PsygnosisDéveloppeur de Destruction Derby, WipEout et Formula One

Rédigé par

Psygnosis a été fondé en 1984, sur les cendres d’Imagine Software, société britannique d’édition et de développement de jeux vidéo située à Liverpool.
Au début de l’année 1984, Imagine Software travaille sur un projet de jeu nommé Bandersnatch et prévu pour sortir sur Spectrum Computer. Le jeu ne verra jamais le jour car le 9 juillet 1984, après seulement 18 mois d’existence, Imagine Software fait faillite.

Ian Hetherington

Des cendres d’Imagine Software naîtra Psygnosis, fondé par Ian Hetherington (ancien directeur d’Imagine Software) et Jonathan Ellis. Une grande partie des anciens employés d’Imagine Software rejoignent la nouvelle société. L’équipe de développement se met au travail et sort son premier jeu en 1986, Brataccas, qui est en fait une nouvelle version de Bandersnatch portée sur Amiga et Atari ST.
Un autre jeu d’Imagine Software n’avait également jamais été terminé : Psyclapse. Les développeurs avaient seulement eu le temps de produire une démo du jeu dans laquelle on peut voir un héros avancer tandis qu’il est poursuivi par les murs d’un château. Le but du jeu était de s’échapper d’un château dans lequel un être démoniaque a invoqué des guerriers du passé.
Finalement, Psyclapse fut le nom donné à une sous-division de Psygnosis. Les softs sortis sous la licence Psyclapse sont surtout des jeux d’action/aventure et des shooters (Captain Fizz Meets the Blaster-Trons, Menace, Baal, Ballistix, Never Mind, Anarchy, Matrix Marauders, Spell Bound, Stryx).
Le logo de Psygnosis, la fameuse tête de hibou tirée de leur jeu Agony, a été dessiné par Roger Dean. Dean travaillait déjà chez Imagine Software et a ensuite été réengagé par Ian Hetherington pour travailler sur les artworks de Psygnosis. Il était le pionnier des artworks de la société. Néanmoins, d’autres artistes ont apporté leur contribution : Peter Andrew Jones, Melvyn Grant, Ian Craig, Tim White, Tony Roberts et Ian Miller.
En 1989, Psygnosis lance une nouvelle saga qui va lui apporter la reconnaissance : Shadow of the Beast. Psygnosis se fait remarquer grâce à cette nouvelle production, mais aussi grâce à sa distribution : alors que les éditeurs se contentaient de distribuer leurs jeux dans des boîtes au format standard, Psygnosis emballait souvent ses jeux dans des boîtes plus grandes pour y ajouter des goodies comme des cartes, des posters ou même des t-shirts.
Autre caractéristique forte de Psygnosis : la haute qualité graphique de ses jeux, notamment grâce à la présence de 4 artistes travaillant à temps plein. Cependant, les programmeurs et les game designers étaient principalement freelance. Ce qui fit la grande différence artistique par rapport aux jeux de l’époque fut entre autre des sprites avec de nombreuses animations, et des fonds de scènes complexes et bucoliques, à la manière de Barbarian, Chronos Quest ou encore Obliterator.
En 1991, Psygnosis démarre une seconde saga prometteuse : Lemmings.
Deux ans plus tard, Sony achète Psygnosis et lui demande de développer des jeux pour la PlayStation. Psygnosis arrive là dans son âge d’or et accouche de licences à succès avec les jeux de courses Formula One, WipEout et Destruction Derby. Au passage, Psygnosis donne ses lettres de noblesse à la première console de Sony et fait de la société nippone un nouveau concurrent redoutable sur le marché des consoles de jeux. Avec des softs plus matures et plus orientés Action, Sony se démarque des autres principaux acteurs de l’industrie vidéoludique que sont SEGA et Nintendo.
En 1999, Psygnosis fusionne avec Sony. Le label est abandonné l’année suivante, marquant ainsi la disparition de Psygnosis sous sa forme originelle. Son principal studio, situé à Liverpool, a été renommé Sony Studio Liverpool.