble du contenu de l’épisode précédent, DLCs compris, ainsi que quelques nouveautés. Le mode Bataille est maintenant conséquent. Il permet de s’affronter sur huit arènes dont l’une emprunte de l’univers Splatoon afin de promouvoir la sortie prochaine du second épisode. D’ailleurs les calamars ont rejoint le casting en plus d’autres personnages. Cette mise à jour permet de se livrer à cinq types de matchs : Bataille de Ballons, Explosion Bob-Omb, Voleur de Soleils, Chasse aux pièces et le mode inédit Traque sur la piste. Nintendo remet également d’anciens objets : le Boo permet de voler un objet et la plume permet de sauter mais n’est accessible qu’en mode Bataille. C’est aussi le retour des doubles options et des doubles caisses permettant de récupérer deux objets d’un coup. Toujours dans la veine de l’épisode Wii, Nintendo cherche à rendre le jeu le plus accessible possible et ajoute des options de conduite assistée, qui peuvent être désactivées. Les joueurs compétitifs ne sont pas en reste puisqu’un troisième niveau de dérapage fait son apparition. Le jeu tire partie des spécificités de la console et permet de jouer dans de nombreuses configurations : quatre en local sur une tablette, huit joueurs en local avec plusieurs consoles, douze joueurs avec les options en ligne. Bien qu’il ne s’agisse pas réellement d’un épisode inédit, son succès est fulgurant et il réalise le meilleur démarrage de la série malgré le faible parc de consoles installées.