Troll du Mois #09 : Jésus 3Troll

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Troll du Mois #9
Troll du Mois #9

Dink Petitbois veut prendre la parole

Article souvenirs. Douloureux souvenirs. Commençons. Y’a pas mal de trucs foireux dans les jeux vidéo, on le sait. Les jaquettes merdiques, le gameplay j’m’en foutiste, la direction artistique aux fraises, j’avoue : on est habitués à ce qu’on se foute de nous. Dans le genre truc qui me stresse, on aurait bien pu causer adaptation de jeux vidéo en films, mais quelqu’un s’en charge déjà. Y’a bien une autre chose qui me fatigue : c’est les suites foirées. Que ce soit pour des raisons économiques, techniques ou encore ECONOMIQUES, on a eu le droit à ces étrons qui nous ont arraché à nos vieux rêves.

On ne va pas parler de ces séries qui sont nulles du début à la fin, vous connaissez déjà de quoi je veux parler, les cas Dragon Age ou Dungeon Siege sont des excellents exemples de ce que je veux dire. Tout le monde s’accordera à dire que le second épisode de DA est une daube sans nom, tout comme le troisième de DS, mais faut le dire : ces séries ont toujours été d’insupportables purges. Non, concentrons-nous plutôt sur de réelles déceptions, de ces jeux qui partis fleur au fusil, ont profité de leur nom pour nous faire avaler le sperme contaminé ayant servi à engendrer leurs enfants mal formés. Let’s go pour le viol !

Worldanim

Voilà une utilisation judicieuse d’une licence… un gif-boobs.

Le cas Final Fantasy

Une série bien connue qui peut servir d’exemple phare (pour beaucoup de choses d’ailleurs) : Final Fantasy. C’est ce genre de série de jeux qui n’est qu’une immense déception depuis des années. La faute à la casualisation du jeu de rôle japonais sans doute. Bien qu’une période de boulimie était clairement observable à l’époque de la snes et de la psx, on peut dire que c’était plus une période d’effervescence genre Renaissance Vénitienne car il y avait de bons jeux parmi toute la foule d’essais. Le dix a sonné le glas pour la série. Scénarios beaucoup moins appliqués, character design de plus en plus en dessous de la ceinture, système de jeu de plus en plus fouillis, on atteint l’apogée de la connerie avec leur combo de jeux en réseau aussi vains que surfaits. D’ailleurs on sent bien que la série s’essouffle puisqu’ils ne savent plus quoi inventer pour renouveler la licence.

On va pas cracher dans la soupe et admettre que même si à l’époque 8 bits, voir 16 bits, le scénario pouvait laisser à désirer, il y avait toujours un certain savoir faire pour créer une ambiance et nous accrocher à un univers. On sentait que les auteurs voulaient nous transmettre quelque chose. Aujourd’hui, c’est surtout nous qui devons leur transmettre les pièces sonnantes et trébuchantes de nos comptes chèques.

Lucaslol

Le jeu vidéo de nos jours.

Le cas Might and Magic

Might and Magic c’est l’histoire d’une licence qui fait des tours de montagnes russes en boucle. New World Computing qui se sera bien plus distingué dans le jeu de stratégie que dans le jeu de rôle aura tiré sa révérence avec le quatrième opus de Heroes of Might and Magic, 3DO ayant été gentiment phagocyté par Ubisoft. La série d’origine de cet univers est… Might and Magic justement. Qui du 1 au 9 nous aura bien fait souffrir (j’ai pas tout testé hein…). Attendons le dix pour espérer que le commerce sauve cette fois, cette série pitoyable. En revanche, les Heroes, restent des modèles de stratégie tour à tour (on dit merci King’s Bounty) aux cotés des Civilization et Total War, références dans leur genre. Le soucis avec cette série, c’est qu’elle est totalement en dent de scie. On va faire dans l’ordre : bof, cool, très très cool, nul, cool, a chier. Le gros soucis du six étant sa casualisation (encore toi ?) à outrance, avec un gameplay qui ne pousse pas du tout à la stratégie. On se retrouve avec des héros clones tous uppés pareils à peu de choses près. On est loin de la folie d’un 3 où un mage bien boosté était la pire enflure de ce système solaire, sorte de Goa’uld interdimensionnel spécialiste de la fuite en fufu par dessus les montagnes et des pluies de météores implosées en foudre terrible.

La série a aussi produit d’autres dérivés en bon nombre. Deux jeux de shoot assez sympatoches : Legends (pour l’époque ça allait mais fallait des copains) et Dark Messiah, ce dernier était vraiment bien bien sympatoche, l’immersion étant garantie avec ce soft très nerveux et un gameplay que j’ai pas eu la chance et l’honneur de revoir, dommage qu’il n’y ait pas eu de campagne multijoueur, chose qui manque souvent à l’appel. A coté de ça, 3DO s’est risqué au dév’ avec un Crusaders chiant comme l’enfer. Reste récemment un puzzle game et un card game assez rigolos. Ouais en fait le soucis, c’est pourquoi, punaise, pourquoi ils ont insisté avec la série d’origine ? Ça se vendait bien c’ca hein ? Y’a un mindfuck dans la matrice ? Si y’a bien une série où je me demandais ce qu’ils allaient nous claquer, c’est bien les M&M et quand je revenais du Toys R us (ouais je suivais ma mère à l’époque hein) je me posais toujours des questions…

GamerzGirls

Les bons jeux c’est comme les gameuses : c’est rare est c’est toujours fait sur le même modèle.

L’armée de Loki

Evidemment, on peut toujours compter sur la belle époque où sur les amateurs pour nous produire des suites ou des hommages de qualité surpassant l’original. Mais entre un Deus Ex 2 totalement vidé comme j’en ai parlé via la jaquette dans l’article précédent, un Devil May Cry 2 qui est à mourir de rire de nullité (cette série a-t-elle finalement vraiment décollé ?), ou un Star Wars : Le Pouvoir de la Force 2 que tout le monde a reconnu comme l’overdauberie de jouabilité et de scénar’, on a franchement de quoi faire au niveau des suites trop pourries. Encore que certaines suites sont juste moyennes, comme celle de Demie-vie.

Dysentery

A force de me rappeler des trucs pareils…

Que dire d’un Oblivion, d’un Banjo-Tooie, d’un Donkey Kong Country 3, d’un Duke Nukem Forever, d’Unreal Tournament qui depuis le premier épisode n’a fait rien de bon, ou pire, d’un Turok Evolution claque intersidérale de l’époque après un premier épisode rafraîchissant (à ce qu’il parait Bomberman : Act Zero est horriblement naze aussi, mais je ne peux rien confirmer, n’y ayant pas joué) ? C’est sur que là, on n’est pas sur du Super Metroid ou du Sonic & Knuckles qui eux ont su exploiter un juteux filon (quoique la licence Sonic nous aura pourvu de sacrées cochonneries et que Metroid nous aura pondu une belle daube plus tard). En parlant de licences foireuses, certaines plus globales et donc renouvelables durent des années. Et en des années, y’a le temps de faire des faux pas. Donjons et Dragons, c’est le bon exemple : on vacille entre le paradis, la terre et l’enfer. Article court, plus contenant que contenu, nous verrons du contenu, beaucoup de contenu le mois prochain pour terminer le cycle du troll du mois avec l’article dix qui va nous faire ouroboroser la life !