• Développeur : roll7
  • Editeur : Devolver Digital
  • Site Web : PAL
  • Version testée : PC
  • Classification :
    Sigle âge 3 ans et plus
    Francaise : 11/08/2015
    Americaine : nc/nc/nc
    Japonaise : nc/nc/nc
  • Existe aussi sur PS4/PSVITA 9/3/2015
  • PEGI :

OlliOlli 2 : Welcome to Olliwood

Rédigée par

Si vous êtes amateur de jeux indé’, il y a des chances que vous ayez mis la main l’an passé sur OlliOlli premier du nom, sinon il y a une place en enfer spécialement pour vous. Vous pouvez toujours vous rattraper en allant faire un tour ici. À voir les jeux que lâche le petit studio qu’est Roll7 (Not a Hero pour ne citer que lui), on peut imaginer que ce dernier emploie un paquet de boules de nerfs ne pouvant s’arrêter de bosser. C’est à peine neuf mois après la sortie du premier opus, qu’OlliOlli2: Welcome to Olliwood a pointé le bout de son nez sur PS4 et PS Vita, toujours édité par Devolver. Le principe reste le même, skatez !

OlliOlli2_band

 Un gameplay encore plus exigeant

Maîtrise, vitesse et patience nécessaires.

Maîtrise, vitesse et patience nécessaires.

Comme son aîné, le principe du jeu reste simple, du moins sur le papier. Un personnage (toujours sans visage), une planche et vous voilà parti pour une quantité assez incroyable de niveaux et de rage quit. Le studio a gardé une recette de gameplay qui fonctionne bien, en réussissant à rendre le résultat plus gratifiant bien que salement plus punitif. Il s’agira d’enchaîner les tricks aériens et grinds habituels en scroll horizontal, mais cette fois-ci, il vous sera possible de toucher le sol en plaçant des manuals. Comprenez par là la possibilité d’infiniser les combos et par conséquent un rehaussement de la difficulté. En plus de pouvoir ne jamais interrompre vos enchaînements, il est également possible dans ce second opus d’effectuer des rotations lors des manuals et des grinds. Le compteur de combos augmentera en conséquence mais le timing pour effectuer les manipulations devient vite insoutenable et vos nerfs seront mis à rude épreuve sur les niveaux les plus longs. Tomber car on tente d’effectuer un trick trop compliqué n’est pas l’aspect le plus cruel. Comme son prédécesseur, OlliOlli 2 se verra impardonnable à l’atterrissage, le tout étant rendu encore plus frustrant par la possibilité de caler un combo tout au long du niveau. Votre score pourra s’envoler ou s’écraser sur le bitume, comme vous en fait. Là où une réception de type “Parfait” vous permettra de poser un 3 000 000, une réception “Ok”, vous gratifiera d’un lamentable 500 000. La frustration à son comble quand on vient de placer des tricks parfaits tout au long du niveau. De nouveaux tricks comprenant des doubles demi-cercles à faire avec le stick vous permettront d’augmenter de 3 voire 4 votre multiplicateur.

Olli maintenant !

Oui, c'est un autel sacrificiel maya. Tkl

Oui, c’est un autel sacrificiel maya. Tkl

En effet vous n’êtes pas couchés. Au programme une carrière pour amateur composée de 5 univers comportant chacun 5 niveaux. Cette dernière n’a d’amateur que le nom car le challenge est déjà bien corsé. Lorsque vous complétez les 5 challenges d’un niveau, vous débloquez celui-ci en mode pro. Là ça commence à causer et il va falloir vous doter de patience car les challenges sont vraiment costauds. Si les challenges vous fatiguent, vous pourrez aller faire un tour dans le mode spots, qui vous proposera 25 niveaux, sur lesquels il vous faudra poser le plus gros score possible. Autant dire qu’il y a de gros malades qui s’amusent à les doser. Une grosse nouveauté a fait son apparition : le multijoueur local, et c’est malheureusement le seul vrai point faible du jeu. Le concept en soi est bon, tous les joueurs ont le même parcours et le même temps, l’objectif étant de faire le plus gros score. Le souci étant que ce mode est totalement inaccessible pour des joueurs inexpérimentés, car ils se feront tout simplement bouffer par la personne qui a ne serait-ce que déjà un peu joué. On peut alors se demander s’il s’agissait vraiment d’une bonne idée d’implanter un mode multi qui au final n’est pas amusant. Le mode « Grind du jour » est toujours disponible et vous permettra de vous mesurer une fois par jour aux autres joueurs sur un parcours où vous n’aurez qu’une seule chance pour inscrire votre score.

Un petit lifting

OlliAdieu pixel art, bonjour flat design ! L’équipe a décidé de passer d’un minimalisme type rétro à un minimalisme plus dans l’air du temps. Le jeu est lissé et BEAUCOUP plus lisible qu’avant. Les cinq univers sont bien différents et auront chacun leur code couleur précis. L’ambiance far west de “Gun Metal” qui sera assez brun, rouille et métal tandis que que le niveau futuriste “Titan Sky” sera bleu azur, rose et vert. Encore une fois, la bande originale vous tire dessus au bazooka. Celle du premier opus proposait du contenu de très bonne facture ; cette fois-ci c’est une tuerie monumentale. On reste dans l’electro/chill mais en quantité supérieure et aucune ne ressemble à l’autre : par ici pour un aperçu. L’OST à elle seule justifie déjà l’achat du jeu.

 

Encore une fois Roll7 nous propose un jeu de très bonne qualité, malheureusement entaché par cette tentative ratée d’inclure du multijoueur dans un jeu qui n’y est pas destiné.

 

L'avis général

  • Le gameplay exigeant
  • L'OST qui tue
  • La fluidité
  • La lisibilité améliorée
  • Une difficulté vraiment au rendez-vous...
  • ...mais qui rebutera certains nouveaux joueurs
  • Un multijoueur qui aurait pu être mieux fichu
Addictif, difficile, joli, sur le papier le titre de Roll7 a tout pour plaire ! La durée de vie est assez colossale et vous pouvez toujours y aller une fois par jour histoire de tenter le niveau quotidien. Si vous avez quelques amis qui jouent déjà, le multijoueur s'avérera intéressant. Si vos camarades de jeux sont débutants, alors il y aura du rage quit à la pelle. Il vous faudra débourser une quinzaine d'euros pour profiter de tout ça ou attendre qu'il tombe dans un prochain bundle (oui ça arrivera).