Devil’s Third : une version PC et des déboires

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Devil’s Third fait partie de ces jeux qui ont connu un développement chaotique. En 2008, Tomonobu Itagaki, créateur de la série Dead or Alive, quitte Tecmo pour fonder son propre studio, Valhalla Game Studios. Le grand projet est un jeu d’action FPS/TPS orienté multijoueur du nom de Devil’s Third. À son annonce, le titre doit être édité par THQ. Après des années de problèmes techniques et de retours à zéro, c’est finalement l’éditeur qui ferme ses portes en 2012, juste après qu’Itakagi ait pu récolter les droits de sa création. La suite est deux années de développement indépendant avant que Nintendo, soucieux d’offrir une exclusivité de ce type à la Wii U, ne vienne à la rescousse du projet.

Au final, Devil’s Third sortira le 28 août chez nous mais la presse est loin d’être tendre avec la production d’Itagaki. Après un développement infernal et une adaptation sur une console non-prévue pour ce jeu, certains journalistes reprochent au jeu son retard technologique et sa mauvaise jouabilité avec les manettes les plus répandues de la console, le Wii U Gamepad et les Wiimotes (avec Nunchuks). La réponse du créateur est simple, ceux qui n’aiment pas le jeu n’ont tout simplement pas le talent pour comprendre son gameplay. Pour ajouter encore un peu à la situation funeste de ce jeu, des rumeurs d’annulation ont circulé concernant sa sortie aux États-Unis ce qui a depuis été démenti par Nintendo of America.

La version PC vient compléter l’incompréhension puisque Valhalla Game Studios qui n’a pas cédé les droits du jeu n’en fait pas une exclusivité Wii U et sortira en septembre Devil’s Third Online, une version du jeu amputée de son contenu solo mais gratuite. Comme rien ne doit être simple dans cette histoire, même la notion de gratuité reste floue puisque l’équipe précise qu’il ne s’agit pas d’un free-to-play mais d’un « free-to-start ». On peut donc penser que s’il est effectivement possible de se connecter et de jouer gratuitement, il y aura un écart considérable entre les joueurs qui n’ont pas dépensé d’argent et ceux qui l’ont fait.