Call of Duty : Black Ops ou quand le jeu vidéo relance l’industrie de la musiqueTransmédia

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CoD BO et la musique
CoD BO et la musique

Le 9 Novembre 2010 est sorti Call of Duty : Black Ops. Dernier-né d’une saga déjà vendue par centaines de millions à travers le monde, Black Ops dégage un esprit que la Guerre du Vietnam n’aurait pas renié : héros burnés à la Rambo, explosions en tout genre et musique rock façon sixties/seventies.

Gimme Shelter

Une campagne de promotion digne de ce nom se doit d’être percutante, en particulier pour un jeu de guerre. Activision fait bien les choses et diffuse une publicité explosive dans lequel tous types de personnes se font la guerre. Pas la guerre façon fans d’Eddy Mitchell vs fans de Dick Rivers, non. La guerre, la vraie. Celle avec des armes qui font bang bang et qui font des trous dans la peau et même dans les murs. Le ton est donné, « il y a un soldat en chacun de nous ».

En plus du rythme effréné de la vidéo, le jeu développé par Treyarch s’offre Kobe Bryant pour quelques secondes de guéguerre. Avoir des gens connus dans une publicité, ça fait vendre (ne dites pas non, je l’ai vu de mes propres yeux : après être tombé sur une pub pour Atol avec Antoine, Ocelot s’est acheté toute une panoplie de chemises à fleurs. Bon, Atol a raté son coup, mais au moins ça fait vendre…).

Gimme Shelter est sorti en 1969 sur l'album Let it Bleed des Rolling Stones

Enfin, ce qui reste pour moi l’atout principal de la publicité pour Black Ops, c’est sa musique. Quoi de mieux qu’une bonne vieille chanson des Rolling Stones pour accompagner une guerilla urbaine ? La magie opère, le jeu se vend bien. Mais si la bande à Mick Jagger a bien servi Call of Duty, l’inverse est vrai également. En effet, depuis la sortie de la publicité, les ventes par téléchargement de Gimme Shelter ont quadruplé, passant d’une moyenne de 2000 à 8000 unités vendues chaque semaine !

Un autre titre mythique des Pierres qui Roulent a également bénéficié d’une nette augmentation de ses ventes. Dans le niveau Nuketown, si vous effectuez un headshot sur tous les mannequins répartis sur la carte, les haut-parleurs joueront Sympathy for the Devil. Intégré de manière plus discrète dans Call of Duty : Black Ops, les ventes pour ce titre sont passées de 2000 unités par semaine à 5000.

Sympathy for the video games

Depuis quelques années, les Guitar Hero et autres Rock Band avaient déjà eu cet effet sur les ventes musicales. Le jeu vidéo amène un vécu personnel aux chansons. Explosez les scores sur un jeu musical et vous apprécierez immédiatement les titres qui le composent. De plus, si les chansons choisies pour le jeu sont de bonne facture, il y a de grandes chances que l’artiste connaisse un fort regain d’intérêt.

Parmi les plus connus, les Rolling Stones mais aussi Guns N’ Roses, Aerosmith ou encore Tenacious D ont enfin pu atteindre les oreilles trop peu cultivées de beaucoup de joueurs.

Conclusion, le jeu vidéo peut-il sauver l’industrie du disque ? La réponse est peut-être oui, en tout cas pour des artistes talentueux. Les autres continueront à nous harceler à coups de publicité et de diffusion en masse sur les ondes hertziennes…