CapcomSociété mère de nombreuses franchises à succès (Street Fighter, Mega Man, Resident Evil, ...)

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C’est en 1979 que Kenzo Tsujimoto fonde la société IRM Corporation, qui produit et vend des machines et jeux électroniques. Deux ans plus tard, la filiale Japan Capsule Computer est créée, pour être renommée par la suite Capcom (il s’agit d’une « contraction » : CAPsule COMputer) en 1983. La société n’a jamais cessé de s’agrandir et de s’exporter : une filiale américaine (Capcom USA) a vu le jour en 1985, accompagnée de Capcom Entertainment chargée de la distribution sur le sol américain et basée en Californie. Une filiale chinoise (Capcom Asia) a également été créée en 1996 dans le but d’accéder au marché de l’Asie du Sud-est et de la Chine, elle est basée à Hong-Kong. Ajoutons à cela la filiale Européenne, Capcom Eurosoft créée en 1998 et même une française, créée en 2008 et dont le président est un ancien de Midway : Antoine Seux.

Actuellement, Capcom fait partie des sociétés du jeu vidéo les plus connues et appréciées : bon nombre de ses licences sont considérées comme « mythiques » : Devil May CryResident EvilStreet FighterMegamanPhoenix Wright… Tous ces jeux ont fait de Capcom ce qu’elle est aujourd’hui : une des meilleures maisons d’édition de l’histoire du jeu vidéo.

C’est avant tout avec les bornes d’arcades que Capcom s’est fait un nom : en 1984 ont débarqué trois jeux : Vulgus, premier jeu d’arcade de la société qui est un jeu de shoot dans lequel le joueur avance en dégommant tout sur son passage (ce système sera ensuite repris bon nombre de fois), Son Son, un jeu de shoot pour deux joueurs et 1942, tourné vers l’aviation. Ces trois jeux rencontrèrent un vif succès et révélèrent l’éditeur. Capcom devient alors une référence en matière de jeux de shoot sur borne d’arcade : en 1985 arrivent Exed Exes et Gun Smoke, le premier mettant en scène des avions contre une armée d’insectes et le second permettant au joueur d’incarner un cow-boy du Far west. Street Fighter quant à lui naîtra en 1987 et ne rencontrera pas immédiatement un succès total mais se vendra tout de même bien. C’est cette même année que Megaman verra le jour, avec le succès que l’on sait.

En 1989, sur la lancée de Megaman, Capcom s’essaye au beat’em all et au jeu de plateforme. C’est ainsi que sortent Strider Hiryu (qui met en scène un ninja) et Final Fight.

1991 est pour Capcom l’année de la consécration avec la sortie de Street Fighter II : ce dernier connait un succès phénoménal à travers le monde. Initialement sorti sur borne d’arcade, il est ensuite adapté sur consoles 16 bits, notamment sur Super Nintendo. Le jeu est même vendu en bundle avec la console.

Conscient du potentiel de la série Street Fighter, Capcom en profite au maximum : en avril 1992 sort Street Fighter II Dash, sorte d’add-on poussé qui apporte des améliorations notamment au mode deux joueurs. Arrive en 1993 Super Streer Fighter II qui lui apporte de nouveaux personnages et de nouveaux combos et une adaptation cinéma voit même le jour en 1994 (avec Jean-Claude Van Damme dans le rôle de Guile) : malgré une qualité sérieusement discutable le film rapporte 100 millions de dollars.

A partir de 1995 et avec la sortie de Street Fighter 0, Capcom sort un nombre important d’itérations de la licence, cependant plus orientés consoles de salon que bornes d’arcade vu l’intérêt lucratif de plus en plus décroissant de ce marché. En revanche, elle ne les délaisse pas totalement en abreuvant encore les salles d’arcade de cross overs opposant les personnages Capcom à d’autres univers, tels que Capcom VS Marvel ou encore Capcom VS SNK.

Avec la montée de la puissance des consoles de salon et l’ampleur du marché financier qu’elles représentent, Capcom se concentre d’avantage sur ce secteur. Capcom crée sa mascotte en 1987 : un petit soldat bleu appelé Megaman s’aventurant au cœur d’un jeu d’action. Le jeu homonyme sort sur la Famicom (ou NES pour les occidentaux) de Nintendo et aura d’ailleurs de nombreuses suites sur des plateformes très variées au fil des années.

Capcom ne se limite pas aux jeux de combats ou de shoot : la société s’essaye au RPG avec la série Breath of Fire en 1993 sur Super Nintendo. En 1996, nouveau succès phénoménal : Capcom édite Bio Hazard -ou Resident Evil chez nous- (rappelons tout de même que contrairement à la croyance populaire, ce n’est PAS Capcom qui a inventé ce genre mais un français du nom de Frederick Raynal avec son Alone in the Dark). Ce jeu, sorti sur la PlayStation de Sony, se déroule dans un manoir dans lequel on rencontre des zombies et autres bestioles génétiquement modifiées, parvenant à créer une ambiance flippante et gore à souhait. Le succès fulgurant que connait ce titre (qui aura de nombreuses suites) achève de propulser Capcom dans la stratosphère des grands éditeurs.

Sur PlayStation 2, Capcom crée deux autres licences phares : Onimusha et Devil May Cry en 2001. Les deux softs se vendent par millions. Capcom, fidèle à sa réputation, exploite le filon et dote ces jeux de plusieurs suites.

Au total, Capcom est à l’origine de plus de 300 jeux sur 34 consoles différentes (de l’Amiga à la ZX Spectrum en passant par la Megadrive et la Wonderswan) et a connu le succès avec de nombreuses licences (Street Fighter, Megaman, Resident Evil, Devil May CryPhoenix Wright, Monster HunterLost Planet, Bionic Commando, etc.).