• Développeur : Alpha Dream
  • Editeur : Nintendo
  • Site Web : PAL
  • Version testée : 3DS
  • Classification :
    Sigle âge 3 ans et plus
    Francaise : 04/12/2015
    Americaine : 22/01/2016
    Japonaise : 03/12/2015
  • Exclusivitée
  • PEGI :

Mario & Luigi: Paper Jam Bros.

Rédigée par

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Il s’agit de ne pas de se tromper : cet opus est une mouture de Mario & Luigi avec comme invité surprise Paper Mario et non l’inverse. Les fondements restent les mêmes que ceux vus dans les épisodes précédents et les habitués de la série ne seront pas perdus. Ce mélange des deux univers est réussi et original permettant d’intégrer une bonne dose d’humour propre à la série.

Une histoire de bouquin…

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Petite carte mais gros menu

Tout débute lorsque Luigi cherche à combler un trou dans l’une des pièces du château et renverse un livre de la bibliothèque royale. Le bouquin s’ouvre sur le parquet et de ses pages s’y échappent les protagonistes et les décors de Paper Mario. Dès lors on comprend vite que malgré l’aide de Paper Mario pour sauver tous les habitants de son univers parachutés dans le Royaume Champignon, il faut également affronter le double d’ennemis. Après plusieurs minutes, on en ressent vite les limites avec un scénario plutôt pauvre qui tourne uniquement autour de cette rencontre sans aller plus loin, alors que ce mélange était justement l’occasion d’imaginer des situations un peu plus inspirées. Du coup le joueur avance plutôt grâce au plaisir apporté par le gameplay que pour l’intrigue. Dommage pour un RPG, d’autant plus que les débuts de l’aventure rendent trop visibles certaines mécaniques de jeu : sauvetages de Toads, arrivée dans un village puis combat de l’arène, etc. qui vont se répéter encore et encore dans un premier temps.

L’humour est constant dans cet épisode avec des animations amusantes et travaillées pour les personnages. Mention spéciale pour ce trouillard de Luigi qui en fera rire plus d’un par ses mimiques et sa voix.

Le Royaume Champignon qui manque de grandeur et de magie laisse le joueur évoluer dans des environnements classiques tels que des prairies, bois, montagnes enneigées, déserts arides et îles paradisiaques. Malgré l’absence de diversité et de surprises, ces décors sont composés d’un grand nombre de zones, mais pour le coup aucun risque de se perdre au cours de son périple.

Mario & Luigi: Paper Jam Bros. est un concentré de gameplay riche dans un monde pauvre.

Même constat pour les menus qui sont très clairs et ne risquent pas de perdre le joueur. Composés d’icônes et de textes, ils renseignent instantanément sur leurs contenus et permettent de gérer son équipement, ses objets, ses statuts, ses cartes et savoir où l’on en est de sa collection. À cela s’ajoute un guide très complet de toutes les actions possibles du jeu, la possibilité de switcher du mode facile au mode normal et la gestion des amiibo. Il est accessible depuis l’écran tactile de la console et met le jeu en pause.

Un trio de SuperStars !

La grande nouveauté, c’est le trio formé par Paper Mario, Mario et Luigi. Les trois italiens s’allient naturellement pour défier les Bowser et sauver ensemble les princesses. Leur maniement provient de leurs origines, Paper Mario se joue par conséquent de façon différente des deux autres, il peut lors des combats enclencher des attaques trio mettant en scène les talents de l’équipe au complet. Ses simples coups de Marteau et de Saut se basent sur la duplication de lui-même grâce aux différentes feuilles de papier, que l’on aura loisir de dupliquer autant de fois que nécessaire pour avoir le maximum de copies du personnage. La seule contrepartie est la perte du tour lorsque l’on actionne le bloc « Copies ».

De leur côté, les frères Mario se jouent comme dans tout Mario & Luigi, un coup de Marteau, un saut, un objet ou une attaque frères qui consomment des « PB ». La différence de gameplay entre les Mario apporte de la diversité lors des combats qui se déroulent au tour par tour tout en demandant de la dextérité, puisqu’il est demandé au joueur d’appuyer sur des boutons à des timings bien précis. Et puisque l’on parle de boutons, sachez que les contrôles sont bien pensés pour la console : Y pour Mario Paper, B pour Luigi, A pour Mario et X pour les actions de groupe. Ces actions simples d’apparence demandent de se concentrer quand il s’agit de parer des attaques adverses quasi simultanées.

Chacun des personnages possède son propre bouton d’action : Y pour Mario Paper, B pour Luigi et A pour Mario

On retrouve ainsi les composantes classiques des vieux RPG avec d’un côté des combats au tour par tour, des PB qui s’apparentent à de la Mana, de l’expérience et des niveaux et de l’autre côté un dynamisme lors des combats grâce aux attaques qui demandent d’effectuer des actions à la manière de QTE. Chose appréciable, certaines animations de combat peuvent être passées pour gagner du temps. Il est aussi possible de passer plus rapidement les dialogues avec la gâchette R et le sprint est disponible assez tôt dans le jeu afin de se déplacer plus rapidement. Des petites améliorations qui pèsent bien lourd quand il s’agit de comparer le gameplay aux anciens épisodes. Tous ces éléments ne sont pas de refus dans un jeu qui demande de level up constamment à l’instar de beaucoup de titres du genre. Pour s’assurer d’avoir un bon niveau il va falloir par moment enchaîner les combats qui ne se déclenchent qu’au contact avec un ennemi et sont donc pour la plupart facultatifs si on exclut les boss qui restent évidemment obligatoires.

La série est connue pour ses boss impressionnants bénéficiant d’une mise en scène soignée et de coups originaux. Mario & Luigi: Paper Jam Bros. ne déroge pas à la règle, votre aventure sera parsemée de créatures connues et emblématiques qui vous donneront du mal. Certains combats en mode normal sont longs, très longs, voire interminables, apportant leur lot de lassitude et d’énervement s’ils aboutissent à une défaite après 45 minutes de combat. Le challenge reste tout de même bien dosé et permet aux aficionados de défis d’être tenus en haleine.

SOS Société, nous sommes là pour vous aider

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Les Toads deviendront vite une obsession à n’en plus dormir !

Les Toads ne sont pas connus pour leur courage et cette histoire le confirme ! Les Toads en papier se cachent partout où ils peuvent et quand ils ne se cachent pas, ils fuient… Heureusement l’équipe Mario est là pour les rassurer et les sauver. Les sauvetages en tout genre sont de mise. Ainsi par moment il faudra uniquement les trouver camouflés dans le décor, à d’autres occasions il faudra leur courir après et d’autres fois il faudra les sauver par toutes sortes de mini-jeux simples et amusants.

Les maisons Lakitu permettent de lister ces missions de sauvetage et d’en faire de nouvelles. Pour chacune une version difficile permettra en corsant la difficulté de récupérer une médaille de plus ; récompense acquise lors d’une mission menée à bien. Chaque palier de trois médailles donne lieu à une carte de qualité en bonus. Et ce n’est pas tout car l’un des tuyaux de ces maisons permet d’avoir accès à la salle d’arcade, genre de Gold Saucer miniature à la Mario, permettant de rejouer contre les boss du jeu mais aussi de parfaire ses techniques en gagnant des points défis. Le challenge est de mise et le gain de « PD » est proportionnel à la difficulté.

Dans Mario & Luigi, il est question de récupérer les Toads mais pas uniquement. La collection d’éléments en tout genre est facultative mais permet de motiver à progresser dans l’histoire. Pour finir le jeu à 100% et allonger un peu la durée de vie, il faut sauter sur tous les blocs « Question » du royaume Champignon, il faut déterrer l’ensemble des trous à haricots, récupérer l’ensemble des Toads et creuser quelques plates-formes bonus facilement reconnaissables. Ajouter à cela le nombre assez conséquent de cartes de combat.

La plupart de ces missions s’effectuent sur une musique entraînante, qui comme les autres présentes dans le titre reste dans la même veine que ce qui se faisait dans les opus précédents. Il y a même la musique du Château de Super Mario 64 !

Ceci est un tit(r)an carton

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Les combats avec les Titancartons se passent dans des arènes appropriées

Si ce jeu est marqué par l’arrivée de nouvelles phases de jeu mettant en scène des Titancartons, c’est aussi un épisode qui fait prendre de l’ampleur au rôle de Toadette, habituellement confinée à des tâches très anecdotiques. C’est elle qui imagine et crée, à l’aide de la main d’oeuvre composée de Toads, les combattants de carton à l’effigie des personnages de la série. Ces géants de carton sont transportés par un parterre de Toads contrôlé par le joueur. Ils peuvent soit charger sur l’adversaire pour tenter de l’étourdir et à défaut parvenir à lui enlever un peu de vie, soit sauter pour redescendre en piqué sur l’un des adversaires cartonnés. Une dernière action surprise sera possible vers la fin de l’aventure.

Bien sûr il va falloir insuffler du courage à nos porteurs et pour cela rien de mieux qu’une petite danse qui demande un certain rythme pour recharger la barre de motivation. Par chance, les adversaires se font moins agressifs lors des rechargements mélodiques.

Durant l’aventure le joueur prend les contrôles de nombreux titancartons différents qui ont chacun leurs particularités. Les premiers combats ne sont pas très difficiles le temps que le joueur se fasse la main sur quelques goombas géants puis la difficulté croît tout au long des combats. Comme pour tous les éléments du jeu, Nintendo sait bien y faire avec les tutoriels disséminés dans le jeu sans réellement être affichés comme tels.

Jeu de cartes …

Comme si tout cela ne suffisait pas, un système de deck de cartes vient compléter les possibilités offertes pendant les combats. Le principe est simple, il est possible de constituer des paquets de 10 cartes et le paquet sélectionné dans le menu est celui automatiquement utilisé lors d’une bataille. Il n’y a aucune obligation d’utiliser les cartes mais il serait dommage de s’en priver tant elles peuvent donner un avantage sur le combat.

Sans obligation d’utilisation, les cartes apportent un vrai plus aux combats

Chaque coup reçu ou porté sur un ennemi donne des « PE », entendez par là Points Étoiles. Chaque carte demande de posséder un certain nombre de PE pour pouvoir être utilisée. Vous voyez où je veux en venir ? Il est possible d’actionner les effets des cartes en échange de points étoiles dont le maximum est à 20 mais peut être amélioré par la suite. Ces effets sont de toutes sortes ; amélioration temporaire de l’attaque, de la défense, gain supplémentaire de pièces ou d’expérience à la fin du combat, baisse de niveau des ennemis, vol d’objets, etc. Tant que le compteur de points étoiles le permet il est possible d’utiliser ces cartes.

Le système de cartes apparaît au bout de quelques heures de jeu pour permettre d’ajouter de la profondeur lors des combats alors que les principes de base sont déjà assimilés. Ce sont près de 160 cartes à collectionner. Les cartes brillantes sont naturellement plus fortes et rares que les autres mais demandent moins de points étoiles pour être utilisées, ou confèrent de plus grands pouvoirs. Certains adversaires peuvent utiliser ces mêmes cartes ce qui rend le système encore plus intéressant.

Les amiibo ont maintenant l’habitude de rejoindre les productions du géant Japonais. Ici ils servent à utiliser des cartes pendant un combat sans utiliser de points étoiles. De nombreuses cartes à effigie de l’amiibo en question sont à débloquer, on en dénombre 23 pour Yoshi ou encore 26 pour Mario. Il est possible de n’utiliser qu’une seule carte par amiibo par match. Posséder l’amiibo ne suffit pas puisque c’est en trouvant un type de carte particulier que le joueur pourra ensuite les rendre accessibles pour sa figurine. Il en existe de niveau 1 et de niveau 2 qui sont bien au dessus des premières.

Liste des amiibo compatibles

Liste des amiibo compatibles

… à mettre entre chaque main !

Mario & Luigi: Paper Jam Bros. s’adresse autant aux joueurs novices qu’aux joueurs chevronnés ; l’aventure est une promenade de santé en mode facile mais donne du fil à retordre lorsque ce mode est désactivé. C’est particulièrement vrai lors des combats contre les boss qui demandent de bien étudier leurs attaques pour espérer les esquiver. Heureusement pour le joueur, il est possible de passer de l’un des modes de difficulté à l’autre à tout moment de l’aventure excepté pendant les combats, et afin de donner de l’intérêt au mode normal, il n’est possible de débloquer les défis spéciaux que dans ce dernier.

Le mode facile qui réduit la vie des adversaires et augmente les dégâts que nos trois compères leur causent ne se limite pas à ces effets. Il permet l’apparition d’une lueur blanche sur les contours de l’écran pour indiquer les moments où l’on doit appuyer sur le bouton. Car si Mario & Luigi se veut être un RPG, il mélange habilement ce style de jeu avec le jeu de plateforme 3D et de rythme. C’est avec une cadence propre à chaque situation qu’il faudra appuyer sur les boutons afin d’esquiver ou d’attaquer. Avec un effet de ralenti, le mode facile rend la tâche encore plus aisée.

mario-luigi-paper-jam-bros-critique-logo-003Vous l’aurez compris, sans transcender le genre et la série, ce nouvel opus apporte un petit peu de fraîcheur et reste une valeur sûre pour tous les fans de RPG. De quoi bien finir l’année sur Nintendo 3DS et s’habituer aux RPG qui nous attendent l’année prochaine sur cette même machine. Alors c’est parti, on se lance dans l’aventure !

 

 

 

L'avis général

  • Le mélange de deux univers
  • Gameplay au poil
  • Mode facile/normal bien pensé
  • Les cartes et les attaques frères et trio
  • Les quêtes secondaires et mini-jeux
  • Intrigue assez pauvre
  • Une carte du monde classique et peu vaste
  • Plus court que d'habitude (environ 30 heures)
Difficile de ne pas tomber sous le charme de ce Mario & Luigi si l'on est également fan de la série Paper Mario tant les mécanismes de gameplay sont plaisants. Le mélange des univers donne ici une trame qui aurait tout de même pu être travaillée davantage, mais la multitude de quêtes annexes et de phases différentes de jeu en font une expérience très riche pour un RPG qui allie également Plateforme et Rythme avec brio.