Atari 5200 SuperSystemConsole de Atari, de 2ème génération
ATARI 5200 SUPERSYSTEM : ENTRE CONSOLE DE JEU ET ORDINATEUR
Au début des années 1980, la supériorité technique de la console de Mattel pousse Atari à sortir une nouvelle version améliorée de sa fameuse VCS 2600. Le premier projet est l’Atari 3200, aussitôt abandonné pour un tout autre projet qui est celui de Pam, la future Atari 5200.
ENTRE CONSOLE ET ORDINATEUR
Beaucoup de gens pense que l’Atari 5200 est la réponse d’Atari à la Colecovision, mais l’Atari 5200 était censé contrer l’Intellivision. Afin de gagner du temps de recherche et développement et de répondre rapidement à la concurrence Atari s’inspire de sa gamme de micro-ordinateurs. Atari avait bon espoir dans cette console qui devait à terme accueillir les jeux des micro-ordinateurs Atari 400 et 800. Et pour cause, leur architecture est semblable. La seule différence est l’absence de clavier pour la console. Un pont entre ordinateur et console repris des années plus tard par Microsoft. Anciennement nommée System X, le service marketing de la société opte pour 5200 afin d’insister sur la montée en puissance du successeur de la 2600. Ses cartouches de jeux sont presque deux fois plus grosses pour donner l’impression aux clients qu’ils en avaient pour leur argent. En somme, l’idée du service marketing était que plus une machine est imposante et plus elle paraît puissante.
DES STANDARDS DÉJÀ POSÉS
La révolution est sa capacité à accueillir non pas deux mais quatre ports manettes. Mattel vantait son contrôleur comme argument de ventes façon à celui de l’Atari 2600 car ce dernier comportait un joystick à 16 directions contre seulement 8 directions pour la machine d’Atari. C’est donc sur cet aspect qu’Atari a concentré ses recherches et c’est la raison pour laquelle ses contrôleurs sont directement inspirés de ceux de l’Intellivision. Le joystick peu ergonomique possède tout de même un manche analogique et surtout, il s’agit de la première à recevoir les boutons start et select, une future norme pour les consoles de salon. Le joystick permet aussi le tir automatique. Leur fragilité fut pointé du doigt, et pour cause, les manches ne tenaient que quelques heures avant de se rompre et de gros problème de centrage du stick était constaté. Comme le stick ne se remettait pas automatiquement au point mort, c’était au joueur de le faire. Un petit casier est prévu pour le ranger à l’arrière de la machine.
La connectique se compose d’un boîtier ne pouvant recevoir qu’un câble servant à alimenter la console, qui était connectée à la prise UHF du téléviseur par cette boîte.
UNE COMMERCIALISATION CONFIDENTIELLE
Arrivée à terme en 1982, elle ne connaît qu’une distribution limitée et ne dépasse pas le territoire américain. Elle n’a pas trouvé son public peu enclin à la voir remplacer leur 2600. Le choix de privilégier le nombre de contrôleurs à la rétrocompatibilité joue clairement en la défaveur de la machine puisque la console débarque sur le marché avec une ludothèque très pauvre contrairement aux concurrents qui se voient dotés d’accessoires permettant de profiter du catalogue très riche de l’Atari 2600. De plus Atari développe encore des jeux pour son ancienne console de salon et ne soutient pas pleinement l’Atari 5200. Il s’agit aujourd’hui d’un modèle rare et parfois oublié de l’Histoire. Atari réfléchira à sortir une version améliorée de son contrôleur mais le faible succès de la console la fera renoncer. La carrière de l’Atari 5200 pris fin le 22 mai 1984 quand Atari l’enterre publiquement après l’annonce, lors d’une conférence de presse la veille, de sa remplaçante, l’Atari 7800.