• Développeur : Milestone
  • Editeur : Bigben Interactive
  • Site Web : PAL
  • Version testée :
  • Classification :
    Sigle âge 3 ans et plus
    Francaise : 25/10/2013
    Americaine : nc/nc/nc
    Japonaise : nc/nc/nc
  • Exclusivitée
  • PEGI :
    Online Game

WRC 4

Rédigée par

Faisons table rase de la glorieuse licence WRC entre les mains d’Evolution Studios qui, de 2001 à 2005 sur PS2, avec notamment WRC II Extreme, WRC 3 ou encore WRC 4, avait su devenir la référence en matière de jeu de rallye sur consoles de salon. La licence WRC est passée depuis un peu dans l’oubli. Il faut le dire, une autre série phare a anéanti toute concurrence : celle des Colin McRae : Dirt orientée plus arcade. Rachetée tout d’abord par Warner Interactive puis par Black Bean et enfin récemment par Bigben Interactive mais toujours développée par le studio italien Milestone, et ce depuis son passage sur next-gen, la licence WRC est en quête de sa gloire passée, celle qui la faisait briller de mille feux. Ce WRC 4 est-il le jeu de rallye tant attendu par de nombreux amateurs et fans en manque de sensations pures et dures ou un énième opus sans saveur en manque de renouveau ?

WRC 4 Critique1

 

Une licence WRC en perte de vitesse ?

WRC 4 en quête du renouveau

WRC 4 en quête du renouveau

La licence WRC où comment une licence qui a connu ses heures de gloire sur PS2 avant de se casser littéralement la figure sur les consoles next-gen. La faute à qui ? Du fait tout d’abord que ce ne sont plus les développeurs d’Evolution Studios qui s’occupent de cette licence, eux qui avaient œuvré à faire de la série WRC une véritable franchise adulée et respectée de tous. Il y a aussi et surtout un fait qui n’aidera pas cette série à retrouver sa gloire passée puisque en l’espace de quelques années, elle est passée d’éditeur en éditeur, Warner Interactive puis Black Bean et enfin récemment Bigben Interactive, telle une vieille voiture d’occase qu’on se refile entre jeunes permis. Le résultat était alors sans appel : une licence qui ne sait plus où elle va, complètement désuète, sans plus aucune saveur et malheureusement sans plus aucune identité. Alors certes les Italiens de Milestone essayent tant bien que mal de faire vivre ou plutôt de faire survivre cette licence mais le mal est déjà fait surtout quand quasiment tout le budget alloué pour le jeu passe dans l’achat de la licence officielle. Faut-il alors passer son chemin face à WRC 4 ? La réponse est non ! Parce qu’avec une concurrence quasi absente, WRC 4 peut se targuer d’être la référence en terme de jeu de rallye sur consoles et PC.

L’année dernière on avait eu droit à un WRC 3 qui avait redressé sacrément la barre en innovant sur de nombreux points. Si j’admets qu’aucune réelle innovation n’est ressentie avec ce WRC 4, il n’en demeure pas une bonne simulation de rallye sur console. La version que j’ai pu tester, celle sur PS3, m’a de suite convaincu d’une chose. Cet opus qui n’a malheureusement pas une direction artistique des plus créative, notamment au niveau des menus ou des circuits, a fait de bonnes choses en terme de sensations pad en main et en essayant d’apporter une touche réaliste tant sur le gameplay que dans l’aspect carrière du jeu.

Un mode carrière revisité : réaliste mais perfectible

La Ford Fiesta R2 en action

La Ford Fiesta R2 en action

Le mode carrière reste classique dans son déroulement et ne dépaysera pas les nouveaux venus puisque qu’il reprend les mêmes mécaniques que toutes simulations (check de la boite mail, du calendrier, du classement, accès à votre voiture). Après une introduction fort agréable dévoilant de vraies courses de rallye sur une musique épique, vous rentrez au cœur du jeu. En tant que débutant, vous devez choisir parmi trois écuries celle qui vous convient le mieux… autant vous le dire de suite, les trois sont toutes identiques surtout au niveau de la voiture puisqu’en tant que novice vous devez faire vos preuves à bord d’une Ford Fiesta R2. Et c’est là que ce mode carrière prend tout son sens puisque vous débutez non pas dans la peau d’un outsider qui va se frotter aux plus grands mais dans la peau du petit nouveau qui doit faire ses preuves dans la catégorie WRC Junior. L’objectif est simple, gagner cette catégorie pour accéder aux autres catégories : WRC 3, WRC 2 et enfin WRC. Se composant de 10 pilotes pour une catégorie regroupant 6 circuits, la WRC Junior vous permet de vous familiariser avec le jeu à bord d’une voiture que l’on peut considérer, au regard des autres bolides, comme une 2CV. Si vous goûtez d’abord aux joies des voitures de la catégorie WRC, les voitures de la catégorie Junior sont terriblement lentes et n’offrent quasiment aucune sensation de vitesse.

Vous l’aurez donc compris, ce mode carrière innove dans le sens où on débute en bas de l’échelle et faire ses preuves sur route est au cœur de ce WRC Junior. Alors certes, on nous permet de commencer une véritable carrière avec une bonne gestion de la voiture et tous ses à-côté. Chaque journée est ponctuée de point de ravitaillement où un aspect stratégique rentre en jeu puisque suivant le type de course, asphalte ou terre, on équipera différemment sa voiture. Mais hélas cela s’arrête là ! La personnalisation de la voiture entre chaque rallye est perfectible. On reste sur notre faim avec cette quasi impossibilité de personnaliser en détail sa conduite. On reste dans le basique et on est bien loin de la personnalisation des voitures des Dirt, ou encore des premiers WRC sur PS2. Et que dire de l’enchaînement des circuits. C’est simple, on prépare un peu sa course, on débute la course on la termine et on redémarre un nouveau circuit… et ce n’est pas le passage dans notre bureau qui nous dépaysera. Alors on tente de s’évader dans le cœur du jeu, la conduite.

Une conduite mêlant simulation et arcade…

Entre arcade et simulation, il faut choisir !

Entre arcade et simulation, il faut choisir !

WRC 4 reprend là où WRC 3 nous avait laissé, c’est-à-dire sur notre faim entre une conduite teintée de simulation et d’arcade. Le soft se veut à la fois rapide à prendre en main pour les néophytes mais assez poussé lorsqu’on bidouille les réglages et qu’on enlève les assistances de freinage notamment. Les mordus de rallye passeront par la case option pour personnaliser leur conduite qui au final s’avère plutôt réaliste. De bonnes sensations pad en main avec une mention spéciale pour la vue cockpit. Dans cette dernière on a réellement l’impression d’être à bord d’un bolide même s’il faut mentionner qu’on ne retrouve pas des sensations de simulation pure et dure. Il faut noter toutefois que si vous jouez avec la caméra à la troisième personne c’est-à-dire vue de dessus, vous allez très vite déchanter ! Cette conduite se veut lourde, imprécise, bref un gros point négatif et au final on se retrouve avec une absence de sensation de vitesse même dans les catégories WRC. Un comble !

WRC 4 a comme qui dirait, le cul entre deux chaises. Ne sachant pas vers qui s’adresser, public casual ou professionnel du volant ? C’est bien dommage parce qu’au final personne n’y trouve véritablement son compte. Force est de constater que le fait d’avoir deux conduites bien différentes (arcade et simulation) nous prouve bien une chose, Milestone ne savait pas où aller. Mais cette conduite a ses atouts ! On sent bien les différences entre les divers terrains : asphaltes, bitumes, neige… Le joueur devra s’armer de patience pour avoir une conduite exemplaire sur neige par exemple histoire ne pas terminer dans le décor. Le choix de la voiture aura donc une certaine incidence sur votre conduite et par conséquent sur votre classement. La Ford Fiesta R2 du mode Junior WRC n’a rien à voir en terme de vitesse avec les bolides de la WRC (Citroën DS3 WRC). Chaque voiture a son propre équilibre, à vous de trouver la voiture qui vous correspond le mieux. Au nombre de 16, elles sont toutes sacrément bien modélisées et les 13 rallyes sont plus ou moins officiels, oui certains circuits sur les 78 que compte le jeu viennent des têtes bien pensantes des développeurs.

Un titre encore perfectible sur de nombreux points !

Primo je sais bien conduire et secondo regardez les décors... PS2 ?

Primo je sais bien conduire et secondo regardez les décors… PS2 ?

Ça m’embête de tailler ce jeu et faire émerger ses points négatifs, non pas parce qu’il ne faut jamais tirer sur une ambulance, mais parce que ce WRC 4, une fois le pad en main, procure une sensation que je n’ai pas revue depuis un certain Colin McRae Rally 2.0 en 2000 sur PSOne. Le fait est que les gars de Milestone, avec ses moyens, arrivent à pondre quelque chose de bon ! Le mode photo est une vraie réussite ! On peut, à n’importe quel moment de la course, mettre le jeu en pause et enfiler sa casquette de photographe et prendre de beaux clichés pour ensuite les enregistrer sur sa console et les partager avec ses copains. Et pourtant, WRC 4 n’est pas un jeu à acheter les yeux fermés car il réside encore dans cette franchise des points négatifs. A commencer tout d’abord par les décors… les jeux de rallye ne se focalisent pas sur les graphismes mais il faut noter qu’hormis les voitures qui sont bien modélisées, les décors eux sont insuffisants. Je me suis amusé à sortir du circuit le temps de visualiser le décors hors-piste… le résultat est à mi-chemin entre la fin de la PS2 et le début de la PS3… alors que nous sommes en 2013. Ajouter à cela un aliasing assez présent et des bugs sonores sur les moteurs et vous avez une liste assez conséquente de points négatifs qui n’entachent pas véritablement le plaisir du jeu mais qu’il faut souligner. Enfin, le carton rouge revient indubitablement à ces temps de chargement qui sont interminables ! La sauvegarde automatique n’aide en rien il faut l’avouer… mais purée que c’est LONG LONG LONG par moment.

Allez on termine sur une touche plus élogieuse histoire de prendre le contre-pied du titre de ce dernier paragraphe. Le mode multijoueur souligne cette tentative de prise de conscience et de renouveau. Simple mais efficace ! Jusqu’à 16 joueurs en ligne peuvent s’affronter histoire de savoir qui à la plus grosse. Aucun soucis de baisse de framerate à constater avec ce mode et cerise sur le gâteau un mode local appelé Hot Seat est présent de quoi se défier entre potes !

 

Critique réalisée à partir de la version éditeur PS3. 

L'avis général

  • Licence officielle
  • Dégâts réalistes
  • Prise en main rapide et efficace
  • La catégorie WRC Junior
  • Le mode photo
  • Temps de chargement beaucoup trop longs
  • Caméra 3ème personne lourde et imprécise
  • Aliasing et baisse de framerate
  • Quelques bugs sonores
  • Décors de certains circuits

WRC 4 n'est pas la simulation tant attendue mais elle a ce petit quelque chose qui fait qu'on s'y attache. Entre un jeu perfectible sur de nombreux points comme ses temps de chargement diablement longs ou encore une caméra à la 3ème personne imprécise, ce quatrième opus développé par les Italiens de Milestone nous fait un dérapage contrôlé et redresse le volant avec une conduite teintée de simulation et d'arcade, un mode carrière assez pêchu sans pour autant casser les codes et surtout la présence de la licence officielle WRC avec ses circuits, ses pilotes et ses voitures. Perfectible mais en progression !