• Développeur : Double Fine Studios
  • Editeur : Electronic Arts
  • Site Web : PAL
  • Version testée :
  • Classification :
    Sigle âge 18 ans et plus
    Francaise : 16/10/2009
    Americaine : 13/10/2009
    Japonaise : nc/nc/nc
  • Exclusivitée
  • PEGI :
    Violence : jeu contenant des scènes de violentesOnline GameGrossièreté de langage : jeu contenant des expressions vulgaires

Brütal Legend

Rédigée par

« I just love the life I lead, Another beer is what I need, Another gig, my ears bleed, We are the road crew » (J’adore la vie que je mène, Une autre bière est ce dont j’ai besoin, Un autre concert, mes oreilles saignent, Nous sommes l’équipage de route). Ces mots issus de We Are The Road Crew de Motörhead, un titre de la bande-son du jeu, définissent parfaitement Eddie Riggs, le héros de Brütal LegendTim Schafer a d’ailleurs choisi de modéliser Eddie sous les traits de Jack Black, le talentueux leader de Tenacious D qui nous promet que l’aventure va nous faire « met-halluciner ». Alors est-ce que ce beat’em all réussit à pousser nos amplificateurs jusqu’à 11 ? Réponse maintenant.
 

Belle pochette

L’histoire n’est même pas lancée que l’on crie déjà au génie. Le menu se présente sous forme d’un disque vinyle déniché chez un disquaire. On le parcourt donc comme si on s’apprêtait à faire chauffer les enceintes de son vieux tourne-disque, en ouvrant la pochette, puis en sortant la galette de son étui. Un pur bonheur qui nous donne encore plus hâte de découvrir le jeu.
 
Eddie Riggs est le meilleur roadie ayant jamais hanté les coulisses d’un concert. Nostalgique, il se souvient du bon vieux temps, de l’âge d’or du hard rock dans les années 70 tandis qu’il travaille pour un groupe sans réel talent. Durant un concert, Eddie porte secours à un des musiciens qui ne suit pas ses consignes et se met en danger. Il le sauve mais périt à sa place, écrasé par le décor de la scène. Son sang coule alors sur son ceinturon de métalleux, réveillant ainsi une énorme bête faite de métal. Alors que le monstre décapite le groupe entier (parce qu’ils ne sont pas « METÖÖÖLLL !!! »), Eddie est aspiré dans un monde parallèle.
 
Là, il se rend compte que Clémentine, sa fidèle six cordes, a des pouvoirs destructeurs. Des démons s’attaquent à lui mais il se défend grâce au Separator, une hache à deux lames qu’il retire de son socle telle une Excalibur pour metalleux. Le jeu est lancé, ça découpe dans tous les sens et le sang gicle de toute part pendant qu’Eddie joue des riffs tranchants. D’ailleurs, tout au long de l’aventure, on pourra, grâce aux Tributs de feu accordés par les Dieux du Metal pour chaque mission accomplie, améliorer ses armes mais aussi sa voiture, car oui, il y a une voiture.
 

Plein Gaz !

Doviculus était à l'origine doublé par le chanteur Ronnie James Dio, dont Jack Black est fan. Sa voix a finalement été remplacée par celle de l'acteur Tim Curry.

La Destroymobile d’Eddie trace comme les riffs les plus envolés de la tracklist du jeu. Sur plus d’une centaine de titres originaux de Black Sabbath, Judas Priest, Megadeth et plein d’autres, Eddie fonce plein gaz pour sauver les êtres humains de ce monde, dominés par les monstres mythologiques du Metal et leur maître Doviculus. Les sbires de ce dernier devront être vaincus dans des combats de scènes, plutôt original quoique vite répétitif et ennuyeux. En effet, lorsqu’Eddie se frotte au chef d’une tribu sous les ordres de Doviculus, il doit détruire la scène de son adversaire avec l’aide de ses amis metalleux. Pour cela, Eddie doit s’approprier des puits qui génèreront des fans qui serviront à appeler des renforts. Il peut également jouer des soli de guitare pour invoquer la Destroymobile, rassembler ses troupes ou bien encore faire griller ses adversaires. Brütal Legend bénéficie donc d’un double gameplay, beat’em all lors des phases d’action/aventure, stratégie temps réel durant les combats face aux boss. Malheureusement, les deux styles de jeu souffrent de quelques défauts de réalisation puisque les phases de beat’em all ne sont pas très variées et les combats de scènes sont parfois confus.
 

Metal Culture

Lita Ford en amazone sexy.

Pour mener son clan à la victoire, Eddie sera aidé par d’autres stars du hard rock qui elles aussi ont prêté leurs visages et leurs voix à Brütal Legend. On retrouve donc les équivalents vidéoludiques de Lemmy Kilmister (chanteur et bassiste de Motörhead), Ozzy OsbourneRob Halford (chanteur de Judas Priest) et Lita Ford. Même le nom du personnage principal n’est pas choisi au hasard puisqu’il est tiré de la mascotte morbide d’Iron Maiden, Eddie, dessiné par Derek Riggs.
 
Les personnages mais aussi les décors sont inspirés des grandes figures du hard rock. On traverse des paysages directement inspirés de styles de metal (glam metal, epic metal, etc.) dont le point culminant est le Mont Rockmore (bien entendu tiré du Mont Rushmore). D’ailleurs, à l’instar de Deep Purple sur la pochette de leur album In Rock, vous pouvez customiser les visages sculptés dans la montagne. De plus, vous pourrez découvrir des statues de dragons éparpillées sur toute la carte. Une fois les statues libérées de leurs chaînes, les Dieux vous offriront des Tributs de feu ou bien ils vous raconteront la légende du monde dans lequel vous évoluez. Vous pourrez également découvrir de nouveaux soli de guitare, étoffer la bande-son grâce à des reliques enterrées ou encore admirer les plus beaux paysages du jeu.
 
Les hommages à la culture Metal ne s’arrêtent pas là puisqu’en version originale on peut parfois entendre Eddie crier « Kill em’ all » (Tuez-les tous) ou « Take no prisoners » (Pas de prisonniers), la première expression étant le nom du premier album de Metallica et la seconde étant un des meilleurs titres de Megadeth. La version originale, parlons-en justement ! Si les voix françaises sont de bonne qualité, il est tout de même bien dommage de gâcher les participations de grandes stars du hard rock. Il est donc fortement conseillé d’activer les voix originales dans les options du jeu (surtout qu’il est possible d’afficher les sous-titres ! Que demande le peuple ?).
 

Check, check, check, one, two, one, two…

"T'es encore fait comme un Mickey !"

Jusqu’ici le bilan est plutôt bon, pourtant Brütal Legend va s’avérer être un essai pas tout à fait concluant malgré un univers attachant et un humour très présent, marque de fabrique de Tim Schafer et Jack Black dans leurs projets respectifs. En effet, le gameplay est limité à quelques coups que l’on reproduit sans cesse durant les phases de combat, les missions en Destroymobile peuvent être frustrantes à cause de clipping ou de ralentissements et les missions secondaires sont répétitives. De plus, la durée de vie du jeu est plutôt courte car elle ne dépasse pas les sept heures en mode normal si l’on ne s’occupe pas des quêtes annexes. D’ailleurs, ces sept petites heures suffiront à vous rassasier, et même à vous gaver. Enfin, le mode multijoueur consiste uniquement à s’affronter en combats de scènes, passages les plus lassants du jeu.
 
 
Au final, Brütal Legend est un bel hommage au Metal, bénéficiant d’une histoire digne des plus grands concept albums et d’une tracklist à faire pâlir un Guitar Hero. Malheureusement, il souffre de défauts techniques, d’un gameplay pas assez varié et d’une durée de vie trop courte. De trop nombreux points noirs qui font qu’on ne reviendra pas sur le jeu après l’avoir terminé, même si l’humour de Tim Schafer et la parfaite cohésion de l’univers d’Eddie sauvent les meubles.
 

L'avis général

  • Un univers Metal parfaitement retransmis
  • Des guest stars impeccables
  • Une bande son énorme
  • Le scénario
  • Gameplay répétitif et déjà vu
  • Beaucoup de défauts techniques (clipping, ralentissements, etc.)
  • Un multijoueur inintéressant
Brütal Legend est un bel hommage au Metal, bénéficiant d'une histoire digne des plus grands concept albums et d'une tracklist à faire pâlir un Guitar Hero, représentant ainsi tous les styles de Metal, du glam (Mötley Crüe) au thrash (Megadeth), en passant par le heavy (Black Sabbath) ou même par l'extreme power (Dragonforce). Malheureusement, il souffre de défauts techniques, d'un gameplay pas assez varié (bien que possédant des éléments tantôt beat'em all, tantôt stratégie) et d'une durée de vie trop courte. De trop nombreux points noirs qui font qu'on ne reviendra pas sur le jeu après l'avoir terminé, même si l'humour de Tim Schafer et la parfaite cohésion de l'univers d'Eddie sauvent les meubles.